Blason d'Achakasinsky (Russie)
Le matin s’est donné en ces pas mesurés, en ce Paris atemporel, chantonnant sur les plis de La Seine, et voilà que s’envolent par brassée les pigeons jusqu’au bras de l’indigent, celui qui au regard de l’enfant devient l’unique silhouette au monde, celui-ci s’effaçant comme les poignées de grains sur les trottoirs qui courent, lignes improbables, fuyant vers l’inconnu. Cela m’est une évidence, toi, uniquement toi, en ce regard, enfilant l’instant en sa précieuse réalité. Or, il n’est qu’une seule réalité, troublante, jubilatoire et l’enfant sait en observant les gestes que l’instant ne perd jamais de son intensité. Il n’est pas de sot Amour, ni de mensonge en Lui. L’Amour n’est pas conditionné par le résultat de L’Amour, puisque L’Amour se suffit à Lui-même. Les brisures d’un miroir n’enlève rien au Miroir. Il est tel et vibrant au son harmonique de Lui. Paris s’est réveillé du Regard de L’Amour, ici, maintenant et toujours, bourgeonnant en L’Accueil inépuisable en cette Cordée, frémissante de Beauté unifiante. Les yeux boivent sans tromper le temps, sans lui dire de se presser, et c’est encore au bras de l’Amitié, que les quais voient l’atemporelle Cathédrale, celle des grands observateurs, de L’Oeuvre de Lumière et des phrasées du cœur. Les pas, soudain, dépassent la morosité des passants, Hé Ho ! Passants ! Le long fleuve bourdonne du cœur aimant : tout est Vivant et la joie est un bon matin à Paris.
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