Blason d'Angarsk (Russie)
Voici que le chant de l'eau vive
A répondu à mon exil,
Et qu'à mon tour je lui chante l'hymne du souvenir,
Car celle qui prétend n'être rien s'est emparée de tout,
Dans sa danse incessante, a entraîné le monde,
Et lorsque, ivre d'avoir tourné sans fin,
Elle s'assoit au pied d'un figuier séculaire,
Elle voit venir à elle le lion et la gazelle,
Elle unit dans sa main l'eau et le feu,
Et d'un seul regard attire jusqu'à elle l'offrande et la prière,
C'est qu'elle est devenue l’œil qui nous donne à voir ce qui est invisible,
Et c'est elle encore qui allège l'épaisseur de nos âmes
Et les rend voyageuses de contrées inconnues,
Et quand bien même elle se languit de l'absence de l'Aimé,
Elle sait, au plus intime de son cœur ravi,
Que jamais, de sa cour, elle ne fut bannie
Car jamais l'Aimé ne renie son Élue.
Jean d'Armelin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire