Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

mardi 22 mai 2018

La Voie du Samouraï : Livres 55 et 56


Mon du clan Igetani Takedabishi


Livre 55


Qui résistera à La Puissance Divine s’il ne s’en approche pas avec mesure, tempérance et connaissance ? Or, L’homme a pour vocation de revenir vers Son Origine. C’est un fait, et personne n’y échappera. Lors que l’homme résiste, cette puissance lui apparaît tel un courroux terrible. Ceux qui lèvent leur regard en Lui savent qu’il faut faire acte de réunification. Cela passe par la méditation, par des œuvres de consécration, des dons, et surtout par une réalité d’intention profonde. Sans entrer en La Conscience de L’Intention, le temps se rallonge, les distances aussi. Ô fils tant aimé, je sais que nous vivons des temps difficiles et qu’il suffit d’une seconde d’intention pour qu’alors celle-ci plie les distances que l’on ne soupçonne plus. Aie donc en toi cette pensée unifiante et abandonne toute querelle. Je t’ai vu dernièrement devoir affronter quelques-uns qui te houspillaient. Tu as levé la main avec grande maîtrise, j’en conviens, mais, en levant ainsi cette main, n’as-tu pas donné à ton ennemi l’occasion de te maltraiter ? Certes, les uns et les autres éprouvent tant et si bien le néant en leur cœur froidi que leur seule phénoménalité devient l’offensive. Ils ourdissent des complots et cherchent incessamment à faire montre du territoire qu’ils imaginent être leur. N’est en vérité menacé que celui qui croit posséder. Telle est la crainte de l’homme : perdre ce qu’il n’a pas, ce qu’il n’a jamais réellement eu. Tout compte fait, n’est-ce pas absurde ? Que possède-t-on réellement lors que nous venons au monde nu et que nous repartons de même ? Le fait de ne pas être en La Lumière ternit atrocement les perceptions et le mental, qui a pour vocation d’être un véhicule, devient un véritable enfermement. Certains samouraïs te jalousent ? Ne reçois donc pas leurs injures et leurs dénis. Ceci est à les révéler. Lors que tu les accueilles avec sagesse, ils se sentent d’avantage démunis, et réagissent parfois bien plus violemment que l’on ne saurait le concevoir. Le Samouraï sait quand il n’a plus le choix. Or, il est un seul choix possible : cesser tout conflit. Ta stratégie consiste à ne pas donner prise aux compulsions de ceux qui se vivent profondément comme séparés de leur Principe. Ils vivent en s’adonnant à leurs pulsions et imitent L’Art de la chevalerie, lors qu’en vérité, en eux, il n’est que mensonges et traîtrises. Observe leurs yeux et tu comprendras assurément ce que recèle leur âme. Revenons à cette Puissance de L’Origine qui tend depuis des milliers d’années à se vivre en l’homme par usurpation et ruse. Il détourne cette merveille, ce secret d’entre les secrets à des fins viles et bassement territoriales. Sache, Ô Samouraï, les gens n’ont guère évolué, cela en dépit du fait qu’ils soient à le croire, car ne demeurent-ils pas fondamentalement des rapaces déguisés ? Néanmoins, qui veulent-ils tromper ? Ils sont leur propre piège, puisque c’est en eux que l’illusion s’imprime. C’est par eux que ce monde vomit tous ces immondices du mental qui ne sait plus ni s’observer, ni même se gouverner.


Mon du clan Kasane Igeta


Livre 56


Les samouraïs de L’Assemblée Céleste agissent sur les plans subtils comme il n’a jamais été en aucun temps : Ils ont cette mission qui est de redonner à L’Humanité Sa Réalité Mémorielle. Tous nous œuvrons afin d’éveiller les cœurs purs, les cœurs riches en leur intériorité et emplis de bonté naturelle. Quelques uns sont près déjà et s’ouvrent à cette ère du Renouveau, tandis que d’autres s’enlisent dans les méandres du dualisme et du dogmatisme surajouté et erroné. Il est une Réalité qui se doit d’être proclamée : nous sommes responsables de ce monde, et nous sommes responsables de notre Devenir. Sache, Ô Samouraï, que La délivrance libère de l’espace à La Conscience et simultanément révèle L’Autre Monde par anticipation. Il est des êtres qui accèdent à cette Réalité, sans dissociation et en une perpétuelle continuité, car rien n’est jamais rompu. Lors que nous parvenons à Cela, nous entrons en Ce Regard créateur. En ce Présent de L’Action, c’est-à-dire en L’Acte d’être, et nous n’avons plus d’autre occupation que celle-ci : se relier à ce qui est Lui. Quand bien même serions-nous à nous aligner en cette dimension du Temps linéaire, quand bien même serions-nous à percevoir le passé et le futur, nous sommes en La Création nouvelle et perpétuelle. Le Pont est jeté. L’Esprit voyage partout et sans restriction. Il entre dans Le Jardin D’Éden. Il a accès à toutes les bibliothèques Terrestres, Célestes et Cosmiques. Il est Libre. L’Apocalypse attendue par toutes les Traditions n’est pas une punition comme nous pouvons le croire de par notre limitation, mais le prétexte pour enfin révéler clairement ce qu’il en est de La Réalité. Donner la pleine possibilité à l’homme de comprendre enfin ce qu’il est, et lui permettre de repartir avec de nouvelles informations, de revivifier son programme intérieur qui, las, nécessite une secousse essentielle afin que soit ré-harmonisée La Création, selon Sa Loi intrinsèque. Car, en Elle se trouve la clé de L’Éternité. L’homme aspire à vouloir se libérer de ses souffrances, mais il opte en l’aspect le plus illusoire de sa condition impermanente : projeter en ce monde La Puissance d’Origine et l’y fixer, lors que ce monde n’a pas vocation d’être éternel. L’homme s’est éloigné de sa véritable source d’émancipation : L’Âme. Il a perdu La Lumière en Lui qui le ramènerait à Sa Demeure Première : Le Royaume de Dieu. L’homme a voulu établir une demeure en ce qui ne dure pas. Son atrophie a donné libre-cours à un monde de prédation. Or, la prédation mentale engendre la prédation matérielle et de fait, engendre la Bête dévoreuse. Son oubli le mène de dérive en dérive quantitative et compulsionnelle. L’accumulation des biens matériels et l’ostentation égotique sont le signe d’une grande confusion intérieure. Chercher la qualité intérieure, se mettre en accord avec tout l’univers en ce cheminement c’est d’abord renouer avec Le Seigneur, Lui qui est notre Chemin et notre Retour, notre Vérité, notre Trésor. Lors que L’Aube se levait sur ce qu’Il nommait à présent Le Jardin, lors que les rosées perlaient sur chaque herbe et chaque feuille, lors que le merle entamait sa louange incantatoire, lors que les bruissements légers défroissaient les pétales de velours de chaque fleur et que chacune s’offrait en sa beauté renouvelée d’amour, le paysan perçut un bruit dans la roseraie. Il se leva et fit quelques pas : quelle ne fut sa stupéfaction ! Une femme s’y tenait et lui souriait. Il faillit s’évanouir. Cette femme aussi belle que mille roses à la fois n’était nulle autre que La Princesse.

© Océan sans rivage, La Voie du Samouraï


1 commentaire:

  1. « Certes, les uns et les autres éprouvent tant et si bien le néant en leur cœur froidi que leur seule phénoménalité devient l’offensive. Ils ourdissent des complots et cherchent incessamment à faire montre du territoire qu’ils imaginent être leur. N’est en vérité menacé que celui qui croit posséder. Telle est la crainte de l’homme : perdre ce qu’il n’a pas, ce qu’il n’a jamais réellement eu. Tout compte fait, n’est-ce pas absurde ? Que possède-t-on réellement lors que nous venons au monde nu et que nous repartons de même ? Le fait de ne pas être en La Lumière ternit atrocement les perceptions et le mental, qui a pour vocation d’être un véhicule, devient un véritable enfermement. »

    Nous arrivons là au cœur même de la Voie du Samouraï qui est, en vérité, une voie universelle sur les chemins de convergence. Ce passage évoque avec force le point nodal de toutes les peurs et de toutes les compulsions, par la carcération du mental dans l'idée des choses, un nœud Gordien qu'il faut trancher une bonne fois pour toutes avec l'épée. Et c'est donc là aussi que réside le véritable courage. Mais l'on ne perd que ses illusions, c'est-à-dire rien.

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