J'entends encore le lourd marteau du forgeron
Qui façonnait le fer rougi sur une enclume
Et qu'on destinait à un solide Percheron.
Parfois, ce passé lointain, resurgi des brumes,
Vient réveiller les instants d'alors, telles des graines
Dont la levée se réservait pour l'avenir.
Ainsi, ce que la mémoire ravivée égraine
Invite à dépasser le simple souvenir.
L'instant, qui passe si vite dans le temps linéaire,
Est à jamais présent dans le temps vertical.
Rien ne se perd car toute chose a son sanctuaire.
L'instant vécu ne libère pas toute sa substance
Car il arrive que son contenu radical
Ne se révèle qu'à l'autre bout de l'existence.
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