Blason de Thalwenden (Thuringe, Allemagne)
I) L’autre
Le prêche d’un jeune homme auto-proclamé sage,
Sur la place attirait la foule qui buvaitSes paroles sans filtre, et sans voir leur pressage,
Relayant sur le net la haine qu’il cuvait :
Dans la foule il se fond, l’autre, notre ennemi,
L’autre, notre fléau, l’autre, notre faux-frère !
Ne le laissez jamais devenir votre ami.
Ce serpent souillera votre sang du péché,
Rira cet étranger alors que la terre tremble
Et vous fera danser sur le lac desséché !
En parlant notre langue et s’habillant pareil !
Mais comment le confondre ? il sent le sale linge
Et siffle son accent noirci par le soleil.
Votre travail, votre femme ! On vous pardonnera.
Stigmatisez celui qui n’a pas de parole
Et ne croit qu’en son Dieu, car lorsque sonnera
Relégués en parias, d’anathème frappés !
La violence sacrée est uniquement la nôtre,
Déchainez-la sur lui pour maintenir la paix ! »
Adulait le charisme et les mots du leader
Qui donnait la raison de leurs maux pour que l’ire
Enfouie au fond d’eux puisse étouffer leur Peur.
Des amis discutaient dans l’intime foyer
De son livre héritage. Il leur lut le passage
D’un thème qu’il avait toujours voulu choyer :
L’ivraie entre les blés, qui a par peur caché
Sa fausse infirmité le rendant authentique
Quand on sait lui parler en restant détaché.
De langue, de couleur, de culture et d’humour !
Ecoutez votre coeur car le destin s’assemble
Peut-être sous l’étoile irradiante d’amour.
En ce monde qui est pour vous-même étranger ;
Dans un sens voyager, dans l’autre fuir ses paires !
Ne fermez votre esprit qui demande à manger
Récoltez son fruit mûr sur l’arbre inconnu
Qu’est le nouvel ami rempli de connaissance,
Provenu des confins la confiance mise à nu.
La Rencontre se fait que si nous accordons
À son chemin sacré d’octroyer le charisme
Faisant de notre vie une suite de dons. »
Ses amis bigarrés, preuves de son discours
Qu’ils vivaient sans chercher à se faire connaître.
Ruisselante est la source et le Bien suit son cours.
Florian
Magnifique et profond poème. Je te remercie Florian. On aimerait le lire à voix haute, comme d'ailleurs tous les poèmes. Oui, les poèmes sont fait pour vibrer oralement.
RépondreSupprimerMerci Näila ! Mes poèmes sont écrits pour être lus intérieurement et extérieurement et ainsi raisonner.
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