Blason de Kuttolsheim (Bas-Rhin, Alsace)
D'argent au plant de pavot arraché, tigé, feuillé et
fruité de sinople, fleuri de trois pièces de gueules.
S'il est une nostalgie, je n'en veux pas, a dit ce petit lutin.
Non, non, non !
Je préfère sauter encore sur les bons rochers et veiller à ne pas glisser.
Les sentimentaux sont de bien faibles personnes et je suis à ma façon loin d'éprouver tant de boniments.
L'on ne m'y prendra pas, foi de lutin !
Je me suis amusée à prendre ces habits pour tromper ceux qui me poursuivent.
Dans les champs, je me suis fondue dans les herbes hautes et j'ai ri aux éclats.
Un jour, je me suis enfuie de ce pays si triste, et j'ai gagné les sous-bois.
Parfois, je poursuis quelques lucioles.
Comme elles sont belles à tournoyer autour des branches du pin sylvestre !
Vous confierai-je cette merveille ?
C'est flottantes sur les petits ruisseaux que ces beautés sont à nous surprendre.
Plus d'une fois, à les vouloir attraper, je me suis retrouvée dans l'eau.
Leur en voudrais-je d'avoir eu ces facéties ?
Nenni !
Elles ont pour toujours mon entière sympathie.
Je dors sous un large champignon.
Au matin, le voilà transformé en repas d'appoint !
Non, surtout ne pensez-pas que je regrette mon pays !
Il y rôdait trop de renards !
Ces bêtes au poil roux me font peur.
En hiver, lors que le froid glace nos os, ils sont de dangereux prédateurs.
Bien-sûr, je n'en veux à aucune de ces bêtes-là.
Un renard est un renard.
Ma foi, c'est loin de moi que je suis à les mieux voir.
Ha ha !
Ils ont ainsi toute ma sympathie !
Pourquoi suis-je à pleurer seule près de ma fleur chérie ?
Non, non, ce n'est rien !
Là-bas, j'ai laissé un ami.
Nous étions deux vrais compagnons.
Nous nous roulions dans l'herbe, tout l'été.
Les coquelicots nous chatouillaient les narines.
Mon bon ami...
Certainement, qu'un jour je le reverrai.
Pour sûr !
Il m'a promis de me rejoindre.
Alors, je suis à veiller.
Je l'attends.
Je tresse pour lui, des guirlandes des fleurs des champs que j'ai cueilli tout l'été.
Je lui en mettrai partout, partout, lorsqu'il viendra !
Nous nous roulerons dans la neige !
Quelle Joie !
Océan sans rivage
Illustration de Cicely Marie Barker (1895-1973), The poppy fairy
Ô cher lutin, comme il est bon de te rencontrer! Toujours, de l'Espoir tu me donnes! Vois-tu, parfois montent des bouffées de Nostalgie de mon Pays, si fortes... je dois t'avouer que je n'ai pas encore réussi à m'enfuir de mon triste pays! Mais j'ai confiance car On me chuchote souvent à l'oreille:"c'est pas grave, tu vas y arriver!". D'ailleurs, pour tout te dire, cette Nostalgie-là me fait avancer!... Oui, je comprends bien ta Joie de retrouver ton Bien-Aimé! Je t'aime petit lutin! Ô oui, je t'aime!
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