dimanche 5 juin 2016

La croix en héraldique



Illustration de Pierre Joubert (1910-2002)

En héraldique, la croix est une pièce (ou un meuble) composée d'un pal et d'une fasce, c'est-à-dire d'une bande verticale et d'une bande horizontale. Elle peut prendre des formes multiples et s'enrichir d'éléments divers. On en compte pas loin de 400 différentes !


Le terme croix vient du mot latin crux qui a le sens de «poteau» (d'où « potence ») ou de « gibet ». La croix unit l'horizontalité à la verticalité. C'est la jonction du plan divin et du plan humain, du monde terrestre et de la matière et du monde céleste et de l'esprit. La croix symbolise ainsi la multidimensionnalité de l'être et de l'existence. En héraldique, son symbolisme est aussi lié à des idées telles que les quatre points cardinaux, les notions d'espace et de mouvement, l'unité des opposés, le salut de l'âme...



Voici les modèles les plus remarquables et sans doute les mieux connus. On ne peut s'empêcher d'être étonné devant une telle variété. Mais c'est aussi une formidable leçon de vocabulaire qui témoigne non seulement d'un champ lexical spécifique mais aussi de la richesse de notre langue.

La croix grecque appelée crux quadrata (elle comporte quatre branches égales). Elle est encore appelée croix ordinaire ou croix pleine (crux plena) À droite, la croix dite tronçonnée.

Croix grecque fendue et croix ancrée déjointe

   
Croix resarcelée (se dit quand elle est chargée d'un orle ou d'un filet qui suit ses bords à égale distance). 
La croix triple clavelée et frettée (la frette est une pièce de l’écu formée de baguettes entrecroisées, le plus souvent moitié en bande, moitié en barre).

Deux versions de la croix frettée

 
Croix dites câblées, celle de gauche étant en sautoir.


Blason de la famille Vandenbroeck
D'azur à la croix cablée, cantonnée au 1 d'une gerbe et au 4 d'une fusée, le tout d'or.

Croix fléchée ou barbée ou encore barbetée dite Avalonne (flèches triangulaires) et croix urdée dite encore retranchée (flèches losangées).

Bussière-Poitevine
(Haute-Saône, Limousin)
D'azur au templier vêtu et coiffé de mailles d'argent, croisé et ceinturé de gueules, accosté de deux rameaux de buis d'or, au chef d'argent chargé de trois croisettes ancrées de gueules.

Croix ancrée (s’applique aux croix et aux sautoirs, lorsque leurs extrémités sont terminées en doubles pointes recourbées et pointues comme celles des branches des ancres.) et croix fleuronnée ou fleurdelisée (qualifie une croix dont les extrémités sont ornées de fleurons ou de fleur de lys.) 

Hasparren 
(Pyrénées-Atlantiques, Aquitaine)
D'azur à la croix ancrée d'or chargée d'un cœur de gueules.

Saint-Affrique (Aveyron - Rouergue oriental)
D'or à la croix fleurdelysée d'azur chargée en pointe d'un croissant du même,
au chef aussi d'azur chargé de trois fleurs de lys du champ.

Croix tréflée (croix grecque avec des trèfles aux extrémités de chaque branche) et croix bourdonnée.





Croix pommelée et croix pommetée.

Croix anillée et croix croissantée (aux extrémités chargées d'un croissant de lune).

Croix crénelée (dont les branches évoquent les créneaux d'un château) et croix péronnée (dont chaque branche se termine par des potences de plus en plus grandes, formant comme un perron). Elle est aussi dite haussée conjointe.
 
Croix patonnée et croix pattée (avec une légère courbure pouvant être plus ou moins concave). Une croix pattée est un type de croix dont les bras sont étroits au niveau du centre et larges à la périphérie. Le nom vient du fait que les bras de la croix font penser à des pattes.
Croix pattée affinée et croix pattée alésée arrondie (avec des bras terminés par une partie courbée et convexe).

Bourré (Loir-et-Cher, Centre)
D'argent maçonné de sable, au chef-retrait du même ; à la croix latine pattée de gueules remplie d'or, brochant sur le tout.


 
Croix pattée épaissie (avec des bras triangulaires qui se referment sur eux-mêmes) et croix pattée quadratée (formée d'un carré central).

Croix de fer de la Wehrmacht (Allemagne)


Croix double pattée
Armes de l'Ordre des Hospitaliers du Saint- Esprit : 
à gauche le blason du XIIe au XIVe siècle et à droite la variante française du XVIIe siècle.

Croix potencée (aux bras égaux qui se terminent par des croix en tau - crux patibulata - d'où son nom) et croix recroisetée dite de Saint-Julien (chaque bras est coupé par un pal ou une fasce).

Chenicourt 
(Lorraine-Meurthe et Moselle)
D'azur à la croix alésée recroisetée d'or, le montant en chef de deux traverses, 
à l'agneau pascal d'argent brochant sur le tout

Croix recroisetée au pied fiché (une variante de la précédente) et croix de Saint-Julien (une autre variante posée en sautoir).
Croix latines : la première est encore dite de la passion et la seconde patriarcale.
Croix de Lorraine (appelée auparavant croix d'Anjou car elle figurait dans la symbolique des ducs d'Anjou devenus ducs de Lorraine à partir de 1431). C'est une croix à double traverse. En héraldique, on l'appelle croix archiépiscopale ou également patriarcale. Celle de droite est dite papale (comprenant trois traverses).

Armes de la Slovaquie
De gueules à la montagne de trois coupeaux d'azur 
surmontée d’une croix patriarcale pattée d'argent.
Croix russe et croix orthodoxe (dont la branche inférieure est inclinée).

Croix orthodoxes bulgares


Croix haussée dite de calvaire et sa variante dite croix relevée d'archange.

Coat-Méal
(Finistère, Bretagne)
D'or, chargé en chef d'une tour ouverte et ajourée du champ, accompagnée de deux mouchetures d'hermine, le tout de sable et de même hauteur. A la pile, parti d'azur et de sinople. Sur le tout un calvaire issant de la pointe.

Croix de Tau dite encore de Saint-Antoine, la seconde est dite de Tau fleurdelisée ; la troisième est une croix ansée dite encore d'ânkh ou croix de vie. Le Tau est à la fois la lettre T de l'alphabet grec et le Tav de l'alphabet hébraïque. Nommée aussi Patibulata par les Romains, cette croix devait sa forme aux gibets où étaient suppliciés les criminels.
Croix de Saint-Pierre (dont la tradition dit qu'il fut crucifié à l'envers) et croix de saint-André (dans toutes les traditions, la croix sur laquelle Saint-André a été supplicié était en forme de X, la crux decussata).

Saint-André
(Pyrénées-Orientales, Languedoc-Roussillon)
D’or aux quatre pals de gueules à saint André de carnation, 
habillé d’argent, brochant en pied sur sa croix en sautoir du même brochant sur le tout.

Saint-André-les-Alpes
(Alpes de Haute-Provence, Provence-Alpes-Côte-d'Azur)
De sinople, à un sautoir d'or, et un saint André de carnation 
vêtu de gueules brochant sur le tout.

Croix portée - croix du bon larron - croix patenôtrée

Aimargues 
(Gard, Languedoc-Roussillon) 
Coupé d'azur et d'argent à la croix haussée 
d'or posée en bande brochant sur la partition.

Croix de Jérusalem (dont le blason est : d'argent, à la croix potencée d'or, cantonnée de quatre croisettes du même). Son origine remonte peut-être aux Phéniciens, sous la forme d'une croix blanche (parfois verte) à huit pointes.
Celle de droite est la fameuse croix de Malte (emblème utilisé notamment par l'Ordre de Malte). L’Ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte, plus communément appelé, suivant les époques, Ordre de l’Hôpital, Ordre hospitalier, Ordre de Rhodes, Religion ou Ordre de Malte, est à la fois un ordre religieux et militaire, tourné depuis sa création, au milieu du XIe siècle, vers les pauvres et les malades en vertu de la première règle de l’Ordre : « Protéger la foi, secourir les indigents, accueillir les sans-logis, soigner les malades et œuvrer pour la paix et le bien dans le monde ».


La croix cléchée dite "occitane" est en fait le dérivé des armoiries des comtes de Toulouse : de gueules à la croix vidée, cléchée (ou pattée) et pommetée d'or. A droite, la croix cléchée, pommetée et alésée dite de Pise.

Blason de la ville de Pise (Italie) et pavillon maritime civil italien : au 1, au lion de St-Marc ; au 2, à la croix de St-Georges ; au 3, à la croix de Malte, au 4 à la croix de Pise.
Croix cathare
Montségur (Ariège)
 De gueules à la croix cathare d'or.

Version ancrée de la croix cathare

La croix du Portugal ou croix de l'Ordre du Christ et la croix décentrée qui figure sur les drapeaux des pays scandinaves (Danemark, Norvège, Suède, Finlande) et nordiques (Islande, Åland, îles Féroé).

A droite, le blason de l'équipe portugaise de football.
La croix camarguaise est un symbole de la Camargue créé en 1924. Dans l'esprit de son concepteur (Paul Hermann), elle incarne les trois vertus fondamentales : la Foi (la croix et les tridents), l'Espérance (l'ancre des pêcheurs) et la Charité (le coeur). 
Celle de droite est dite Croix à enfoncer (forme de croix de Saint-Jacques le Majeur).

Deux variantes de la croix de St-Jacques.

Croix de l'Ordre de Saint-Jacques de Compostelle

 
Croix frettée (d'une frette continue entrelacé) et croix éthiopienne.
Croix fourchée ("Y", croix en tau dont la branche supérieure est brisée vers le haut). Le premier modèle peut aussi avoir trois pointes.
Croix aiguisée (l'extrémité des bras est taillé en pointe) et croix entaillée.
Croix ragulée ou écotée (dont les lignes de bordure sont crénelées en biseau comme une branche dont on a coupé les rameaux).
Croix engrêlée (dont les lignes de bordure sont découpées en petites dents arrondies, les pointes étant dirigées vers l'extérieur).
Croix celtiques (La croix celtique est une croix dans laquelle s'inscrit un anneau.) Les branches débordant le cercle suggèrent que la manifestation du Centre et le retour au Centre opèrent bien au-delà des limites de la sphère humaine et embrassent l'immensité de l'espace.
Autres variantes de croix celtiques

Plouigneau
(Finistère, Bretagne)
De sinople à la croix celtique alésée d'or.

Croix dites Triquetra
Croix entrelacée et croix florencée et vidée dite aussi croix gasconne.

Croix gasconne enflammée et croix des mousquetaires


La croix gasconne est généralement d’or à quatre branches d’égale longueur dont les extrémités se terminent en profil florencé, accompagnée de douze flammes d’or réparties par trois aux intersections des branches.

Croix arménienne et croix basque dite virgulée (Le "lauburu" ou croix basque est une croix formée par quatre virgules, chaque virgule étant constituée de trois demi-cercles (un premier haut de demi-cercle suivi d'un bas de demi-cercle, plus un deuxième bas de demi-cercle, deux fois plus grand, au bas des deux autres et les reliant).

Autre version de la croix arménienne et croix baroque.
Croix gironnée et croix besantée (en héraldique, le besant, appelé aussi tourteau, est une petite figure géométrique de forme circulaire).
Croix fourchetée et croix fourchue rebattue.
Croix à fusées et croix maclée. Un macle est une losange (mot féminin en héraldique), percée et vidée en forme de losange.
Croix recercelée (dont les pointes circulaires sont formées d'une circonvolution double) et croix stellée (dont les extrémités des branches se terminent en étoile).
Croix fleuronnée (variante) et Croix d'Alcantara (l’Ordre de Saint-Julien de Pereiro ou d’Alcántara est un ordre militaire hispanique fondé au XIIe siècle).
Deux autres variantes de la croix fleuronnée ou fleurdelisée.

Blason de l'Ordre d'Alcantara

L’Ordre d’Alcántara (initialement Ordre de Saint-Julien de Pereiro) est un ordre militaire hispanique fondé au XIIe siècle.


Saint-Sulpice-le-Verdon
(Vendée, Pays de la Loire)

De sinople à la croix haussée alésée fleurdelysée d'or, cantonnée en 
chef à dextre d'un lion du même, lampassé, armé et couronné de gueules.

Croix herminée (une croix herminée est une croix composée de quatre mouchetures d'hermine) et croix coquerellée dite avellane (aux extrémités en forme de noisettes).
Croix baptismale (Elle forme une croix avec huit bras et symbolise, comme le nombre huit, la renaissance ou la régénération) et Chrisme (Le chrisme est un symbole chrétien formé des deux lettres grecques Χ (chi) et Ρ (rho), la première apposée sur la seconde. Il s'agit des deux premières lettres du mot Χριστός (Christ).
Croix templière (pattée affinée sans courbure) et croix arquée (chaque branche retient un arc de cercle -symbolisant l'unité originelle et intérieure- tourné vers l'extérieur).

Croix des Chouans, de Rawicz (Pologne) et huguenote (La croix huguenote est un bijou protestant du sud de la France crée au 17e siècle.) C'est une croix de Malte dont les branches aux pointes légèrement pommetées sont reliées par un motif circulaire fleurdelysé, formant entre chaque branche un coeur. Une colombe (représentation du Saint-Esprit dans la religion chrétienne) est suspendue au bas.
Croix cramponnée et croix repotencée
Croix cramponnées (les deux premières) et gammée (quand elle elle tourne dans l'autre sens ou Svastika (autre type de croix cramponnée). Le Svastika est un vieux symbole solaire et universel que les Nationaux-Socialistes, de sinistre mémoire (mieux connus sous l'appellation de Nazis), ont récupéré et perverti à des fins funestes. On retrouve le Svastika dans toutes les civilisations du monde et à toutes les époques : Mexique précolombien, mythologie des pays scandinaves, Afrique noire, pays celtiques, Irlande, Kurdistan, Crête, Japon, Iran, Chine et bien sûr… en Inde ou quasiment toutes les religions du sous-continent l’ont adopté.


Sauvastika : symbole qui consiste en un svastika inversé symétriquement. Il est parfois associé à la mauvaise fortune. La version de droite est une variante grecque du VIe siècle avant J.C.

Le svastika est un idéogramme ancien sumérien datant d'environ 3000 ans avant J.C. Il provient du sanscrit su signifiant "bien" et asti "être". Utilisé en Inde, au Japon et dans le sud de l'Europe, il revêtait des significations diverses mais toutes positives. Il était notamment l'un des symboles du Bouddha. Il est généralement associé au Soleil, à la puissance, à la force vitale, à la régénération cyclique et, souvent, par extension, à l'être suprême. La deuxième version est une variante de la Grèce antique et la troisième une variante celte figurant sur un bouclier en or rituel trouvé en Angleterre.

Variantes : 1. chrétienne - 2. Viking - 3. Amérique précolombienne et 4. emblème nazi


Croix de Saint-Lazare et croix nestorienne

Croix de Sainte-Brigitte et croix serbe
Croix coptes


Croix chaldéenne

Croix dite de Néron et croix de Saint-Florian

Croix du Sud et croix cursilliste

Croix wisigothe et croix bizantine

Croix de la scientologie et croix gothique

Croix équipolée et croix échiquetée

Croix ondée et Chacana (Andes)

 

Croix solaires
 
Croix des solstices et croix des équinoxes

Croix en formes d'ancres (l'ancre symbolise l'espérance)

 
Croix de Sainte-Catherine d'Alexandrie

Blason de Conliège 
(Jura, Franche-Comté)
D'azur à la croix de Lorraine fleuronnée d'argent mouvant d’un croissant du même; enlacée d'un cep de vigne d'argent, fruité de gueules, accosté de deux épis de blé d'argent, le tout mouvant du pied de la croix.


La croix de Brody
 Le blason de Brody (Pologne)
"D'azur à une croix alésée de trois traverses d'argent à laquelle manque le bras inférieur à dextre."
 Blason dessiné par Poznaniak dont la galerie vaut le détour. 

 Blason de Charny (Seine-et-Marne)
"Parti, au 1er dimidié d'argent à la croix pattée et alésée de gueules, au 2e dimidié de gueules à la croix fleurdelisée d’argent cantonnée de quatre billettes du même."

Croix formées, l'une de quatre épis et l'autre de quatre feuilles.

Blason de Saint-Jodard (Loire) 
De gueules à la fasce abaissée et ondée d’argent chargée de deux ondes d'azur; à quatre épis de blé d’or les tiges appointées en croix, brochant sur le tout et accompagnés en chef de deux alouettes affrontées d’or.

Croix de Bourgogne (lo borgognotte en bourguignon) : il s'agit d'une croix de Saint-André écotée et posée en sautoir, plus ou moins stylisée. C'est en réalité une figure héraldique d'origine espagnole qui figure sur les armoiries et drapeaux d'Espagne depuis 1506. La croix de Bourgogne devient l'emblème de la Bourgogne à partir de Jean Ier de Bourgogne, dit Jean sans Peur, duc de Bourgogne, comte de Flandre, d'Artois, comte palatin de Bourgogne (c'est-à-dire de Franche-Comté) (1371-1419).

Blason d'Aroz
(Haute-Saône, Franche-Comté
De gueules à la croix de Bourgogne d'or, cantonnée en chef d’un besant, à chaque flanc d’une molette et en pointe d’une tige tréflée de trois pièces terrassée, le tout d’argent.

Drapeau de Huesca (Aragon, Espagne)

Etray
(Doubs, Franche-Comté)
D’or à la fasce de sable, à l’estrée terminée en feuilles de tilleul, anglée de branchettes de pin unies à elle, de sinople, brochant sur le tout, chaque feuille et bras chargés d’une croisette recroisetée au pied fiché d’or.

Croix foudroyées - La 2e est foudroyée barbée symétrique et la 3e foudroyée barbée asymétrique.

Croix guivrée (chaque bras se prolonge par une tête de guivre) et croix gringolée (chaque bras se prolonge par deux têtes de guivres adossées, (c'est-à-dire regardant en sens opposé).

Gaël
(Ille-et-Vilaine, Bretagne)
De gueules à la croix alésée d’argent, gringolée d’or.

Seigneurs de Montfort en Bretagne
D’argent à la croix de gueules gringolée d’or.

Blason de Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine, Bretagne)
D'argent à la croix ancrée de gueules gringolée d'or de huit pièces.


Croix de l'Ordre des Chartreux

Croix en terre cuite, symbole des légionnaires chrétiens de la Legio XXII "Primigenia Pia Fidelis" (22ème Légion de la déesse Fortuna, Pieuse et Fidèle). Stationnée à Mayence (Allemagne), elle sauvera Trêves, assiégée en 197. Objet retrouvé à Arensberg (Land de Hesse en Allemagne).

Croix mariale - Croix Oméga - Croix Claddagh (Irlande)


Croix de l'Ordre de la Rose-Croix et Crucifix en croix potencée

Les croix du médical et du paramédical


L'expression "croix de pharmacie" n'est pas très orthodoxe en terme d'héraldique. Il faudrait alors plutôt dire "croix grecque de sinople". En effet, la croix de pharmacie appartient au modèle grec (quatre branches égales). Jusqu'en 1913, les fabricants de pharmacie apposaient une croix rouge sur leur marque de fabrique. La croix rouge fut reprise comme enseigne par les apothicaires et on en verra subsister jusqu'à la fin des années 1950, malgré les prescriptions légales et la création de l’emblème officiel de la pharmacie.

Pourquoi la croix est-elle verte ? Sur le site de l'Ordre des Pharmaciens, il n'y a pas de réponse arrêtée à cette question. Citons :"Est-ce à cause du règlement du 30 Floréal an IV qui attribua aux pharmaciens militaires des collets de velours vert : le vert fut choisit comme caractère distinctif du rouge attribué aux chirurgiens militaires puis en 1852 au corps unifié des médecins et chirurgiens. Existe-t-il un lien entre la couleur des collets des pharmaciens militaires et l’enseigne des officines ? Ou bien est-ce tout simplement parce que la couleur verte était représentative d’une profession qui utilisait les ressources"

Ville de Sainte-Croix du Verdon (Provence) : D'argent à une croix potencée de gueules, cantonnées de quatre croisettes du même.

Ville de Cléron (Franche-Comté) : De gueules à la croix tréflée cantonnée de quatre croisettes aussi tréflées, le tout d’argent.


Blason du Languedoc : De gueules à la croix cléchée, vidée et pommetée de douze pièces d'or.
Ville de Sainte-Croix-en-Plaine (Alsace) : D'azur à la croix haussée tréflée au pied fiché d'argent, deux crosses d'or affrontées, futées d'argent et posées en sautoir sur le pied de la croix.

Croix bouclées extraites des tablettes mexicaines découvertes en 1921 par l'archéologue William Niven (1850-1937).

Croix découvertes sur d'anciennes pierres tombales en Serbie, à côté d'une église en ruine, dans la région de Raska.


Le Vajra

Le vajra, mot sanskrit signifiant « diamant » ou « foudre », est un symbole important et un instrument rituel dans l'hindouisme et surtout dans la tradition bouddhique vajrayana* (« voie du diamant ») auquel il a donné son nom, ainsi que dans le bön (religion tibétaine préexistante au bouddhisme).
* appelé encore bouddhisme tantrique

Croix du Chaos et de la Chaosphère


La-Vraie-Croix
(Morbihan, Bretagne)
De sinople à la chapelle du lieu d’argent posée sur une terrasse d’hermine, à la bordure d’or chargée de quatorze quintefeuilles de gueules posées en orle, au franc-canton brochant de gueules chargé d’un reliquaire d’or paré du champ.
Conceptio : J.P. Fernandez

Guissény
(Finistère, Bretagne)
Écartelé, au premier d'argent au rencontre de cerf de gueules, posé de front, qui est Lavengat; au deuxième, d'azur à une croix pattée et chevronnée et trois coquilles d'argent, qui est Kersulac; au troisième, de sable à un chevron d'argent et trois trèfles de même, qui est Kériber; au quatrième, de gueules à une tête de cheval d'argent, qui est Penmarc'h.

Mairieux
(Nord, Nord-Pas-de-Calais)
D’azur à la croix recroisettée et péronnée de trois marches d’or.

Neuilly
(Eure, Haute-Normandie)
De gueules aux cinq épis de blé d’or 3.2 à la croisette potencée d’argent
brochant sur le tout, et à un besant du même brochant sur le tout.

Camps-la-Source
(Var, Provence-Alpes-Côte-d'Azur)
D'azur à trois fleurs de lys d'or, les deux inférieures posées à dextre en bande et à senestre en barre, brochant sur un mât au naturel, soutenues d'une terrasse de sinople et sommées de la troisième fleur de lys sur laquelle broche une croix orange. 

Bidarray
(Pyrénées-Atlantiques, Aquitaine)
De gueules à la crosse croisée de Roncevaux d'or 
accostée de deux coquilles du même.

Croix-Valmer
(Var, Provence-Alpes-Côte-d'Azur)
Parti : au premier de gueules à la croix perronnée d'argent au sommet émoussé, au second d'azur au rocher sommé d'un pin, le tout d'argent ombré de sable, adextré d'une mer aussi d'azur, agitée de sable ; le tout sur une champagne d'azur chargée de deux voiles triangulaires d'argent rangées en bande, celle de la pointe plus grosse.

Offlanges
(Jura, Franche-Comté)
D’azur au mont haussé à trois coupeaux unis, le deuxième d’un diamètre double des deux autres et sommé d’une ombre de clocher du lieu ajourée du champ, mouvante et unie à lui, le tout d’or; le mont chargé d’une croix de calvaire légèrement pattée d’azur, au pied fiché dans une meule de même et chargée d’un filet en croix recroisetée d’argent, le calvaire accosté de deux grappes de raisin d’azur tigées et vrillées de gueules; le clocher accosté de deux lions naissants et adossés, ailés et couronnés d’or, armés et lampassés de gueules.

Trévron
(Côtes-d'Armor, Bretagne)
Taillé ondé : au premier d'azur à la croix celtique au pied élargi en tau d'or, au second de sinople à une grappe de gueules tigée, feuillée et vrillée d'argent ; à la cotice en barre ondée d'argent brochant sur la partition ; le tout sommé d'un chef d'hermine plain. 

Marmande
(Lot-et-Garonne, Aquitaine)
De gueules aux quatre tours d'argent, maçonnées de sable, posées en croix et confrontées par leurs pieds, entre lesquels est posée une croix potencée aussi d'argent, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or.



Compléments

Sceau de Bernard de Tramelay

Bernard de Tramelay fut le quatrième Grand-Maître de l’Ordre du Temple 
(juin 1151 – 16 août 1153).

Sceau-blason de l'Ordre des Dominicains


L’ordre des Prêcheurs ou des Frères Prêcheurs (O.P. — Ordo Fratrum Prædicatorum en latin), plus connu sous le nom d’ordre dominicain, est un ordre catholique né sous l’impulsion de saint Dominique en 1215. Il appartient, comme l'ordre des Frères mineurs ou franciscains, à la catégorie des ordres mendiants.

Suivant la règle de saint Augustin, ainsi que ses propres Constitutions, en partie inspirées de celles des prémontrés (O.Præm), il s’est donné pour mission l’apostolat et la contemplation. Sa devise est Veritas (la vérité). D'autres devises lui ont aussi été assignées, par exemple: « annoncer ce que nous avons contemplé » (contemplata aliis tradere), reprise de saint Thomas d'Aquin, ou encore « louer, bénir, prêcher » qui est une formule liturgique.

Les dominicains sont des religieux mais pas des moines : ils ont la particularité de ne prononcer qu'un seul vœu, celui d'obéissance, dans les mains du maître de l'ordre (ou de son représentant), les vœux de pauvreté et de chasteté étant implicitement inclus. Ils ne font, par contre, pas vœu de stabilité comme les moines. Ils vivent dans des couvents et non dans des monastères. Leur vocation étant de prêcher, leurs couvents sont souvent situés dans de grandes villes.


Médaille de Saint-Benoît

La médaille de saint Benoît est une médaille très ancienne. Le plus vieux manuscrit y faisant allusion date de 1415.



D'un côté, la médaille doit porter une image de saint Benoît. Généralement, elle est entourée de la légende Sanctus Benedictus monachorum Patriarcha, ce qui signifie Saint Benoît, Patriarche des moines.
De l'autre côté de la médaille, il y a la croix dite de saint Benoît. Elle est souvent accompagnée par plusieurs séries de lettres :

  • C S P B : « Crux Sancti Patris Benedicti » : Croix du saint Père Benoît.
  • C S S M L : « Crux Sacra Sit Mihi Lux » : La croix sacrée doit être ma lumière.
  • N D S M D : « Non Draco Sit Mihi Dux » : Le dragon ne doit pas être mon guide.
  • V R S N S M V : « Vade Retro Satana, Numquam Suade Mihi Vana » : Arrière Satan, ne me tente jamais par la vanité.
  • S M Q L I V B : « Sunt Mala Quae Libas, Ipse Venena Bibas » : Ce que tu offres, ce n'est que du mal, Bois toi-même tes poisons.
PAX est parfois remplacé par IHS : Iesus Homo Salvator ou, de façon plus communément admise : Iesus, Hominum Salvator (« Jésus Sauveur des hommes »).


Blason des Chanoines réguliers de la Sainte-Croix


Les Chanoines réguliers de la Sainte-Croix ou Croisiers (en latin Canonici Regulares Ordinis Sanctae Crucis) sont un institut religieux masculin de chanoines réguliers. Ses membres font suivre leur signature des initiales O.S.C. (Ordre de la Sainte-Croix).

Appelés en France chanoines de la Sainte-Croix de la Bretonnerie, fut fondé en 1211 par Théodore de Celles, chanoine de Liège. À son retour de la troisième croisade, Théodore de Celles rassemble autour de lui trois compagnons, prêtres comme lui. Ils se retirent au lieu-dit Clarus locus, Clairlieu, près de Huy (aujourd'hui en Belgique), en partie par réaction à la vie facile et parfois licencieuse de certains chanoines de l'époque. Théodore de Celles est épris de la sainte Croix, symbole de la mort et de la résurrection du Christ, croix que les croisés avaient cousue sur leur vêtement. Les fratres sanctae Crucis désirent mener la vita apostolica telle qu'elle est décrite dans les Actes des Apôtres : « La multitude des croyants n'avait qu'un cœur et qu'une âme. Nul ne disait sien ce qui lui appartenait, mais entre eux tout était commun ».
L'initiative est approuvée par Honorius III et confirmée par le premier concile de Lyon en 1245. Les constitutions de l'ordre sont approuvées en 1248 par Innocent IV.


Croix de l'Ordre du Mérite Civil (Espagne)



Croix de l'Ordre de Saint-Raymond de Peñafort (Espagne)

 Ordre civil de mérite crée en 1944


Croix de l'Ordre de la Reine Marie-Louise (Espagne)


L’ordre royal des dames nobles de la Reine Marie-Louise d’Espagne (en espagnol, la Real Orden de Damas Nobles de la Reina María Luisa de España) est un ordre militaire espagnol fondé en tant qu’ordre de chevalerie le 21 avril 1792 par un décret royal de Charles IV. Créé à la demande de son épouse Marie-Louise de Parme, l’ordre est un moyen de récompenser les femmes nobles qui se sont distinguées par leurs services rendus à l’État ou au souverain espagnol. Strictement réservé aux femmes, la grande maîtrise de l’ordre royal revient depuis 1977 à la reine Sophie d’Espagne (née princesse de Grèce et de Danemark).


Croix de l'Ordre du Saint-Esprit


L’ordre du Saint-Esprit fut, pendant les deux siècles et demi de son existence, l’ordre de chevalerie le plus prestigieux de la monarchie française. Ce n’est cependant pas le plus ancien, puisque l’ordre de Saint-Michel a été fondé 110 ans auparavant.


Croix de l'Ordre de Calatrava


L’ordre de Calatrava est un ordre militaire hispanique fondé au XIIe siècle. Il est le premier ordre militaire espagnol.


Croix de l'Ordre de Montesa


L’ordre de Montesa était un ordre militaire valencien fondé au XIVe siècle. Après la suppression des Templiers en 1312, le roi d’Aragon Jacques II le Juste s’opposa à la décision pontificale de transfert des biens du Temple à l’ordre de l’Hôpital. Après quelques affrontements, un compromis fut trouvé : dans le royaume d'Aragon et le comté de Barcelone, les biens du Temple iraient à l’Hôpital, mais dans le royaume de Valence, les biens des deux ordres seraient fusionnés dans un nouvel ordre, nommé d’après sa principale forteresse, Montesa. Les territoires relevant de cet ordre ont reçu le nom de Maestrat (en valencien) ou Maeztrazgo (en castillan). Le Maestrat est divisé aujourd'hui en Baix Maestrat et Alt Maestrat.



Croix de l'Ordre d'Aviz (Portugal)


L’ordre d’Aviz (en portugais ordem de Avis), ou ordre de Saint-Benoît d’Aviz (Ordem de São Bento de Avis), est un ordre religieux militaire portugais fondé au XIIe siècle.


Croix de l'Ordre pro merito Melitensi


L’ordre pro merito Melitensi est un ordre honorifique créé en 1920 par l’ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte qui récompense les personnalités ayant acquis des mérites particuliers envers l’Ordre souverain ou qui ont soutenu ou participé à ses œuvres hospitalières. Les décorés ne deviennent pas pour autant membres de l’Ordre souverain.  


Croix de l'Ordre sacré et militaire constantinien de Saint-Georges


L’ordre sacré et militaire constantinien de Saint-Georges est un ordre dynastique équestre dont les origines remonteraient, selon la tradition, à l’empereur Constantin et qui survit depuis la réunification de l'Italie en 1870 dans la famille de Bourbon-Parme ; il aurait été créé après la découverte de la Vraie Croix. C'est la raison pour laquelle il est considéré par quelques historiens comme le plus ancien des ordres existants à caractère religieux.  


Croix de l'Ordre de Charles III d'Espagne



L’ordre royal et distingué de Charles III d’Espagne a été créé par Charles III dans un décret royal du 19 septembre 1771, il porte la motion Virtuti et merito. Il distingue les personnes ayant servi la Couronne et l’Espagne. Elle est la plus haute distinction civile, bien qu'elle fût une décoration militaire lors de sa création. Elle fut convertie en une décoration civile en 1847.


Croix de l'Ordre d'Alphonse XII (Espagne)


L'ordre civil d'Alphonse XII est une décoration honorifique civile espagnole fondée par décret royal du 23 mai 1902 « pour récompenser le mérite dans les domaines de l'éducation, de la science, de la culture, de l'enseignement et de la recherche ». Il comportait trois grades : grand-croix, commandeur et chevalier, et la devise en était Altiora peto (« Je vise plus haut »). 


Croix de l'Ordre d'Isabelle-la-catholique (Espagne)


L’ordre d'Isabelle la Catholique est un ordre institué en Espagne en 1815 par Ferdinand VII, pour récompenser ceux qui avaient défendu ses domaines d'Amérique. La croix est d'or, à huit pointes, surmontée d'une couronne olympique ; au milieu est l'emblème de l'Amérique, avec cet exergue : A la lealtad Acrisolada ; le ruban est moiré blanc, avec liséré orange.

Le dernier règlement de l'Ordre d'Isabelle la Catholique a été approuvé par décret royal en 1998. Sa fonction actuelle est de « récompenser les comportements extraordinaires de caractère civil, réalisés par des personnes espagnoles et étrangères, qui ont agi au profit de la nation espagnole ou contribué de façon importante à favoriser les relations d'amitié et de coopération entre la nation espagnole et le reste de la communauté internationale ». 


Croix de l'Ordre de Saint-Ferdinand (Espagne)


L'ordre de Saint-Ferdinand est un ordre honorifique espagnol, destiné à récompenser les mérites militaires. Il est destiné spécialement aux militaires et a pour grand maître le roi d’Espagne. Son but est : « Honorer le courage héroïque et le plus extrême, ainsi que les qualités telles que l'abnégation qui conduisent à accomplir des actions exceptionnelles ou extraordinaires, individuelles ou collectives, toujours au service et bénéfice de l'Espagne ».


Croix de l’ordre d'Alphonse X le Sage (Espagne)


Crée en 1902, l’ordre d'Alphonse X le Sage est une décoration honorifique espagnole. Elle récompense les mérites dans les domaines de l’éducation, de la science ou de la culture.


Croix de l'Ordre de Saint-Jacques de Compostelle
(Espagne et Portugal)


L'ordre de Santiago (Saint-Jacques de l'Épée) est un ordre militaire et religieux catholique, aujourd'hui ordre honorifique en Espagne et au Portugal.


Croix de l'Ordre de Saint-Charles (Monaco) 


L’ordre de Saint-Charles est la plus prestigieuse distinction monégasque, devant l’ordre de Grimaldi. 


Croix de l'Ordre du Christ (Portugal)


L'ordre du Christ (Real Ordem dos Cavaleiros de Nosso Senhor Jesus Cristo) est un ordre honorifique officiel de la république portugaise ayant pour grand-maître le président de la république portugaise. C'est à l'origine un ordre militaire religieux qui reçoit en dévolution les biens de l'ordre du Temple au Portugal après leur disparition en 1312. Il a été fondé en 1319, par la bulle Ad ea ex quibus de Jean XXII en date du 14 mars 1319, permettant la création de la « Christi Militia » sous le patronage de Saint Benoît.


Croix de l'Ordre de Saint-Georges-d'Alfama (Espagne)


L’ordre de Saint-Georges-d'Alfama tient son nom d'un château appartenant à la couronne d'Aragon. Il a été fondé en 1201 pour protéger les côtes catalanes des pirates musulmans. Bien qu'engagé dans la reconquête de Valence au XIIIe siècle, il n'est reconnu qu'en 1373. Mais dès 1400, il fusionne avec l’ordre de Montesa.


Croix de l'Ordre de Montjoie (Espagne)


L'Ordre de Montjoie est un ordre militaire et religieux catholique. Il est créé en 1175 dans le royaume d'Aragon par un noble léonais, Rodrigo Alvarez de Sarriá, qui trouvait trop douce la règle de l'Ordre de Santiago. Ce nouvel ordre s'affilie directement à Citeaux.L'ordre est un temps favorisé par le roi Alphonse II qui entend limiter l'influence dans son royaume des ordres du Temple et de l'Ordre de l'Hôpital et se voit confier la défense du sud de l'Aragon. L'ordre ne se développera jamais vraiment et finira par être absorbé par l'ordre du Temple en 1196.Le nom de Montjoie est celui donné par les pèlerins au mont Rama au nord-ouest de Jérusalem, d'où ils pouvaient apercevoir la ville sainte.



Croix du Prieuré du Canada de l'Ordre très vénérable 
de l'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem


Un tourteau de sable liséré d’argent chargé d’une croix de Malte du même et brochant sur une feuille d’érable sans tige de gueules.


L’ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem

Godefroy de Bouillon en tenue de Héraut aux armes du royaume de Jérusalem 
et Chanoine du Saint-Sépulcre. 

L’ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem est un ordre religieux créé par Godefroy de Bouillon après la prise de Jérusalem en 1099. Constitué de chanoines, cet ordre a pour fonction la protection du Saint-Sépulcre mais aussi la vie liturgique du sanctuaire. Avec l'extension des conquêtes en Terre sainte, l'ordre se développe en étendant sa mission de protection des lieux saints sur l'ensemble du Royaume franc de Jérusalem.

Avec la perte des États latins d'Orient, l'ordre se replie sur l'Europe. C'est en 1489 que Innocent VIII décide la suppression de l'ordre canonial et son incorporation à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

Croix de l'Ordre hermétique de l'Aube dorée


L’Hermetic Order of the Golden Dawn in the Outer (Ordre Hermétique de l'Aube Dorée à l'extérieur) était une société secrète anglaise qui fut fondée à Londres par William Wynn Westcott en 1888, avant de se disloquer, de 1900 à 1905, à la suite de conflits internes. S’inscrivant dans la mouvance occultiste propre au dernier tiers du XIXe siècle, la « Golden Dawn » (c'est ainsi qu'est communément désigné l'Ordre) se présentait comme une école consacrée à l’étude des sciences occultes (à leur systématisation, leur organisation) et à leur enseignement.


Blason  de l'Ordre du Carmel


L'Ordre du Carmel est un ordre religieux catholique contemplatif. Ses membres sont appelés Carmes (pour les hommes) et Carmélites (pour les femmes). Fondé par des ermites sur le mont Carmel en Palestine à la fin du XIIe siècle, les premiers carmes quittent leurs ermitages au début du XIIIe siècle pour se réfugier en Europe. Après bien des tribulations, l'ordre érémitique se transforme en ordre monastique. Il connaît de nombreuses réformes dont la plus marquante est la réforme instituée par Thérèse d'Avila au XVIe siècle. Il existe aujourd'hui deux branches principales : les Grands carmes (n'ayant pas suivi la réforme de sainte Thérèse d'Avila) et la branche issue de la réforme thérèsienne, les Carmes déchaux. Ces deux branches sont découpées en trois ordres :
- les carmes (pour les hommes) ;
- les carmélites (pour les femmes), appelées le second ordre (du carmel) car leur ordre a été créé après l'ordre des carmes ;
- le Tiers-Ordre carmélite (pour les laïcs), appelé le troisième ordre car créé dans un troisième temps.


Armes de Monseigneur Glen Lewandowski,
Maître Général de l'Ordre de la Sainte Croix


Croix en Tau de l'Église gnostique apostolique


L'Église gnostique apostolique est un cercle ésotérique, fondé en 1953 par Robert Ambelain. Cette Église se réclame de l'Église Gnostique. L'Église Gnostique est un cercle ésotériste fondé en 1890 par l'occultiste et archiviste Jules Doinel, proche de l'Église swedenborgienne. En 1906, l’Eglise gnostique de France est officiellement déclarée auprès de la Préfecture de la Seine, avec publication au Journal officiel. Les statuts stipulent que « l’Eglise gnostique de France est sous la haute direction d’un patriarche, qui a Paris pour résidence épiscopale et qui s’intitule évêque de Montségur, en souvenir du massacre des derniers Albigeois. Mais ces titres ne confèrent au chef de l’Eglise aucune suprématie dogmatique. Il est simplement primus inter pares et il ne peut prendre aucune décision importante sans l’approbation du Saint-Synode. » À la fin du XIXe siècle, il y avait des sièges de l'Église Gnostique dans seize villes de France, dont Paris, mais d'autres aussi en Pologne (Varsovie), en Belgique, en Bohème, et en Italie (Milan, Concorezzo).

 Blason et sceau épiscopal de Doinel par « Ŧ Héliogabale, évêque errant E.G.C. »

"La symbolique du Tau est puisée également dans la croix dit de saint Antoine. Quant au Tau présent dans les signatures des évêques gnostiques, il a originellement été un simple « T » majuscule avant de devenir ceci « Ŧ » dont le présence dans la langue same (prononcé à l’anglaise « th ») a fait dire que les Tau sont en fait des sots...
Ŧ Héliogabale

Chevaliers teutoniques

Croix et blason de l'Ordre Teutonique

Croix de l'Ordre Teutonique et blason actuels 




La charge des Templiers

Templiers en Terre Sainte au temps des croisades

http://agraveinterest.blogspot.fr/2011/04/different-types-of-crosses-in-cemetery.html
Les différents types de croix dans les cimetières
(article d'un blog de Joy Neighbors - cliquez sur l'image)



Le drapeau d'Eureka a été le drapeau de combat utilisé à la palissade Eureka, une révolte de mineurs en 1854 à Ballarat, dans l'État de Victoria en Australie. Il est devenu, entre autres choses, un symbole de la protestation pour une grande variété de causes en Australie.

Ecce Crux
Un poème de Jean d'Armelin

http://heraldie.blogspot.fr/2015/11/ecce-crux.html
Signature compagnonnique relevée dans la Cathédrale d'Ulm, Allemagne

Ma verticale est celle de l’épée
Âpre et glacée
Qui tranche et qui sépare
Toute opposition armée
Main de Justice
Aveugle et perçante

Ce qu’elle sépare devient visible

Ma verticale est une lance romaine
Qui perforant le côté cordial
De l’Ami de l’Homme
Y recueille une perle de sang
Fécond comme une eau vive
Pour une terre aride et nue
Percluse de la souillure des peuples

Ce qu’elle féconde vit à jamais

Ma verticale porte la mort et donne la vie
D’une même main
Même Origine même Fin
Expir et Inspir du monde
Systole et Diastole de l’Homme

Toute Réalité sous le ciel tient dans l’unique dualité du multiple.

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Pour aller plus loin : le site très fouillé de Seiyaku.com
 qui recense des centaines de croix et autres symboles,

ainsi que la page Wikipédia en langue allemande

Das Kreuz in der Heraldik

et sur

Heraldik-Wiki