mardi 20 novembre 2018

Allégorie du Jardin de L’Âme (15)


Blason de Jalchik (République des Maris, Russie)

Bakka (2)


S’extirpant du chaos, sorte de préparation à la pleine disposition, latence de mouvance, limbe des fragmentations, assemblage du suc en L’Amour, au Regard de L’Aimé Céleste, il est une attraction irrésistible vers ce que les mots tendent à imager en substance de l’indicible, et lors que ceux-ci retrouvent L’Etoile du Nord, L’Orientation est subtile quintessence de polarité retrouvée. Elle semble être inversée. Mais, cela n’est qu’apparence. Il n’est guère aisé de se laisser-agir. Le mental, depuis des milliers d’années se veut être le seul à diriger. Il a cette tendance, qui n’est pas malintentionné, mais, il a cette tension qui se fige au plus enraciné de ses cristallisations de pensées. C’est en ce Souffle, chaude haleine que les retrouvailles ont lieu et c’est en la puissance de ces incantations que L’Âme retrouve La Direction. Ô Origine ! Ô Parfum des chemins de tous les Pèlerins. Il est Une Maison et c’est là que se repose L’Âme. Elle exulte des encens de volutes infinitésimales. Elle apprend.

L’on me proposa deux voies et c’est pour la plus ancienne que mon cœur fit son choix. Nulle construction aux alentours, terre ocre et sentier dénudé. Telle était cette Voie, lors que je vis au loin, les nébuleuses électriques et les clameurs vrombissantes. Je compris que j’entrai à Bakka, en La Terre Sainte, vierge des déviances, Terre intérieure, Bakka de L’Âme. Je ne fis pas seulement une fois le voyage. Je pus accéder en Sa Réalité Noble et en La Majesté de Sa force autant que le désir subtil se formule en vœu intime et purifié. La Nuit était de profondes profondeurs et l’on sait être en l’occultation des phénomènes liés à la connaissance du Devenir, tandis que le cœur reçoit avec exactitude les correspondances en ce corps devenu réceptacle. Je pouvais rester ainsi en L’Éternité du Centre tournoyant. Lors, tout s’efface : il ne reste que les effluves verbales que l’on écoute au son des plénitudes de La Vibration. Les angles de vue sont proportionnels à l’ouverture en L’Esprit. Ainsi, La Pierre cubique devient Le Socle de L’Élément vital, se fondant sur les énergies axiales de La Terre et, Celle-ci tourne en rotation spécifique sur un Axe lié à cette force en mouvement qui est le principe centrifuge du cœur de L’Âme. Car le feu intérieur permet l’extraction en ce mouvement inverse, en cette semblance de dissociation, de sorte, qu’en la fixité duelle, s’émancipe le point névralgique de L’Être. Telle est L’Élévation et telle est La Transformation possible en cette architecture cubique, Sacrum de nos fondations originelles. Bakka chante et devient Le Lieu de L’Ascension. Tel est Le Rite du Pèlerin qui circumambule en ce sens du Retour, puisqu’il s’émancipe de la linéarité du Temps. Telle est La Dimension de L’Horloge intérieure ; telle est l’interprétation du Chant destiné à éveiller les forces du Feu Divin.

Ô Enceinte de La Perfection fluviale, lors que Je suis en Toi, l’inversion devient la nécessité vitale. Que n’ai-je pleuré plus encore ! En Ton Chant du Désir, il est ce secret de La Force Aimante et Ô Mon Bien-Aimé, Toi, en Cet Empyrée de Quintessence subtile de nos étoiles, Ô Vous, les Saints de ma Patrie Originelle, lors que nous n’avons que les imperceptibles flots liés à notre enthousiasme, voici L’Hébétude de La Parole et c’est en Toi, Chant effusif que je tournoie de L’Amour Primordial. Viens ! Ô Fiancée de mon Azur, et je T’enlace des Mains de La Proximité et je baise Le Sol Sacré qui est Le Pur Limon de notre descendance, afin que L’Alliance devienne Réalité Unifiée.

© Océan sans rivage



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire