vendredi 27 janvier 2017

Rivages de l'à-Dieu

Peinture figurale par Franz Xaver Kolb (1887), Chapelle du monastère Mehrerau de Bregenz (Vorarlberg, Autriche)

Un même geste est vulgaire ou sublime selon
Le niveau de conscience qui lui donne sa tournure.
Ainsi, les récurrences qui se produisent tout au long
De l'existence sont-elles à changer la nature

Des actes par l'élévation de la conscience.
Les brisures d'une vie se veulent rompre le cercle
Fermé des circonvolutions de l'inconscience
Dont Lilith * est à verrouiller le couvercle.

Est-il un acte dont l'intention ne s'éprouve,
Ni une pensée qui ne finisse par s'incarner ?
L'ego a beau s'entourer de murs et de douves,
Il épouse le destin du corps décharné.

Pureté et Amour se posent en franc partage,
L'épée de Justice séparant le vrai du faux,
Lors que la clef d'or libère l'âme prise en otage.
Corps et esprit ne sont plus mutuels défauts

Mais les pôles reliés d'une unité intrinsèque.
En ce Jardin d'Arcadie s'ouvre un espace
Virginal qui renvoie loin derrière les obsèques
Et le deuil d'un monde en lequel tout trépasse.

Voie océane, rivages de l'à-Dieu, retour à l'Un ;
Plissement des profondeurs en la caresse d'une onde ;
Brise marine qui exalte le suave parfum
D'une Rose. Mille et mille Soleils en cette Aube du Monde !

Marc

* Voir aussi Lune Noire et Astre d'Amour

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