Blason
de Molière-Poquelin
De
sinople à trois miroirs de Vérité, embordurés d'or. *
À
une époque où la culture est en déclin
Et
où, surtout, le niveau de la langue s'affaisse,
Quand
de se montrer vulgaire l'on se pense malin,
Lors
qu'il n'est rien de vil à quoi l'on ne s'abaisse,
Sous
le prétexte d'on ne sait quelle liberté,
Il
nous faut, d'urgence, reconquérir la belle langue
Qui
a fait, durant des siècles, notre fierté.
N'est-il
pas trop tard, elle qui est déjà exsangue ?
La
situation est grave, non désespérée,
Et
un renouveau se doit toujours espérer.
Nulle
vérité n'est servie par une langue grossière
Qui
s'apparente à une forme de brutalité.
L'ordure
buccale est devenue banalité ;
Aussi,
resté-je fidèle à la langue de Molière.
L'Abbé
Théophile
* Lire
le livre de Benjamin Fillon (1819-1881)
La blason de Molière : étude iconographique, Université
d'Ottawa, 1878
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