La
vache est heureuse à brouter l'herbe d'une prairie
Qui
donne ce bon lait crémeux que la fleur parfume.
La
commère parfois s'adonne à la rêverie
En
voyant passer une locomotive qui fume.
« Quel
est cet animal étrange qui souffle fort
Et
dont l'haleine semble tout pareille aux nuages ?
Le
pauvre, à se déplacer, fait grand effort
Et
risque, à s'ainsi surchauffer, le fluage !
L'on
raconte que j'aime regarder passer les trains
Quand
le ciel est d'azur et l'horizon serein,
Me
prêtant, à cet effet, une allure bovine.
Je
préfère pourtant contempler le papillon
Qui
folâtre dans le pré où chante le grillon.
Plus
que celles des hommes m'émerveille l’œuvre divine. »
Marc
Le Cycle de la Vache
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