Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

jeudi 30 juin 2016

Océan cent Rivages

Blason du IVe arrondissement de Paris

Suis-je un Océan ?
Cent Rivages sont des îles de Lumière !
L'Océan aux cents Rivages cachés !
Qu'il soit de remous ou de vagues pacifiées
De Lys entrelacés
De miroitements et de doux mystères
Lors que La Nef est à voguer
En ce Centre qui se veut tremblant désir
Amour des ondes transparentes
Lors que Le vent se respire
Les vagues sont d'Argent
Sais-tu L'Espoir qu'un tel voyage fait naître ?
Il en fait même naître des milliers à la fois !
Ne sois pas effrayé par les Abysses
Le monde inférieur de ma robe mouvante est Possible Remontée
Lors que les flux sont à se mouvoir sans cesse
Des courants marins deviennent mes tendres caresses
En ton Aspiration, les doutes s'anéantissent
Ô Goutte de Rosée en mon Opalescence
Lors que La Vie a commencé
J'étais Le Berceau de Ton Ivresse
Corps illuminé qui t'offre ce Voyage
Vers l’Éternité
En cette traversée est un Profond Langage
C'est Le Discours éclairé
Des Vagues de ma Joie
Des insondables universalités de L'Âme
Des Retours conscients vers L'Être Primordial
Lors que se suspend une Perle d'Amour
Le Voyage est long et sais-tu pourquoi ?
J'aime en mon Océan te recevoir
Te faire récit des Glorieuses Épopées
Lors que L'Âme est à se chercher
Depuis mon Océan illuminé par Ton Désir
Je suis à ton image et chaque vague est entièreté
De tes soupirs qui se veulent rejoindre L'Ultime Rivage
Nef illuminée
Tu es en moi, Ton Océan
Nous sommes Un, intensément
Amants, L'Un pour L'Autre
Est-il une Nef sans son Océan ?
Est-il un Océan sans sa Nef ?
Je suis à Toi et Tu es à Moi
Nous sommes mille et un Rivages
En cette Pure Joie
Quintessence de L'Esprit
Vague contre Vague
J'apprends de Toi, et Toi de Moi
Miroir des flux de mon Être
Resplendis en ma seule force qui vient de Toi

Naïla

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D'azur semé de fleurs de lis d'or à la croix d'argent ; sur le tout,
de gueules à la nef d'argent voguant sur une mer du même.

Sagesse de la toundra

Image du blog Herald Dick Magazine

Le vieux renne, sur le seuil,
Regardant venir le soir
Est un bestiau sans orgueil,
Un ami des arbres noirs.

Quand il tombe quelques gouttes,
On le voit, presque dansant
Sur le bas-côté des routes,
Rougi du soleil couchant.

Il est content de sa vie,
De la pluie, du ciel, de tout,
Et son âme en est ravie ;
Il est très sage et très fou.

Cochonfucius

Voir aussi sur Pays de Poésie

Paon de l'Origine


Losinghem (Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais)

Fascination en ce Jardin Primordial
Fluidité d'une délicate Révérence
Il est un effleurement Cérémonial
Lors que Le Souffle est toute Présence
C'est un bruissement furtif et subtil
En cette Majesté Seigneuriale
Premier frémissement d'un Zéphyr
A L'Aube Solaire de L'incréé Imaginal
Des suintements du Miroir qui soupire
Se déploie en L'Étreinte du Regard
Éblouissance d'une frontale Pudeur
De par Toi je suis née et je deviens femme
Depuis ce Fleuve de L'innocente ferveur
Les Quintessences d'une Perle d'Amour
La Roue qui tel un éventail est à ravir mon âme
Se déploie en une Ronde tout autour
Encerclant les Univers en leur Manifestation
Leur redonnant ainsi toute leur Pleine Mesure
Renouvelle inlassablement cette Pure Vision
En La Complétude Parfaite d'un Noble Azur
En ce Transpir est Le Secret Virginal de tous les Êtres
En La Munificence des Cent Yeux Cosmiques
Vision de L'Âme en L'Âme en ce qui vient de naître
Comme est Éternelle cette Béatitude Edennique
Beauté et Réalité Occultées en cet ondoiement
Lors que Le Paon en cette Roue saisit L'Insaisissable
Il est Le Témoin de L'Origine et de L'Improbable
Il est aussi l'Arbre de Vie exultant Le Probable Firmament.

Naïla
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De sable semé de fleurs de lys d’or au paon rouant du même brochant sur le tout.


Voir également sur La profondeur.

Tout est Un


Blason de Cheilly-lès-Maranges  (Bourgogne)

Suis-je celui qui donne
Suis-je celui qui reçoit
Quelle est donc cette Main
Qui s'ouvre et s'abandonne
En ce tremblant émoi
Une clé en sa serrure
Quand Deux ne sont qu'Un
Revêtus de Nobles Parures
Des soieries abondantes
Du Vin que donne Amour
Des coupes ondoyantes
En ce Royal Chant Divin
Du Parfum des Discours
S'efface ce qui est vain. 

Naïla
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Parti : au 1er de gueules à la clé d'or, au 2e d'or
à la grappe de raisin de gueules tigée et feuillée de sinople.

La Clé

Blason de Satigny (Suisse)

Pour "entrer" en cet Ailleurs, faut-il simplement le chercher ? 
Cette porte qui s'ouvre, cette victoire sur le monde illusoire ? 
Que sommes-nous prêts à donner pour y accéder ? 
Pouvons-nous simplement raisonner, quand, à la vérité, il s'agit d'un monde qui est éloigné de toute raison ? 
Le monde subtil ne se laisse pénétrer que par le monde subtil. 
L'approche par le mental le fait fuir. Le mental est une dégénérescence de notre nature. 
Les distances sont des millions d'années qu'on ne saurait mesurer. 
Il englobe à la fois les ténèbres, et les lumières. 
Il est fait des éléments de L'Origine. 
Chercher la fissure pour la fissure, renforcera la vigilance du Gardien. 
Car, il est un vigile qui veille en son abord. C'est ainsi. 
Cela est, depuis la pré-éternité. 
Nous avons oublié en notre cœur jusqu'à L'Empreinte du Pacte qui nous lie à Dieu.
Pouvons-nous emprunter n'importe quelle route, sans avoir un véritable éclaireur, un guide? 
Pouvons-nous nous engager aveuglément, sans avoir un itinéraire ? 
En ce simple monde, nous ne le faisons jamais. 
Qu'en est-il de L'Ailleurs, alors ? 
Nul ne franchit la porte sans passer La Grande Épreuve. C'est ainsi, et nous l'avons en cet Accord oublié, préalablement agréé. 
Le monde subtil n'est devenu hermétique que par notre propre hermétisme, notre éloignement de notre nature primordiale. 
Nous sommes si loin de La Source, que nous ne savons plus ce qu'Elle signifie, à peine en avons-nous La Mémoire. 
Nous savons en parler, nous pensons même y aspirer, mais qu'en est-il vraiment ? 
Aveugles, sourds et muets nous sommes devenus, sans même nous en rendre compte. 
Simples mortels, nous en sommes arrivés à cette étrange dérision : nous acceptons de n'être que des animaux. 
Voilà ce que notre pauvre cerveau affaibli nous suggère : nous sommes le hasard d'une pseudo-évolution animale. 
Il y a des millions d'années, d'autres hommes avaient le monde en main, que dis-je, les mondes, et possédaient des connaissances qui feraient aujourd'hui pâlir d'envie les plus grands chercheurs. 
Sans Amour, sans ce flamboiement, nous ne saurons plus plier les genoux devant Notre Réalité, et nous jouerons toujours au Jeu de L'Ignorance et de L'Orgueil. 
Je le sais. 
Seul le Vrai Amour peut nous donner suffisamment d'élan et de Lumière pour retrouver La Vérité. 
L'Amour a ce Mystère de faire plier les distances, de déjouer les multiples ennemis, à commencer par nos ennemis intérieurs. 
Nous sommes Une Cité entière. En nous, des légions de ténèbres, et parfois, une légion de Lumière. 
Beaucoup cherchent à éclore en cet Ailleurs, mais, peu y parviennent. C'est ainsi. 
En vérité, il existe une Clé et c'est Dieu Lui-même qui est cette Clé. 
Le chercher Lui, uniquement Lui, sans rien Lui associer est La Clé. 
Car Il est Celui qui ouvre toutes Les Portes. 
Je pourrais parler longtemps et selon l'entendement de chacun, procurer les arguments d'un échange infini, car L'Amour est Don. 
Je pourrais faire l'éloge de la Beauté, verser cet abondant Vin qui grise et brise les résistances de chacun. 
C'est ainsi, L'Âme cherche L'Âme et jamais ne se lasse, car Elle est L'Amour qui cherche Amour.

mercredi 29 juin 2016

Le Pont

Blason d'Aarhus (Jutland, Danemark)


Ici, un pont insolite
Vaste des plaines du rêve
Un précipice troublant
M’en suis échappée
Suis à courir dans le vent
M’abritant au pied du Magistral Olivier


Traversant les vallées de l’âpre solitude
Ta Fidélité m’a rendue folle
Dressé en la Théophanie de la Plénitude
Immuable, lors que je gisais au sol
Le Rossignol poursuivait singulièrement son Chant
Devenu l’instrument du firmament
L’écume de mon corps te cherche nuit et jour
En ces douleurs, j’ai vu L’oiseau cuire
Ton image, ainsi, agit en l’Ardent désir
De multiples êtres se jettent en cette Flamme
Je les vois se dissoudre, un à un, s’unissant en cette Âme
La patience est l’arme de mon cœur enivré
L’enfer n’est plus l’enfer, en cet Amour persistant
Jaillissant en cet Axe, qui est ma vie, se déploie la Réalité
Tout a disparu en ce qui n’est ni Espace, ni Temps
Le faucon en ce ciel, a deux ailes rivées à Ton Appel
En ce verbe Job, tu as épargné ma voix, mon oraison est perpétuelle
De Toi, je n’ai qu’une bonne Vision, mon Amant
En ce Regard brille la Sainte Étincelle, mon Amour étourdissant
En ce verbe David, mes larmes sont le ruissellement de l’arrachement
Mon Bouclier, mon Épée, l’Enceinte où je Te veux régner Éternellement.

mardi 28 juin 2016

Mille perceptions

Blason de Sigmaringen (Bade-Wurtemberg, Allemagne)

( Chant dédié au grand Cerf des Bois )

Il est à me hanter en son vibrant chant
Oh ! Il est à me saisir depuis L'Origine des Temps
Sa Lumière fusante en mon être troublé
Que vais-je devenir ainsi de L'avoir vu ?
Qui peut me sauver de La Vision ?
Est-il fou celui qui a perçu depuis si loin son Chant ?
Je suis fou !
Je le dis mille fois encore !
Je suis fou !
En moi, des milliers de cristaux devenus des effluves puissantes!
En moi, des fleuves et des torrents !
Il est à me visiter sous de multiples apparences et je ne sais plus qui je suis !
En moi, Il est à éveiller mille et un sens !
D'Essences subtiles et de Parfums inconnus !
J'ai senti le Pourpre des Rayons du Soir
J'ai perçu La Caresse Nocturne du Rossignol
J'ai goûté aux saveurs automnales des Printemps du Ciel
Des Jasmins ondoyants et des Lilas épanchés
Des timides capucines et des Royales Orchidées
Je me suis évadé sur les vagues des Lys Éthérés
Les senteurs des Nuages de L’Écumante Mer
Les délicats pétales de Roses Immaculées
En ce rubis des Noces Célestes, je me suis évanoui
Est-il encore une seule raison en ce pauvre corps ?
Est-il une seule Réalité, lors que toutes sont à L'envelopper ?
Je suis parti depuis L'Aube du Chant
Qu'est-il encore qui ne saurait m'étreindre ?
Tout de La Vie est une Onde qui se décline en d'autres ondes
Ainsi est Le Temps d'une seconde qui se féconde
Ainsi est L’Émoi de mes perceptions !
Est-il un instant qui se répète, j'en vois encore d'autres nouveaux
En cet étonnement, je suis à Être
Le Chant des mille perceptions !
Lors qu'une s'achève, une autre est à naître en ce Firmament
La Vie est Un Mouvement et Le Ciel est ma fenêtre
J'y vois les Beautés qui m'enchantent
Ceci est La Vie !
Ceci est L’Éternel !
Les yeux sont à conquérir ce qui fut jadis perdu !
Vois, comme je suis à courir en cet Azur
Jamais ne me lasse cette Quête
Mon cœur tremble d'un Amour sûr !

Naïla


Blason de Weil im Schönbuch (Bade-Wurtemberg, Allemagne)

Brame du Cerf

Blason de la Maison de Clefmont  (Comté de Bassigny)


Est-il une Saison lors que L'Appel s'impose à toi ?
Frémissement de L'Amour qui se veut Chant
Je me suis arrêtée en cet instant qui se pressent
Ô Toi, qui es-tu pour avoir franchi le Temps courtois ?
Ta Majesté me trouble et je Te sens en moi
Beauté immobile et irradiée des Rayons du Roi
T'approches-tu imperceptible en ondes successives ?
Je suis à errer en ce sous-bois, éplorée par Ta Présence
Subrepticement Tu es à envelopper mon âme effusive
Brame du Cerf lors qu'est à se déployer L'Arborescence
Éclairante des Gloires de Ton imposante Assurance
Je suis farouche et sauvage à la fois sous Ton Regard
Tu es à me dire : venez, je vous veux en ma Souvenance
En ce Don entier, en cette Union Philosophale
En votre mélancolie qui se veut douce et en mon Espoir
La Dame de mon Chant est ainsi mon Épouse Virginale
Lors que ses larmes ont atteint L'Azur de mon Amour
Ma Dame, il n'est aucune saison pour répondre à Mon Appel
En cette Ardeur que Je sais être vôtre, à la pointe du jour
Lors que votre âme s'émerveille encore du Noble Amour
Ma Dame, il n'est aucune saison si ce n'est la mienne, Éternelle
Je vous veux heureuse et à Mes côtés, en ce Lieu, pour toujours.

Naïla

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De gueules au cerf passant d'or.

Voir aussi sur La profondeur

lundi 27 juin 2016

Grand Cerf des Bois

Blason de Capelle (Département du Nord)

D'azur semé de fleurs de lis d'or, et un cerf passant d'argent brochant sur le tout.


La solitude a donné des fruits à L'Arbre
A L'Orée d'un Bois est un Grand Cerf
Grâce et Royauté en ce Corps de Lumière!
Toi, Lumineux Roi du Noble Lieu où tout se garde
Bruissement du Souffle de L'imperceptible Présence
Suspendu à La Seule Beauté de Ta Prestance
Aube du Monde en son éclat rayonnant
Annonciateur du Jour qui se lève en ce Cœur
Les Drapés de Ton Bienveillant Enseignement
Tu es à apparaître lors que déclinent les Lueurs
Car Tu es Source d'Espoir en La Nuit Véloce
Le doux murmure de Ton Silence est abondance
Discours subtil en Ton Hardiesse et courage Féroce
Pureté Primordiale en ce Discours de L'Âme
Lors que le désert assoiffe celle que Tu cherches
Maintes sécheresses et Toi seul abreuve Ta dame
Céleste Eau luminescente qui nous bouleverse
Des scintillements vespérales de Ton troublant Chant
Ô Appel Lancinant, vois comme je m'élance
Cerf des Grands Bois depuis mon Lyrique poème
Des harmonieuses plaintes de mes souffrances
Esprit qui encercle les balbutiements qui sèment
Sur le Chemin du Retour le désir de s'unir à Toi
Mon Époux Divin comme est longue cette Distance
Qui me sépare de Ta Réelle Présence et de Ton Mystère
Que cette Proximité en ce Chant renforce ma constance
Je cherche Ton Haleine en ces moments Lunaires
Tes exhalaisons en ce Bois éclairé sont ma survivance
Je ne vois que Toi et ne veux que Toi, Grand Cerf
Vois comme Ta dame soupire et attend que tu la désaltères.

Naïla

L'Arbre de Vie

Blason de La Salvetat-Saint-Gilles (département de la Haute-Garonne)

De sinople à l'arbre d'or, au chef cousu d'azur chargé de trois étoiles d'or.


              Dans la profonde nuit, une main saisit ce qui devint sa seule vie.
              Il comprit que plus rien ne pouvait l'atteindre et s'abandonna au Destin
              Du plus profond de son être, le Pèlerin s'engagea sur une Voie.

              Entends le Chant Cristallin venu de la Forêt Primordiale
              Les arbres qui se déploient sont Les Voûtes qui abritent le marcheur
              Sa boussole dans cette luxuriante jungle est La lueur venue du Paradis
              L'Eden de son âme. 
              Il avance sans s'arrêter devant les Grandeurs,
              Laisse ses pas le conduire hors de la voûte afin de rejoindre Le Dôme Céleste,
              Aspirant retrouver la Terre Sainte, vierge des longues nuits.

              Il existe un lieu qui n'est plus un lieu
              Il existe un souvenir qui n'est plus un souvenir
              Il existe une parole qui n'est plus une parole
              Il existe un silence qui devient éloquence
              Il existe ce qui dépasse tout ce que l'on connaît
              Il existe cette Voie qui se resserre et qui est aussi Destination


Lors que les végétations sauvages auront été franchies, l'espace deviendra à son tour Forêt Universelle, Paix dans le Ciel, Danse des Astres et Les Etoiles seront le sourire des Saints Heureux.

En ce cœur reposé à plat sur la terre nourricière le Grain germe et s'élance très haut en un Arbre Majestueux.

Écoute le chant de cet arbre millénaire et plus encore, qui parle du noyau fendu, par les Mains qui peuvent Seules le faire. Venez Mains Bénies, venez à coup de hache, à coup de poing, par le feu, la terre, l'eau, l'air, la lumière fendre ce grain! Délivrez-le de sa prison et qu'il monte définitivement vers le Ciel, qu'il étende magistralement ses branches et fasse de l'ombre de Sa générosité, un abri pour ceux qui peinent encore. J'offre mon cœur à ce sacrifice, et que cet arbre s'enracine en cette Terre, prenne tout son pouvoir et de ma condition horizontale, que je devienne l'axe vertical qui enfin retrouve Son Monde.

Naïla

dimanche 26 juin 2016

Effluve du Rossignol

Blason de la Ferté-Alais (Essonne, Ile-de-France)

D’azur à la fleur de lys florencée d’or à deux oiseaux d’argent adossés
la tête contournée perchés sur les deux volutes.



Il est une Parure que revêt Le Rossignol Mystique
Du Breuvage Divin, en oublie même La Roseraie
Cet oiseau se suspend au Chant de La Beauté Mythique
Lors que des Tresses d'Ondes, de ses mains La Fiancée défait
Autour de sa taille galbée, une ceinture que fait naître L'Esprit
En cette Nuit incréée, vestige et vestige des étapes scellées
De par Le Reflet, L'Enceinte d'une Aurore inaltérée, Félicité Éternelle
Ô Flux d'une Conscience Exaltée par Les Munificences d'un Roi
Vois comme éclosent les réalités de l'existence humaine
Comme frémissent les exhalaisons d'une autre Joie
Entre, Toi, L'Amant en cette cité du Ciel qui efface toute peine
Peux-tu envisager de L'Extrême Amour, absence d'effusion ?
Un jour, la bouche se scelle du Baiser de La Vénération
En ce qui est atteint, le silence croît, car L'Intime est Souverain
Le murmure est un ruisseau qui s'oublie dans le ruisseau
Désir devenu monture de L'Amour, ondoiement serein
L'Amour est ce qui se touche sans limite, Les Amants le savent bien
Leurs échanges se voilent du silence, pudeur du Secret Joyau
Les mains se touchent dans le miracle de l'Unicité, un Feu sans Fin
Le Temple est Couleur de leur Amour, Nectar de larmes sincères
Leur Tapis est fidélité d'un serment fécondé dans le Tabernacle des Lumières.

Naïla

Fleurs Célestes

Blason de Florence (Italie)

D'argent, à la fleur de lys florencée de gueules.


Les fleurs célestes sont Vérité dans le cœur de l'Amant
Les Jardins qu'il contemple en un lieu préservé sont délices
Celui-ci ébranlé de toutes parts devient les vagues de l'épanchement
Les vertus d'une Rose Intouchée, Immortel Incarnat d'un Lys
Beautés et ivresses sont l'Océan incréé de Sa Majesté Exaltée
Cet Expir de L'Orient que l'Âme retrouve en une Perle Lumineuse
Cet Amour qu'aucune horloge ne saurait altérer, Source Inépuisée
Chaque instant fait jaillir un cœur nouveau, chaque instant, il meurt
Chaque vision le fait chavirer dans l'écume en une fin heureuse
Chaque flux le fait naître en ces ourlets nacrés de splendeur
Tu dis: "Invoque le Jardin, en ce lieu, Il est une Parfaite Vision"
Prétexte pour entrer chez le Roi, Abondance d'Une Sublime Création
Il donne à qui Il veut sans compter, en une Voie qu'on nomme Amour
Ceci est Sa Promesse, inscrite dans le cœur de l'étrange Exaltation
Ouverture dans le monde possible de Sa Pure Majesté, pouvoir du Discours
Il est l'Ardent Désir, des milliers de corolles épanouies en cette Incantation
Pour qu'Un vibre, deux sont à l'Unisson, le cœur est la Clé, je le sais
De pourpre et d'or, la Fleur offre ce que seule une autre Fleur peut cueillir
Union des cœurs amoureux dans la fièvre des Cieux, qu'ai-je ainsi à m'étourdir
Ce Jardin est la grâce des voûtes, ruisseaux de l'Azurée que foulent quelques pas
Si je laisse ce chant étreindre mon gosier, quelques gouttes échappent malgré moi
Ne songe plus à ce qui se dit, imperturbable dans le silence elliptique de mon lac
L'oiseau tournoie dans les bras du Ciel embaumé, parsemé des fleuves insondables
Il est un lieu qui devient l'Innommé quand fusionnent tous les signes du Zodiaque
L'Eau relie tous les océans aux continents, et depuis les rives jointes se trouve l'Inoubliable
L'oiseau parsème ça et là, comme le papillon de l'Empyrée, des ailes qui sèment la Joie
Depuis l'étoile retrouvée, qui brille éternelle au dessus de la mer Béate, L'Amour Incréé
Nul ne peut Me contenir en cet univers, excepté le cœur de l'Ami, lui aussi fusionné.

Naïla

Regard d'or


L'amour purifie et anoblit le regard
Qui solarise tout ce qu'il touche quand il est d'or ;
Il déborde d'attention, il est plein d'égards ;
Sans lui, cet univers n'est qu'une boîte de Pandore

Que le Démiurge se serait amusé à ouvrir
Pour tromper l'ennui d'une absolue solitude,
Cette pensée est absurde car Dieu n'a aucun désir
En son infinie et éternelle complétude.

Quand mon regard est d'or, je te vois au-delà
De ta finitude et je t'aime, bien par delà
Ton apparence en ton éphémère existence.

Par mon regard d'or, je rends inaltérable
L'éclat de mon amour pur et ineffable ;
Il me consume sans pourtant m'ôter ma substance.


Regard de gueules


De gueules... Martial en son temps le nommait Rutile ;
D'aucuns disent que le mot est issu de l’hébreu
Gulud *, d'autres du latin gula * ; pas facile
De démêler le vrai du faux ; le guerrier preux

Ne s'embarrasse guère d'en connaître l'origine ;
Bien plus et davantage lui importent les vertus
Pratiques que ce qu'un esprit savant imagine ;
Seule compte la valeur dont un acte est revêtu.

Les vertus sont ou spirituelles ou mondaines.
Dans mon regard de gueules rougeoie le plus ardent
Des amours, mais aussi mon ire le plus mordant ;

Tantôt elles nourrissent ma joie et tantôt ma peine ;
La hardiesse n'exclut pas la magnanimité ;
Plus forte que la fureur : la longanimité.


samedi 25 juin 2016

Roi d'argent au cœur renversé de sable

Blason de Tronville (Lorraine)

Le roi d'argent règne sur un immense royaume ; 
Grande est sa richesse, innombrables ses sujets ; 
Conseillé par des savants bardés de diplômes,
Dans sa tête mûrissent les plus somptueux projets.

Tout irait bien, l'existence lui serait un baume
Si son cœur n'était dans la peine et même brisé ;
Lui a qui a tout, devant qui s'inclinent tous les hommes,
Surtout ceux qui veulent dans le monde se hisser,

 Se sent la plus misérable des créatures ;
Tout ce luxe n'est plus pour lui que fioriture,
Digne d'une opérette lui semble son pouvoir.

 Ce n'est pas moi qu'on aime mais ce que je possède !
Ce constat fut comme un coup de lame, le plus raide
Et le plus meurtrier qu'un être puisse avoir.

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De gueules au lion d'argent couronné d'or,
chargé en abîme d'un cœur renversé de sable.

Sagesse bicéphale

Composition de l'auteur

Notre corps est un arbre, ont dit les amphisbènes,
Il faut, pour le nourrir, la plus vaste des plaines ;
Si jusqu’en inframonde il est enraciné,
Le sort de son feuillage est mal déterminé.

J’en accepte l’augure, a répondu la feuille ;
Si mon sort est précaire, allons-y, je l’accueille ;
Quand je n’y serai plus, d’autres feuilles viendront
Qui les mêmes leçons du monde retiendront.

L’esprit est un miroir, a proclamé la lyre,
Malheur aux maladroits qui, jadis, le salirent.
Ce propos, dit l’esprit, je le trouve incomplet :
Nul ne peut nettoyer l’intérieur du reflet.

vendredi 24 juin 2016

Brodeur de Vie

Blason de Roubaix (département du Nord)


Ô Brodeur de Vie, Tu y as mis tant de couleurs
Tu ouvres un Livre dans lequel je Bois Ta Présence
Elle irrigue chaque infime de mon corps et de mon esprit
Ô Brodeur de Vie, je vois Ta grande Clémence
Dans la plus pure des soies, coule une savoureuse liqueur
Ô Brodeur de Vie, Le Calame est L’Ami de mon cœur
Il est une danse Suave qui tournoie entre mes doigts
J’y colle mes lèvres amoureuses, mon cœur frémit de Toi
A Tes pieds, je me suis accrochée, ce Discours n’est pas moi
Par la Broderie, je vois Le Brodeur, et chaque fil est Réel
Mes mains sont celles que je trouve dans Le Ciel du Roi
Ô Mains Bénies, je dépose là, sous le piédestal, le seul Présent
Celui que Tu m’offres depuis l’Origine de La Rencontre Suprême
J’étais une infidèle, et Tu as Fait de moi la Quête de Ton Chant
Comme est Grande Ta Bonté, de m’inonder de Ton Amour extrême
Il est la vague et encore la vague où je me laisse bercer, où j’aime me noyer
Nul ne peut éteindre ce feu hormis Toi, et l’attiser ainsi, pour que je Te vois
Ô Brodeur de Vie, le Nectar de Ta majesté est l’Immanente Beauté
Tu as fait de moi un Corps entier, et par chaque sens, il est aussi une Voie
L’encre de cette plume est l’océan intense, une perle pointe à son Apogée
Ceci puisé dans le réservoir illimité où chacun peut Te rencontrer
Ô Brodeur de Vie, Celui qui tient un fil, tient La Main du Brodeur
Cette insensée désire Te toucher, chaque extase est L’étreinte du Désiré
Toi et moi, unis en un geste dont le Fil rend compte de la profondeur
Désiré et Désirant se cherchent en cette histoire de la Conscience Éveillée.

Naïla
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Parti : au premier d’hermine au chef de gueules, au second d’azur au roc de sable encadré d’or, accompagné en chef d’une étoile du même accostée de deux canettes d’argent et en pointe d’une navette aussi d’or, à la bordure denchée du même.

Première Larme

Blason de Ségura (Département de l'Ariège)

D'argent à une larme de sable.


Je suis née en cette Larme, extraite d’une Première Nuée
Je suis née dans le Fleuve du Retour, m’y suis abandonnée
L’Origine est mouvement du Souvenir, un flot amoureux
Des tourbillons de vagues, d’écumes, force parfois incontrôlée
Déchaînement d’éléments dans la douceur d’un grand feu
Puissance et Majesté, Exaltation et Bonheur, L’apothéose Aimée
Les flux sont la vie que je goûte dans le Jardin de l’invitation
Des coupes coulent à profusion dans l’abondance généreuse
Encens parfument les pas que foule l’Amante en cette Vison
Chaque toucher en ce monde est une Contemplation heureuse
Des tapis déployés pour les convives, des mets délicats et raffinés
Ce dont on se prive ici, sont des rivières de diamants dans cet Ailleurs
Le Roi m’apprend à entrer dans Son Noble Palais, et timide, j’y vais
La petite fille est émerveillée de tant de Beauté, de grâce, d’honneur
Ceci est donc vrai, ceci est donc vrai, Ô mon Bien-aimé, Ô Bonté
Quand je ferme les yeux à cet ici, Ton monde est la Seule Réalité
Tu as essuyé les larmes amères et dans l’Union, voici la Douce Eau
L’Isthme, une vie pour parvenir à cette rive, Mon Seigneur
Je n’ai pas tendu en vain les mains, Tes mains sont là-haut
Étrangeté de l’Appel qui est Ton Appel, Ceci est Ta Grandeur.

Naïla

Blason de Perne-les-Fontaines (Vaucluse, Provence)

jeudi 23 juin 2016

L'Oiseau

Blason de Lantosque (Département des Alpes-Maritimes, Provence)

De sinople au pont alésé d’une arche d’argent maçonné de sable, soutenant un oiseau éployé d’or surmonté d’une rose aussi d’argent boutonnée aussi d’or.


Délectation des souvenirs exhalés en ce tissage
Effleurement éthéré du cœur subtil devenu miroir
L'oiseau a pris son envol depuis Ton Souffle Encensoir
Ton Amour est sans limite, Ô Ardeur des Paysages
En ce flux qui me mène vers Toi, Mon Intime
Éclos lors que les yeux osent à peine soupçonner
Paupières pudiques devant La Présence Sublime
Les prisons sont innombrables, en ce chemin de Liberté
L'oiseau est un coursier sauvage et indomptable
Un seul l'aspire, Un seul déchire son Linceul amoureux
S'abreuve en ce qui n'est plus poursuite des idées, quel leurre
Il traverse les vallées de l'ombre avec la rapidité de sa Flamme
Une énergie qui s'offre en cet âge illusoire, la saisie sans peur
Sa crainte est de rester esclave du sommeil infâme
Tout droit devant, oubliant ces chimères, La lumière Est
Des perles nimbées des lueurs de L’Éternité, Sa patrie
De là, il est, et là-bas s'en retourne avec la fougue de l'obstiné
Un prétexte en ce décor, certains s'y collent jusqu'à satiété
Oiseau, je suis, ma vocation est de voler, mon Pacte Premier
Oiseau, je suis et comme les montagnes que l'on ne sait écouter
Je chante, je chante, je chante, ivre de mon jour, ivre aussi de ma nuit
Oiseau, je suis et oiseau je resterai, ainsi est ma Destinée
L'Oiseau est né pour être libre en ce Ciel océanique, mon ciel Alchimique
Je ne suis pas de ce monde, m'en suis échappée, sans aucun regret
Les effluves de mon Roi ont ce pouvoir de L’Étreinte magique
De voyage en voyage, les mondes sont possibles, et c'est là que je vais.

Naïla