Armoiries de la colonie rurale de Bolshelyolsky (Russie)
Voici qu'un échanson qui vivait en la proximité permanente du Roi s'interrogea subitement :
– Je goûte chaque jour à La Table de notre Seigneur, et je m'étonne de ne jamais trouver deux fois les mêmes saveurs. J'ai observé notre vénérable Maître et j'ai vu en Sa Constance, non pas la répétition des mêmes choses, mais La Réalité d'une profonde Fidélité. Il m'a souvent arrêté d'une Main ferme, et s'est tourné vers son misérable serviteur en le regardant fixement. Son Regard me parlait. Des rivières de mots fleurissaient en Ses Prunelles. Combien n'ai-je pas été traversé par la gravité de Son Discours ? Pourtant, je l'ai toujours vu conclure en me souriant. C'est un Soleil qui rayonne jusqu'en mon âme secrète et au demeurant bien silencieuse. Je réalise que chaque seconde se suit et en leur écoulement, cette constance est une perpétuelle création. Nul instant qui se répète, et pourtant, L'Instant est Éternel.
Le Roi qui entra en cette pièce, entendit les pensées subtiles de l'échanson. Il se tourna vers lui et lui tendit la Main, que le serviteur s'empressa de baiser avec amour.
– Je tremble, mon Roi, de ne pas être à la hauteur de ma tâche. Je tremble de méconnaître votre Réalité. Je suis en cette sorte d'indécision et aussi, je ne puis m'empêcher d'oser lever le Regard sur votre Majesté. Le Roi tendit une coupe à son serviteur et de par son Regard pénétrant insuffla à l'échanson ces propos :
– Buvez Noble Ami, buvez en ce Lac d'Amour des vignes de notre Jardin! Des instants qui se fécondent, il n'est jamais de répétitions. Un Vent qui souffle semble être Le Même et pourtant, Il est en ces ondoiements mille et une autres révérences. Penchez-vous sur La Question ! En Elle est la suavité des yeux qui plongent. Un jour, vous dîtes ceci : comment puis-je savoir si je suis dans Le Juste ? Comment ne pas être en ces fluctuations qui font notre vie ? Aujourd'hui, je vous réponds ainsi : Il est un Temps qui n'est plus Le Temps et en Lui se pose chaque Chose. Il est Le Zéro, Safar de votre Âme, et c'est en ce Lieu que vous êtes au plus Juste. En Lui, vous êtes en Ce Centre vital qui vous donne à voir, sans être Le Jeu de votre Vue.
– Buvez Noble Ami, buvez en ce Lac d'Amour des vignes de notre Jardin! Des instants qui se fécondent, il n'est jamais de répétitions. Un Vent qui souffle semble être Le Même et pourtant, Il est en ces ondoiements mille et une autres révérences. Penchez-vous sur La Question ! En Elle est la suavité des yeux qui plongent. Un jour, vous dîtes ceci : comment puis-je savoir si je suis dans Le Juste ? Comment ne pas être en ces fluctuations qui font notre vie ? Aujourd'hui, je vous réponds ainsi : Il est un Temps qui n'est plus Le Temps et en Lui se pose chaque Chose. Il est Le Zéro, Safar de votre Âme, et c'est en ce Lieu que vous êtes au plus Juste. En Lui, vous êtes en Ce Centre vital qui vous donne à voir, sans être Le Jeu de votre Vue.
L’Échanson qui était ému que le Roi daigna ainsi correspondre en cette Pensée subtile, lui exprima de par les palpitations de son cœur ces paroles :
– Noble Roi, Quel est Le Nom de ce Lieu que vous m'évoquez ? Le faut-il le connaître pour L'atteindre ?
– Oui, Noble Échanson. Il a pour Nom Celui de votre Roi. En cette Stabilité, c'est ce qui vous amena, depuis longtemps, à être mon goûteur. Ne l'avez-vous donc pas compris ? C'est en Moi que vous buvez Le Vin de cette Coupe et c'est par Moi que vous subsistez, car Je suis plus proche de vous que vous ne le sauriez concevoir.
L’Échanson leva La Coupe et vit La Lumière l'incendier de mille Feux d'Amour. Son Cœur fut secoué, ébranlé ? C'est alors que des Portes s'ouvrirent et que jaillirent Les Jardins de Délice qu'il ne soupçonnait pas.
Océan sans rivage
Voir aussi sur Naissance et connaissance
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