Il était une fois (suite)
Chaque saison délivre son propre charme, et l’on ne saurait véritablement exprimer quand et où cela a commencé, la pupille s’élargissant devant une vision perpétuelle. Jamais nous ne nous lassons, puisque le moment n’a jamais de fin, ni ne présente même la moindre rupture, mais cet instant n’a pas non plus de commencement. Il est spontané, purement et simplement. Ce qui s’écoule, à travers les séquences est une brièveté de manifestation, l’incursion dans un interstice d’une vocabilité, d’ailleurs, de primauté assez rare. L’on ne voit pas uniquement ce qui est visible, mais des mondes et des mondes cachés, qui se montrent et se parlent. Laissez palpiter en vous cet univers, vivez-le avec les poumons cellulaires de la conscience. Vous lui parlez et il vous parle. Durant des temps immémoriaux, le dialogue est une Rencontre perpétuelle. Il s’agit d’un entretien intime qui élabore le désir de La Rencontre.
Néanmoins, l’histoire indiscutable d’une série de concours, concordance élémentaire, durant une vision, font que tout semble s’évanouir sans autre forme de préambule. Dans la nuit, l’orage imperturbable défait chaque mur de sa matérialité. L’enfant n’est plus de son temps. Elle grandit dans une sorte d’expansion qui dilate l’espace et libère le corps de toute entrave. Ce pouvoir de l’esprit est une entièreté de l’instant. Le monde n’obéit plus à la physique que l’on connaît, ni à aucune espèce de lourdeur que l’on voudrait volontairement nous imposer. La Liberté est une Lumière, au Son de L’Origine, vibrante en parfaite concordance et soudain, il s’agit d’une échelle, celle que Le Souverain lance pour enseigner.
Certains croient au chaos et s’efforcent de restructurer leur apparent désordre. D’autres voient La pure Perfection, car au Regard de L’Absoluité, il est une Unité qui résorbe chaque chose en sa choséité. Le tissage est puissant et en perpétuel mouvement. Rien ne saurait le maîtriser, car Lui-Seul est Le Maître. La jeune fille, après avoir vécu des strates et des strates de mondes, de superpositions de consciences, après avoir rencontré la jeune fille même de ses rêves, celle-là même qui allait la conduire à elle, après avoir vécu ce que nous ne révèlerons jamais dans ce conte, découvrit dans ce laborieux labyrinthe cet homme, lui-même porté par son propre fils. Elle fut touchée par la grâce de ce dernier, par son dévouement. Elle le suivit en silence dans les méandres de ce couloir opaque et quand l’orage grondait encore, la jeune fille redevint l’enfant qui n’avait jamais quitté aucun lieu. L’image flottait encore et son cœur ému continua de voir et de voir ce Périple qui était celui du compagnonnage. Elle porta avec le fils, le Père. Elle comprit la réalité des légendes et décrypta les mots jusque dans leurs plus enfouies essences. Le fait de se laisser heurter avec cette propension à l’Accueil laisse émerger Le Verbe. Celui-ci est le plus grand des mystères rendu accessible par l’interpénétration de La Vision et du Cœur. Source jaillissante et exponentielle, d’infinités contemplatives dans le frottement du silex contre les parois de la nudité. Il était une fois, est bel et bien un point duquel jaillissent L’Abondance et La Joie. Le point, Perle suintante qui réunit les éléments épars et donne à chaque chose son unité. Au milieu est L’Être, Imperturbable. Il est Le Seul qui possède le pouvoir de nommer et de donner à La Vision éloquente, ainsi qu’à la Réalité de L’Acte d’Être. Celui qui n’a pas vu n’est pas semblable à celui qui a vu.
© Océan sans rivage
Conte des sept Occidents, Il était une fois
Bonjour mesdames et messieurs. Ça fait un petit moment que vous ne publiez plus et nous en sommes assez désappointé . À quand la reprise?
RépondreSupprimerMerci pour tout.
Michel