L'amour purifie et anoblit le regard
Qui solarise tout ce qu'il touche quand il est d'or ;
Il déborde d'attention, il est plein d'égards ;
Sans lui, cet univers n'est qu'une boîte de Pandore
Que le Démiurge se serait amusé à ouvrir
Pour tromper l'ennui d'une absolue solitude,
Cette pensée est absurde car Dieu n'a aucun désir
En son infinie et éternelle complétude.
Quand mon regard est d'or, je te vois au-delà
De ta finitude et je t'aime, bien par delà
Ton apparence en ton éphémère existence.
Par mon regard d'or, je rends inaltérable
L'éclat de mon amour pur et ineffable ;
Il me consume sans pourtant m'ôter ma substance.