Blason de la ville de Tcheliabinsk (Russie)
Allégorie 31 – Le Chameau
Toi qui désires marcher dans le chemin qui conduit au palais des rois, dit alors le chameau, si tu as pris du chien des leçons d’abstinence et de pauvreté volontaire, je veux t’en donner, actuellement, de fermeté et de patience. Celui, en effet, qui se décide à embrasser la pauvreté volontaire, doit s’appliquer aussi à acquérir la patience ; car le pauvre doué de cette vertu a droit d’être compté au nombre des riches.
Chargé de pesants fardeaux, j’achève les traites les plus longues, j’affronte les dangers du désert et je souffre avec patience les traitements les plus durs, sans que rien me décourage jamais. Je ne me précipite point dans ma marche comme un insensé, mais je me laisse conduire même par un jeune enfant, tandis que, si je le voulais, je pourrais résister à l’homme le plus robuste. Doux et obéissant par caractère, je porte les fardeaux et les bagages divisés en deux parties égales. Je ne suis ni perfide ni facile à me rebuter ; ayant réussi à vaincre tout obstacle, je n’en suis pas plus présomptueux ; et les difficultés ne me font point rebrousser chemin. Je m’enfonce hardiment dans les routes fangeuses et glissantes, où les voyageurs les plus intrépides eux-mêmes craindraient de s’engager. Je souffre avec constance la soif ardente du midi, et je ne m’écarte jamais de la ligne qui m’est tracée. Après avoir rempli mon devoir envers mon maître, et être arrivé au terme de ma course, je rejette mon licou sur mon dos, et je vais dans les champs, prenant pour ma nourriture ce qui appartient au premier venu et dont on peut s’emparer sans le moindre scrupule ; mais si tout-à-coup j’entends la voix du chamelier, je lui livre de nouveau ma bride, en m’interdisant la jouissance du sommeil, et portant le cou en avant, comme pour parvenir plus tôt à mon but. Si je m’égare, mon conducteur me dirige ; si je fais un faux pas, il vient à mon secours ; si j’ai soif, le nom de mon amie est mon eau et ma nourriture. Destiné au service de l’homme, d’après ce passage du Coran ou Dieu dit : Il porte vos fardeaux, je ne cesse pas d’être en voyage ou sur pied, jusqu’à ce que je parvienne au point où finit le pèlerinage de la vie.
Ô Saad ! si tu viens dans ces lieux, interroge un cœur qui a pénétré dans l’asile inviolable où demeure cet objet ravissant ; et si tes yeux aperçoivent au loin ce tertre sablonneux, souviens-toi de cet amant passionné que trouble et agite l’amour le plus tendre.
Chameaux, quand nous verrons Médine, arrêtez-vous... Ne quittons plus cette enceinte sacrée. Mais quoi ! lorsque la vallée d’Alakil paraît devant eux , ils s’éloignent en imitant la marche balancée de l’autruche.
Mon frère, verse avec moi des pleurs de désir pour cette beauté dont le visage ravissant couvre de confusion la pleine lune ; et ne manque pas de dire, quand tu seras dans ce jardin béni : Habitant de la tribu , je te salue.
Ô Saad ! si tu viens dans ces lieux, interroge un cœur qui a pénétré dans l’asile inviolable où demeure cet objet ravissant ; et si tes yeux aperçoivent au loin ce tertre sablonneux, souviens-toi de cet amant passionné que trouble et agite l’amour le plus tendre.
Chameaux, quand nous verrons Médine, arrêtez-vous... Ne quittons plus cette enceinte sacrée. Mais quoi ! lorsque la vallée d’Alakil paraît devant eux , ils s’éloignent en imitant la marche balancée de l’autruche.
Mon frère, verse avec moi des pleurs de désir pour cette beauté dont le visage ravissant couvre de confusion la pleine lune ; et ne manque pas de dire, quand tu seras dans ce jardin béni : Habitant de la tribu , je te salue.
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