Il nous tint par la main exprimant le geste lent.
Ne vous fiez-donc pas au doux parfum d’une Muse,
Tantôt elle vient à l’aube, nuée blanche s’exhalant,
Tantôt elle attend sagement le son qui fuse.
Il nous tint la main dans une sorte de bruissement.
Les ailes du firmament effleurent sans aucune ruse,
L’étoile dont le berger est le digne Amant.
Qu’en est-il de l’appel d’une lyre profuse ?
Il nous tint, sage, la main délibérément.
L’on pose léger l’instant sur la page abstruse,
Car, y sceller nos lèvres est l’encre qui se refuse,
A toute intrusion, puisque le ciel est si grand,
Que nos yeux s’invitent à nourrir la céruse,
Patine que souffle une étrange cornemuse. (au loin, au loin, au loin !…)
Océan sans rivage