jeudi 22 août 2019

À force d'atrophie


Peinture de Jean-Baptiste Creuze (1725-1805), Le retour de l'ivrogne (1782)


Parler selon les communes opinions du monde,
C'est assurément ne rien dire d'intéressant ;
Certains, même, mettent à cela beaucoup de faconde,
Bien souvent pour ne pas paraître déplaisants

À ceux qui tirent profit de la pensée unique,
Ce que les médias de propagande illustrent
Avec force moyens, rompus à ces jeux scéniques
Depuis des décennies, autant dire des lustres.

Vivre à contre-courant des usages en vogue
N'est guère facile et encore moins confortable
Car l'on n'est plus bienvenu à toutes les tables.

C'est souvent à grand renfort d'alcools et de drogues *
Que beaucoup supportent de coller à ce décor.
Car à force d'atrophie, l'âme veut quitter le corps.

L'Abbé Théophile



* Auxquels il faut notamment ajouter les psychotropes (dont la France est le premier consommateur en Europe) et le consumérisme effréné, compensatoire et de diversion.

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