lundi 4 mai 2020

La langue de Molière


Blason de Molière-Poquelin

De sinople à trois miroirs de Vérité, embordurés d'or. *


À une époque où la culture est en déclin
Et où, surtout, le niveau de la langue s'affaisse,
Quand de se montrer vulgaire l'on se pense malin,
Lors qu'il n'est rien de vil à quoi l'on ne s'abaisse,

Sous le prétexte d'on ne sait quelle liberté,
Il nous faut, d'urgence, reconquérir la belle langue
Qui a fait, durant des siècles, notre fierté.
N'est-il pas trop tard, elle qui est déjà exsangue ?

La situation est grave, non désespérée,
Et un renouveau se doit toujours espérer.
Nulle vérité n'est servie par une langue grossière

Qui s'apparente à une forme de brutalité.
L'ordure buccale est devenue banalité ;
Aussi, resté-je fidèle à la langue de Molière.

L'Abbé Théophile


* Lire le livre de Benjamin Fillon (1819-1881)

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