Blason de Isen (Bavière, Allemagne)
C’est le prix qu’a payé la petite sirène,
Le sacrifice vain qu’elle a dû consentir :
La sorcière des mers lui offre de sortir
Des eaux qui abritaient sa personne sereine.
Au vieux chaudron de cuivre elle jette son règne,
Mille vagues qui vont d’un mouvement sans fin ;
La lumière versant ses rayons les plus fins
Sur les murs du palais qu’elle adoucit et baigne.
Elle jette au chaudron ses souvenirs d’enfance,
Le coquillage blanc, l’anémone de mer,
L’hippocampe dansant sur un mystérieux air
Qui le rend tout rêveur et qui le met en transe.
Puisqu’elle s’en va vivre au milieu des mortels,
Elle perdra son rire aux intonations claires ;
N’ira plus sur la plage, en sa clarté lunaire,
Chanter une complainte au léger goût de sel.
Son chant, si lumineux et si sombre à la fois,
Elle ne l’aura plus, elle veut être humaine,
Elle abandonne ainsi sa force souveraine,
Son charme inégalé, sa douce et tendre voix.
Sa nageoire d’argent lui donnait la vitesse
Pour distancer la pieuvre, et son coeur corallien
N’éprouvait point de peine ; elle perd ces deux biens
Pour gagner la douleur, le doute, la tristesse.
Cochonfucius
La sorcière des mers lui offre de sortir
Des eaux qui abritaient sa personne sereine.
Au vieux chaudron de cuivre elle jette son règne,
Mille vagues qui vont d’un mouvement sans fin ;
La lumière versant ses rayons les plus fins
Sur les murs du palais qu’elle adoucit et baigne.
Elle jette au chaudron ses souvenirs d’enfance,
Le coquillage blanc, l’anémone de mer,
L’hippocampe dansant sur un mystérieux air
Qui le rend tout rêveur et qui le met en transe.
Puisqu’elle s’en va vivre au milieu des mortels,
Elle perdra son rire aux intonations claires ;
N’ira plus sur la plage, en sa clarté lunaire,
Chanter une complainte au léger goût de sel.
Son chant, si lumineux et si sombre à la fois,
Elle ne l’aura plus, elle veut être humaine,
Elle abandonne ainsi sa force souveraine,
Son charme inégalé, sa douce et tendre voix.
Sa nageoire d’argent lui donnait la vitesse
Pour distancer la pieuvre, et son coeur corallien
N’éprouvait point de peine ; elle perd ces deux biens
Pour gagner la douleur, le doute, la tristesse.
Cochonfucius
Douloureux (et nécessaire? )sacrifice.
RépondreSupprimerUn magnifique poème pour rappeler ce conte.