dimanche 14 juin 2020

Histoires fromagères : le grain et l'ivraie


Tyrosème ancien « Le moissonneur »


Des tares humaines, l'animal n'est pas affligé.
L'on dira qu'elle n'a pas le choix, la pauvre bête.
Sans doute. Mais l'ayant, est-on alors obligé
De faire au Diable cornu mille et une courbettes ?

Pour beaucoup, mieux vaudrait n'avoir licence de rien.
Ironie : c'est justement ce qui leur arrive,
À force de confier leur destin à des vauriens
Qui les entraînent peu à peu dans toutes les dérives.

L'animal, disions-nous, est au moins préservé
Des voies de la déviance, sauf si l'homme l'y amène ;
Mais il ne fera qu'illustrer les tares humaines.

Chacun trouvera le monde qu'il s'est réservé
Car c'est dans la présente matrice qu'il se prépare.
Vient un temps où le blé et l'ivraie se séparent.

Marc


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