Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

lundi 30 novembre 2020

Le chameau en héraldique



Peu courant dans le bestiaire héraldique,  le chameau désigne généralement les voyages vers le Levant et symbolise le courage et la piété. C'est le cheval du désert qui conduit d'oasis en oasis. Fortune des nomades, il est pourtant l'animal allégorique de la prétention en Asie centrale.

La nature et ses merveilles



La nature et ses merveilles illustrées par huit chromolithographies de la Belle Époque : la cascade (Haute-Autriche), le fjord (Norvège), la neige (Alpes), le volcan (le Vésuve en Italie), les dunes (Sahara), le cap (Grande Bretagne), le pont naturel des Incas (Pérou) et le soleil de minuit (Norvège).

Sites héraldiques anglo-saxons



Certes, l'héraldique est un domaine très vivant au sein du Commonwealth en tant que forme d'expression de la liberté politique individuelle, dont la pertinence contemporaine amena par exemple la création de l'Autorité héraldique du Canada en 1988. Mais il n'est pas l'exclusivité des « anglo-saxons ». En Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Italie, Pays-Bas, Portugal, Norvège, Suède, Russie, etc. elle garde toute sa vitalité. De même que l'usage des armoiries n'a jamais été le privilège d'une classe, leur utilisation n'est pas l'exclusivité des monarchies comme le montre encore la longue et riche tradition héraldique de la Confédération suisse (ou République helvétique), autant que celle des États-Unis.

Promenade sur les remparts



Au cours du Moyen-âge, certaines villes sont devenues indépendantes du pouvoir des seigneurs féodaux (avec des chartes de franchises), y compris celui de l'Église. Elles bénéficiaient ainsi d'exemptions en matière fiscale, de pouvoir de justice pour les petits délits, mais devaient en contrepartie se protéger par elles-mêmes en s'abritant derrière des murs d'enceinte fortifiés,avec tours et portes gardées par des soldats en faction.
 
La suite sur Herald Dick Magazine

Promenade sur les remparts Au cours du Moyen-âge, certaines villes sont devenues indépendantes du pouvoir des seigneurs féodaux (avec des chartes de franchises), y compris celui de l'Église. Elles bénéficiaient ainsi d'exemptions en matière fiscale, de pouvoir de justice pour les petits délits, mais devaient en contrepartie se protéger par elles-mêmes en s'abritant derrière des murs d'enceinte fortifiés,avec tours et portes gardées par des soldats en faction.

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Promenade sur les remparts Au cours du Moyen-âge, certaines villes sont devenues indépendantes du pouvoir des seigneurs féodaux (avec des chartes de franchises), y compris celui de l'Église. Elles bénéficiaient ainsi d'exemptions en matière fiscale, de pouvoir de justice pour les petits délits, mais devaient en contrepartie se protéger par elles-mêmes en s'abritant derrière des murs d'enceinte fortifiés,avec tours et portes gardées par des soldats en faction.

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Voir l'exemple numéro 48 (ville de Kornewo), proprement surréaliste. (note de Cochonfucius)

L'Héraldique au Royaume-Uni


   

Une série de liens vers des sites anglais consacrés à l'héraldique. Pour y accéder directement, il suffit de cliquer sur les images. Civic Heraldry, très complet et très ergonomique, est spécialisé dans l'héraldique civile (municipalité, comtés...). C'est un beau site, abondamment illustré et bien documenté.

Le temps qui passe : le calendrier des champs (2)


Si en 1700, la population paysanne représentait 83% de la population totale en France, elle descendra à 35% en 1968. De 1980 à 2007, la population active agricole est passée de 8 % à 3,4 % de la population active totale. Depuis, le nombre d'agriculteurs reste en baisse continue : de 1,5% à 2% par an. C'est dire combien le calendrier des travaux champêtres qui rythmait la vie des hommes durant des millénaires concerne de moins en moins de personnes. 

Fondée en 1902 à Poitiers par Maurice Gilbert, la Maison Gilbert, à l'instar de la plupart des grandes marques de son époque, avait coutume d'éditer des chromolithographies sur des thèmes très variés, dont cette série illustrant les travaux des champs au fil des mois et datée des années 1930.

jeudi 26 novembre 2020

La cuisine, c'est au fond à droite


 
Certains ne jurent que par les cuisines dites américaines, d'autres préfèrent les cuisines rustiques. À Paris, beaucoup doivent se contenter d'un petit coin qui tient parfois davantage du bivouac maison que d'une réelle cuisine où l'on peut s'adonner à l'art culinaire. Les cuisines, c'est des endroits qui parlent au ventre. Et le ventre, comme on sait, tient de l'émotionnel. C'est le centre névralgique d'une maison, le vrai point de rencontre et de regroupement. Car, dans le fond, tout ne finit-il pas toujours à table ? Quand on se promène en ville ou sur les lieux de vacances, ce qui frappe le plus, c'est de voir tout ce monde attablé...

Le paon, héraldique et symbolique



Le paon est un très bel oiseau de la famille des gallinacés. Il est originaire de la région indo-malaise. Son plumage est composé de plumes aux couleurs vives et sa queue, très longue, peut se relever au-dessus de sa tête pour former un superbe éventail. Selon les cultures et les époques, il symbolise l'immortalité, la beauté, la fécondation ou l'orgueil. En héraldique, sa symbolique dépend de sa figuration et de son émail.

Le temps c'est de l'argent



Enfin, c'est une façon de parler... En réalité, ces chromos anglaises de 1908 mettent en image le décalage horaire entre Greenwich et différentes régions du monde représentées à travers les types humains et les monnaies en cours. Trois en un donc. L'ensemble compose une belle galerie qui enrichit notre recueil de chromos de la Belle Époque, particulièrement prolifique dans ce domaine. Les dernières expositions universelles n'étaient pas étrangères à cet encyclopédisme. L'Europe conquérante et coloniale célébrait là une forme de planétarisme. Le globalisme actuel en est la suite logique, avec les effets pervers que l'on sait, l'uniformisation des modes de vie notamment.

La peinture en héraldique


En héraldique, la peinture (comme art) est généralement représentée par une palette et/ou un pinceau, des meubles qui apparaissent rarement sur un blason.

Non retour


Blason de La Tremblade (Charente-Maritime, Nouvelle-Aquitaine)

Coupé de gueules et d'azur, le gueules chargé d'une rangée de collines d'or mouvant de la partition, à la galère d'argent pavillonnée et équipée d'une voile et de rames du même brochant sur le tout.


Qu'allions-nous faire, dis-le moi donc, dans cette galère ?
Était-ce le seul monde possible dans l'Univers ?
Vois comme les rapports sont devenus délétères,
Comme tout est sens dessus dessous et à l'envers.

L'humanité y peine à sortir de l'enfance, *
Se refusant à quitter son bac à sable
Où ses caprices sont à toute raison une offense.
A-t-on vu génération plus pitoyable ?

Se pensant avancée de techniques astucieuses
Qui la conduisent tout droit à l'autodestruction,
Elle s'obstine pourtant dans ses visées fallacieuses,

Passant du stade de la folie à la démence,
Faisant à tout rappel de sagesse obstruction
Et scellant toute possibilité de clémence. **


  * L'humanité qui devrait avoir six mille ans d'expérience retombe en enfance à chaque génération. Tristan Bernard (1866-1947) Contes, Répliques et Bons Mots.

** La technosphère est par nature coupée de la transcendance du Vivant et donc de toute possibilité d'évolution intérieure et substantielle, la moindre comme la plus grande de ses trouvailles ne pouvant avoir qu'une seule application : celle de sa perpétuelle excroissance, jusqu'à l'implosion finale, c'est-à-dire l'effondrement sur son propre vide. Le démaillage politique, économique, scientifique et sociétal tout entier ainsi que la déliquescence générale en sont les clairs signes annonciateurs. Et le fait que la masse des esprits soit scellée dans le paradigme étanche du progrès continu et exclusivement technique ne porte guère à espérer une autre issue. Tout processus finit toujours par atteindre son point de non retour, tel celui de l'autophagie du monde.

mercredi 25 novembre 2020

Floralies


 
Femme-fleur, femme-papillon... Les chromolithographies de la Belle Époque la mettent à l'honneur sous tous les angles. Elle est l'instrument par excellence de la personnification, l'icône dont la fonction est d'accrocher le regard, la porte d'entrée vers tous les domaines. L'Art Nouveau trouvait là un terrain d'expression très étendu. Mais nous sommes aussi aux sources de la femme-objet de la publicité, investie d'une mission basique : jouer, ni plus ni moins, le rôle de la carotte pour faire avancer les ânes bâtés de la consommation, en un grossier jeu (qui se veut pourtant subtil) de sous-entendus sexuels ou de modélisations d'un type de beauté indissociable d'un type de produit. Et ça marche ! Est-ce à dire que les cerveaux auxquels s'adressent les messages subliminaux auraient leur siège ailleurs ? Tout le laisse à penser...

Au royaume de Flore



Au royaume de Flore, Scarabée est le messager des amours florales. On apprend aussi que Sauterelle est secrètement amoureuse de Rose et que les Bourdons aiment le bon vin, tandis que Grenouille-Verte fait sentinelle... Six petits poèmes pour les petits et peut-être même pour les grands. Un peu de douceur dans un monde de brutes.

Question/réponse


 
 Me Machine, peinture de Daniel Miller (né en 1952, États-Unis)


Les moines ne souffrent pas trop du confinement,
Ayant fait depuis longtemps le deuil de ce monde
Où la laideur l'emporte sur tout raffinement
Et où le bavardage ne sert qu'une vaine faconde.

Nous nous soucions peu de paraître rationnels
Quand l'absurde est devenue la règle commune,
Jusqu'à exclure, même, tout rapport compassionnel,
Et que les gouverneux décident selon leurs lunes.

Qu'est-ce qu'un système fantasque peut encore proposer,
Hormis de consommer et de plier l'échine,
Quand partout les souverainetés déposées

Ouvrent le champ à des démocraties de fer
Qui prétendent remplacer l'humain par la machine
Dont nous savons lors qu'elle pave les voies de l'enfer ?

Frère Eugène

Réponse : rien !

lundi 23 novembre 2020

Industries manuelles pour doigts de fées


 
Dentelle, broderie, portrait miniature, peinture sur porcelaine, fabrication de fleurs artificielles et marquage-poinçonnage sur cuir sont des arts décoratifs manufacturiers mais également des activités de loisir dont certaines connaissent un regain d'intérêt. Tandis que d'un côté, on se laisse aller au consumérisme effréné, de plus en plus de personnes redécouvrent les vertus et la fierté du fait-main.

Faites-le dans la dentelle



La dentelle est sortie de l'usage vestimentaire courant et apparent, et c'est bien dommage. Il n'y a guère que la lingerie féminine et les robes de mariées pour l'arborer encore, le temps d'une journée qui offre davantage l'occasion de se déguiser en princesse que de renouer avec un art de s'habiller, en attendant de revêtir à nouveau les défroques fonctionnelles du quotidien. Pourtant, les usines dentellières qui subsistent fonctionnent à plein régime.

Les jours, les mois, les saisons


Blason de Givrauval (Meuse, Lorraine)

Écartelé en sautoir : au 1er d'azur au cristal de givre d'argent ; au 2e d'or à la quintefeuille de gueules au bouton pentagonal du champ entouré de cinq triangles d'argent ; au 3e d'or à la roue de moulin de gueules, au 4e d'azur à la fontaine héraldique d'azur à deux ondes d'argent cerclée d'or.


Voici la bonne et nouvelle année qui s'ouvre
Sur janvier qu'un lourd manteau de neige recouvre.
En février s'émoussent les griffures hivernales
Qui bientôt s'effacent devant les caresses vernales.
Le bonhomme mars, tout rieur, s'active au dégel,
Lors qu'en lui sonne du proche équinoxe le rappel
De la nature qui retient son bourgeonnement
Et dont l'éclat suscite encore l'étonnement,
Quand avril nous enivre de mille floraisons
Et que mai, consacré aux mariales oraisons,
Vêt la rose d'une robe immaculée ou vermeille
Que viendra butiner la besogneuse abeille.
C'est juin qui porte l'apogée du soleil montant
Que célébraient jadis les feux de la Saint-Jean.
S'ensuit juillet qui allume de l'été les ardeurs,
Quand le blé mûr appelle la faux du moissonneur.
Le lion d'août arrive tonnant et courroucé
Puis passe le relais à septembre apaisé
Qui nous berce dans les douceurs de l'arrière-saison
Où déjà s'ouvrent les portes de la cueillaison.
Octobre accomplit les promesses du printemps
Et nous fait sa révérence par un flamboiement,
Avant de libérer ses souffles balayeurs
Qui posent un tapis feuillé d'or au promeneur.
Novembre, souvent, s'habille de brumes et de pluies,
Rognant les heures du jour qu'il offre à la nuit.
Décembre nous fait glisser vers le fond de l'an
Au cœur duquel le soleil reprend son élan.
Peut-être suivrons-nous son chemin de Lumière
Avec des pensées de paix pour la terre entière ?

 Blason d'Eichigt (Saxe, Allemagne)


Les jours, les mois, les saisons nous disent plein de choses
Car il n'est rien qu'en nous chaque instant ne dépose.
Passant, ne sois pas dans la hâte ; sache t'arrêter.
À tant courir le monde, tu as beau t'entêter,
Il n'est rien que tu puisses trouver hors de toi-même.
Nul soir d'artifices ne retient le matin blême.
Bientôt, de ta quête tu ne sauras plus l'objet
Si tu n'es pas du plus élevé le sujet.
Comment le verrais-tu, si tu ne lèves les yeux ?
Où ailleurs crois-tu trouver le Royaume des Cieux ?
Sans doute ces mots sont-ils sortis de ton usage...
Tu as beau dire pourtant : tu n'es que de passage.
Et quand viendra l'heure de tirer ta révérence,
Elle sera pour toutes choses ton ultime occurrence.


Marc

dimanche 22 novembre 2020

L'Almanach du Jardin - Au fil des mois

Le recueil d'Océan sans rivage

              Janvier                  Février                  Mars                      Avril

               Mai                      Juin                      Juillet                      Août
 
           Septembre               Octobre               Novembre           Décembre

samedi 21 novembre 2020

Eleanor Fortescue-Brickdale ou l'art magique


 
Eleanor Fortescue-Brickdale (1872-1945) est une artiste anglaise née à Norwood, dans le Surrey. Formée à la Royal Academy, elle travaille dans un premier temps dans l'illustration d'histoires (dont Iddyls of the King, d'Alfred Tennyson) puis se consacre peu à peu à la peinture. Elle exécute des scènes de genre et des portraits et expose à partir de 1896. Elle est célèbre pour avoir fait revivre le style préraphaélite, vers la fin du 19e siècle, par des sujets moraux ou médiévaux et des couleurs vibrantes. L'ensemble inspire un univers onirique.

George Sand : Ce que disent les fleurs (1875)


 
 
Quand j'étais enfant, ma chère Aurore, j'étais très tourmentée de ne pouvoir saisir ce que les fleurs se disaient entre elles. Mon professeur de botanique m'assurait qu'elles ne disaient rien ; soit qu'il fût sourd, soit qu'il ne voulût pas me dire la vérité, il jurait qu'elles ne disaient rien du tout.

Langage et vertus des pierres précieuses


 
L'agate est réputée protéger contre les serpents ; l'aigue-marine réalise les espérances ; l'ambre symbolise la beauté charitable et chasse la maladie ; l'aventurine empêche de s'égarer et aide à retrouver son chemin mais favorise également l'insouciance du danger ; le béryl symbolise la bonté et l'obligeance extrême et procure l'affection ; la calcédoine fait triompher de ses adversaires tandis que la chrysolithe incite à la bonté et à la générosité...

Le Nouvel Ordre (9)


Blason de Boguchwala (Basses-Carpates, Pologne)

 
« La raison du plus fort est toujours la meilleure. » (1)
Cette sentence est d'une criante actualité,
Comme toutes celles que l'on trouve dans les fables, d'ailleurs.
Et c'est bien là le comble de l'absurdité

Que de laisser les plus bêtes prendre les commandes
Car la bêtise armée vire en méchanceté.
« En voulais-tu ? En voilà ! Tu en redemandes ?
Tiens, goûte donc à mon gourdin de fraternité ! »

L'on n'administre si bien qu'à coups de matraque
Que quand l'encombrant état de droit se détraque.
Ah ! C'est pour sauver la République menacée ?

Que ne le sussé-je ! (2) L'argument est péremptoire
Et rend la moindre réserve superfétatoire.
Hold-up, disiez-vous ? Ça vient de se passer !

Le Spectre à trois faces

 

au cœur de l'Absurdistan (3)

(1) Premier vers de la fable Le loup et l'agneau, de Jean de La Fontaine (1688)
(2) Au lecteur non rompu à la langue classique, il s'agit là de la forme interrogative du verbe savoir conjugué à la première personne du singulier de l'imparfait du subjonctif.
(3) Le nouveau nom donné à la France par nos cousins germains d'outre-Rhin.

vendredi 20 novembre 2020

Temps de lecture


Blason de Bury (Québec, Canada)

Écartelé en sautoir de sinople et d’or, aux un et trois quatre vergettes, aux deux et quatre un pin, le tout de l’un à l’autre, au tourteau d’azur brochant chargé d’un livre ouvert d’or.
 
J’apprécie les auteurs dont les œuvres sont mûres ;
Au hasard de la Toile, on en trouve à foison,
J’aime les savourer en la grise saison
Où la mourante feuille en son arbre murmure.

Le novembral corbeau danse dans la ramure,
Avec Commère Pie échangeant des raisons ;
Le bélier pour l’hiver renforce sa toison,
La route sous nos pieds se fait un peu plus dure ;

Les livres, cependant, nous offrent leur parfum
Et le sage discours des grands auteurs défunts,
L’encre sur les feuillets n’étant point trop pâlie.

Les textes d’aujourd’hui ont aussi leur beauté,
Je ne suis pas de ceux qui vont la rejeter ;
Mais, dans ceux d’autrefois, cette mélancolie…
 
Blason des Écrivains et Maîtres d’École de Brest (Bretagne)

D’azur, à une main de carnation parée d’argent, mouvante du flanc senestre
et tenant une plume aussi d’argent avec laquelle elle forme un A d’or.

 
D’innombrables auteurs j’accepte l’influence ;
Qu’ils aient de l’enthousiasme ou bien de la froideur,
Je capte leurs clins d’œil, j’admire leur vigueur,
J’aime les beaux effets d’une plume qui pense.

Que de fois je les ai suivis, dans le silence
D’une soirée paisible, éloignée du labeur,
Explorant avec eux les noires profondeurs
Où, ravi de plonger, l’esprit joyeux s’élance !

En pensant aux chemins qui me furent ouverts
(Et même, aux raccourcis par chance découverts),
Je dis : Ces vieux auteurs sont une bonne école.

Je les suivrai longtemps, sans trop m’en écarter,
Heureux dans ce jardin qu’ils surent enchanter,
Où j’ai ma place aussi, celle d’une herbe folle.
 


Blason de Pipriac (Ille-et-Vilaine, Bretagne)

De sinople au livre ouvert d'or, à la champagne
d'argent maçonnée du champ, au pied d'hermine.
 
Je parcours un recueil de poèmes anciens,
J’en apprécie le ton, j’en admire l’allure ;
Même, ils chantent en moi, silencieux musiciens,
Et me font voyager, tels de larges voilures.

Plus qu’un raisonnement aristotélicien,
D’un poète farceur m’enchante la parlure ;
Plus que les songes creux des métaphysiciens,
J’aime, d’un bref sonnet, la fine ciselure.

Je lis et je relis avec le plus grand soin,
Prenant parfois le temps d’avaler une chope ;
Je commente l’écrit, je réponds point par point

Sans user, toutefois, d’un trop fin microscope ;
Puis, des bardes qui m’ont fait naviguer au loin,
J’apporte le portrait au grand trombinoscope.
 

La lecture célébrée par les peintres


 
Aux ides de juin de l'an 46 avant notre ère, Cicéron écrit, à la fin d'une lettre adressée à son cousin et ami Marcus Terentius Varro : « Si hortum in Bibliotheca habes, deerit nihil. » Ce qui signifie : « Si vous avez un jardin et une bibliothèque, vous avez tout ce dont vous avez besoin. » Ou encore : « Si vous avez un jardin et une bibliothèque, vous ne manquerez de rien. » Pour Cicéron, un jardin est un lieu pour s'asseoir et converser, à l'instar des philosophes de l'Académie fondée par Platon à Athènes. Lire et converser... l'essentiel.

 
La lecture met en ébullition, dissipe la sécheresse, active les facultés, déchrysalide l'intelligence et met en liberté l'imagination, écrit Antoine Albalat. Seule la lecture, avec une économie de moyens - juste ce volume dans ma main - crée des rapports neufs et durables entre les choses et moi, ajoute Simone de Beauvoir. Lire est un bonheur contagieux. Les peintres ne disent pas autre chose. En couleur et avec beaucoup d'intensité...

L'habitation humaine au fil des âges


 
Cette série de 12 chromolithographies de la Belle Époque illustre l'évolution de l'habitation humaine depuis l'abri sous roches et l'habitation lacustre de la période préhistorique jusqu'aux gratte-ciel américain, en passant par les maisons égyptienne et romaine, le château-fort médiéval, le palais de la Renaissance, le chalet suisse, la maison chinoise, le gourbi arabe, la roulotte des forains et la maison ouvrière...

Le blason papelonné



Selon l'Alphabet et figures de tous les termes du blason de L.-A. Duhoux d'Argicourt (Paris, 1899), le papelonné est une suite de pièces demi-circulaires, en forme d'écailles de poisson, rangées les unes sur les autres, les pointes cerclées s'alternant, et mises dans le sens des fasces ; ces écailles ont une bordure apparente qui est considérée comme une pièce d'ornement et doit être d'un émail particulier ; c'est donc l'intérieur de ces écailles qui tient lieu de champ, et peut être chargé de quelque meuble.

Les styles d'architecture au cours des siècles



Ces chromolithographies anciennes, somptueusement illustrées, font le tour des grands styles architecturaux qui ont marqué l'Histoire : égyptien, hindou, assyrien, babylonien, grec, romain, roman, gothique, byzantin, moresque, renaissance et rococo...
 

jeudi 19 novembre 2020

La chaise de Madame la Marquise est avancée



La chaise à porteurs est aussi ancienne que la litière. Les dames romaines et les magistrats en faisaient usage mais elle existe depuis la plus haute antiquité, voire la préhistoire. Elle était faite de matières précieuses et souvent plaquée d'ivoire rehaussé d'ornements d'or ou de bronze. Au XVIIe siècle, la chaise à porteurs fit sa réapparition. On prétend que ce fut la reine Margot, première femme de Henri IV, qui la remit à la mode. Sous le règne de Louis XIII, il y eut même des chaises de louage, comme il y a aujourd'hui des voitures publiques.

Faites-moi un peu d'air, je vous prie


L'éventail est un objet utilisé pour induire un courant d'air dans le but de se rafraîchir ou d’attiser les braises d’un foyer et dont l'usage est attesté dès l'Antiquité. Un autre dispositif portatif qui permet de se préserver de la chaleur uniquement rayonnée par le Soleil est l'ombrelle.

Unhappy Hour


Blason de Vannes-le-Châtel (Meurthe-et-Moselle, Lorraine)

Parti coupé ondé d’argent et d’azur et coupé ondé abaissé d’argent et d’azur ;
au chef bastillé de gueules chargé de trois verres d’argent.


J'ai vu manifester contre le port du masque
Des gens qui ont oublié d'enlever... le leur !
De temps à autre, une interview un peu flasque
Où l'on n'ose pas dire que tout cela n'est qu'un leurre.

L'on a changé en fléau une simple gripette
Dont on gonfle artificiellement le taux.
Quand la parole officielle ne vaut plus tripette
Et qu'on la gobe quand même, on peut serrer l'étau.

Le virus, on sait, prise moins les supermarchés
Que les boutiques où il n'y a presque personne.
Mais il préfère de loin les terrasses de café.

Aussi est-ce la déprime chez homo festivus
Car l'heure du Happy Hour plus nulle part ne sonne.
Il peut toujours boire sa bière sous un abri-bus.

Le Spectre à trois faces


     Happy Hour - Planet Center - Considérations soporifiques

Logotypie des écolabels : tour d'horizon


 
Les écolabels ont été créés à l’initiative des pouvoirs publics afin d’apporter des garanties aux consommateurs en matière de qualité écologique des produits ou des services. Demandé volontairement par les fabricants (ou les distributeurs, ou les prestataires), un écolabel peut constituer un signe de différenciation intéressant vis-à-vis de la concurrence. Leur nombre a considérablement augmenté ces dernières années (environ 500 !), d'autant plus que la demande des consommateurs de produits « propres » (y compris sur le plan humain) ne cesse de s'accroître. Les écoproduits en général et alimentaires en particulier ont le vent en poupe, malgré la domination de l'agriculture intensive et des industries agroalimentaires qui demeure très forte. Malgré une certaine suspicion aussi, qui veut qu'un produit ne peut jamais être absolument dépourvu de la moindre substance, sinon nocive, du moins intruse. Sans doute, mais la volonté d'optimaliser la qualité n'en est pas moins certaine. En matière de nourriture, par exemple, ceux dont le goût n'est pas encore totalement faussé, voire atrophié savent reconnaître un bon produit. Quant à l'argument financier, il tient de moins en moins car les produits bio sont devenus largement abordables. Sachant par ailleurs que le mode de consommation n'est plus dans le quantitatif mais dans le qualitatif. Sortir de la fausse abondance est devenu nécessaire car salutaire.

mercredi 18 novembre 2020

Les inutiles


Blason de Nurmijarvi (Finlande)


La vie uniforme, c'est la vie de tout le monde,
C'est-à-dire celle de personne. Survies en batterie
Dans les mornes cités où les âmes se morfondent
Et secouées, à peine, de vaines mutineries.

Ce que le système n'absorbe, il le détruit.
Quoi qu'il s'y propose, c'est lui, toujours, qui dispose.
Quand l'humain n'est plus traité qu'en terme de produit,
C'est le plus bas dénominateur qui s'impose.

« Nous sommes les dieux, les autres sont les inutiles. »
Ces mots sont-ils sortis de la bouche d'un nazi ?
Non, de celle d'un esprit platement mercantile,
Lors d'une conférence devant un parterre choisi. *

Comment ne pas penser à tous ces visionnaires,
Tels que René Guénon** ou, plus tard, Bernanos***
Qui nous ont prévenus contre ce monde binaire
Qui enverrait le plus grand nombre dans la fosse ?

Les « inutiles »... l'humanité surnuméraire,
En partie déjà remplacée par les robots
Et dont cette société technique n'a plus que faire.
Ceux qui n'auraient jamais dû quitter leurs sabots ;

Qu'on a envoyés comme forçats dans les usines
Et ensuite comme chair à canon dans les tranchées.
Ce qui désormais à l'horizon se dessine
Clos le cycle de Babel par l'humaine Pangée.

Relisons les prophètes qui nous ont mis en garde ;
De tous temps, ils sont venus sonner le Rappel.
Une maison bâtie sur le sable se lézarde ;
Un monde perd pied à n'avoir plus la tête au Ciel.

Ceux-là qui commettent le mal nous veulent dire le bien.
Le pouvoir est entre les mains des basses consciences.
Nous les voyons agir, plus rien ne les retient,
Se prenant pour des dieux depuis leurs pseudosciences.


*   *   *

* Conférence devant les étudiants de Polytechnique et CentraleSupelec du 12 février 2019 par le Dr. Laurent Alexandre, énarque et fondateur de Doctissimo.

** René Guénon, La crise du monde moderne (1927) ; Le Règne de la Quantité ou les Signes des Temps (1945).

*** Georges Bernanos, La France contre les robots (1944) ; La liberté, pour quoi faire ? (1946)

Citons également Lanza del Vasto, Les Quatre Fléaux (1959), Jean Phaure, Le cycle de l'humanité adamique : Introduction à l'étude de la cyclologie traditionnelle et de la fin des temps (1973) et Jean Marchal, L'Apocalypse de Jean : un message pour notre temps (1987)

Héraldique rappel


Blason de Heidenheim an der Brenz (Bade-Wurtemberg, Allemagne)


L'écu, détrôné par le logo mercantile,
Résiste bien encore, face à la modernité.
L'Ami Herald Dick en fait son œuvre utile
En reposant sa légitime paternité.

Dans un monde inondé par les images fugaces
Qui illustre l'adage « trop c'est comme pas assez »,
Ce rappel, dont sans doute le progressiste s'agace,
Ne se réduit pas à un retour au passé,

Ni même à la préservation d'un héritage,
Mais nous invite à la revivification
D'une symbolique claire qui a traversé les âges.
Telle est du porteur de mémoire la vocation.

À l'heure où tous s'inquiètent de perdre leur culture,
Alors même que vivant de semblable façon
Selon un modèle global qui les déculture,
Avec quoi pourront-ils redorer leurs blasons ?

Marc

 

Lire aussi


Du logo et du blason  & La bataille du logo contre le blason

mardi 17 novembre 2020

Paroles de tenants


Armoiries de la Grèce


En héraldique, nous sommes les tenants du blason
Qui représente la partie centrale des grandes armes.
Jumeaux, nous sommes posés de symétrique façon,
Ce qui confère aux armoiries un certain charme

Mais a surtout pour vocation d'en imposer.
Nos figures, cependant, peuvent être différentes,
Voire de l'écu être les meubles transposés.
Voilà pour les dispositions les plus courantes.

Si le cimier arbore un casque ou une couronne,
Il s'agit d'armes nobiliaires ou dites de Maison.
Indiquer le rang en est alors la raison.

Parfois, un cri de guerre sur l'ensemble résonne,
Une devise en pointe venant compléter le tout.
C'est de vouloir se donner du prestige, surtout.


 


Mais de nos jours, cela n'impressionne plus personne,
Un compte en banque bien garni valant mille titres,
Le château, dont le visiteur encore s'étonne,
N'ayant plus, depuis longtemps, droit au chapitre.

La noblesse de robe s'est fondue dans la roture
Et celle d'épée subsiste, vaille que vaille, en vase clos.
Tandis que ses ancêtres couraient l'aventure,
Chevauchant le destrier et fendant les flots,

Les descendants n'ont guère plus que la vie mondaine,
Pour autant que le leur permette leur bas de laine,
Pour entretenir l'illusion des gloires passées.

L'écu, détrôné par le logo mercantile,
Fut ravalé au rang des vieilleries futiles
Et même, pour certains, remontant au Crétacé.

Marc

 

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