Un coq d’argent veillait pour défendre sa terre.
Nul aigle ni vautour ne descendit des cieux,
Mais des lions étaient là, ce qui ne vaut pas mieux ;
Aussi, notre héros fut sur le pied de guerre.
Le lion d’azur a dit : Reposez-vous, compère,
Nul intrus n’osera se montrer sous mes yeux.
Le coq a répondu : Je défendrai ce lieu,
Même s’il venait Zeus armé de son tonnerre.
De gueules dit le lion : N’avons-nous pas raison,
Nous, rois des animaux, de taxer ta maison ?
Nous n’avons pas signé d’édit qui t’en délivre.
La conclusion du coq : Si je parle avec vous,
C’est que, précédemment, j’ai bu de nombreux coups ;
Je ne vois de tels lions que quand je suis bien ivre.