dimanche 22 janvier 2017

Chant du Lac

Blason de Sainte-Marie-du-Lac-Nuisement (Marne, Champagne)

Écartelé en vis d'escargot de gueules, de sinople, de sable et d'azur aux deux
colonnes d'or surmontées d'un lambel d'argent, le tout brochant sur la partition.

Ce sont des multitudes de vagues et ce sont des multitudes de langueurs.
Ce sont des états qui sont à soulever les montagnes depuis la blancheur de leur sommet.
Les ondoiements des pleurs enneigés quittent les glaciales hauteurs, et deviennent les soupirs de nos souffles épuisés, lors que les rives lointaines sont nos distances volontaires.
Comme est apparu Le Lac de notre corps silencieux et comme est L'Azur de nos regards qui se désirent !
Les parfums ont ce pli que rassemble la brise de l'Été mouvant, et l'hiver n'est plus qu'un seuil qui se veut le printemps.
J'ai marché au son de Ton Éloignement, lors que Tu devenais encore La Présence.
C'est en cette suave Nuit que tu deviens mon Lac et ma seule Réalité.
Entends comme est ce Chant qui devient encore mon Expir.
N'es-Tu pas Celui qui a soupiré Le Premier, lors que jaillissent les mille Rayons de l'Aube du Nouveau Monde ?
Mes yeux ne savent plus que voir les flux, que ne supporte aucune raison.
J'ai perçu les ondes que tu ne sais encore entendre et je suis à marcher en ce vertige qui n'est qu'une longue attente.
Lumière qui joue en murmurant sur Le Lac de notre intimité.
Je sais que je ne suis d'ici.
C'est en la solitude de ma Nuit que je suis à Te confier les vagues de cette unique instant qui se veut juste se déployer.
Je suis déjà ailleurs.
Mon corps est en cette image qui ne sait plus la reconnaître.
Le Lac épouse chaque mouvement de mon Intention, et nul n'est à la connaître, excepté Celui qui est à recevoir.
En cette seule Vénération possible, es-tu un sacrilège ?
T'es-tu laissé vêtir des parures de La Noblesse ?
As-tu plongé dans Le Lac de ma détresse ?
Ce sont les raffinements et les délicatesses d'un souffle devenu Les Diamants de l'Hiver.
Ainsi est à chanter Le Lac de mon Ivresse.
Il est à te voiler les finesses et les finesses des soieries de La Pure Rencontre.
C'est ainsi que se virginise en cette Neige immaculée et que baigne mon âme, à tout jamais.
Il est un Lac Auroral que seuls les malheureux, en leurs larmes, savent trouver.
En Lui est la douceur de notre Amour qui ne jamais finit, et qui sans cesse croît depuis les cascades de la transparente Eau Primordiale.
Je suis ainsi, non plus à marcher, mais à voguer.
Des langueurs de mes pudeurs naissent ces drapés qui te couvrent et te disent mille choses qui sont en mon cœur.
Ces voiles sont Les Ondes mariales et cachent Le Secret qu'aucun regard ne peut atteindre.
Seul Celui qui reçoit est aussi Celui qui donne.
Alors, comprends bien les fleuves de l'Âme.
Sur les cimes du Désir Divin, il n'est qu'Un Seul.
Lui est le Confident de chaque souffle qui se recueille.
Lui connaît la fragilité d'un pas qui est à vivre l'entier Vertige de mon Amour.
Qui d'autre sait aimer, si ce n'est Le Grand Amour ?


Océan sans rivage


Voir aussi sur Naissance et connaissance

ainsi que sur La profondeur

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