Une causerie de Frère Eugène
Peinture d'Oswald Aschenbach (1827-1905) Dans le jardin du monastère, 1857
Jadis, les hommes consommaient beaucoup moins de viande
Que de nos jours. L'on dira : « Ce fut par défaut
Car plus d'un se fût délecté d'une chair friande
Si sa bourse ne l'avait pas mis en porte-à-faux. »
Cela est vrai. Mais se porte-t-on mieux, dites,
À manger, à bon prix, les produits trafiqués
En usine, fruits de cultures que l'on précipite
Et d'élevages où la raison a abdiqué ?
L'on m'en dira tant d'une prétendue abondance
Qui emplit nos paniers et assiettes d'illusions,
Lors que sans goût ni saveur est cette profusion !
Il faut entrer en consumériste dissidence,
Pas uniquement en visant la qualité,
Mais en retrouvant une certaine frugalité.
Frère Eugène
Que de nos jours. L'on dira : « Ce fut par défaut
Car plus d'un se fût délecté d'une chair friande
Si sa bourse ne l'avait pas mis en porte-à-faux. »
Cela est vrai. Mais se porte-t-on mieux, dites,
À manger, à bon prix, les produits trafiqués
En usine, fruits de cultures que l'on précipite
Et d'élevages où la raison a abdiqué ?
L'on m'en dira tant d'une prétendue abondance
Qui emplit nos paniers et assiettes d'illusions,
Lors que sans goût ni saveur est cette profusion !
Il faut entrer en consumériste dissidence,
Pas uniquement en visant la qualité,
Mais en retrouvant une certaine frugalité.
Frère Eugène
M'est avis Frère Eugène, sauf tout le respect que je vous dois, que votre mine en dit long sur votre appétence !
RépondreSupprimerVous savez bien que le cordonnier est mal chaussé :-)
SupprimerPourtant, je ne vous voudrais pas autrement. Vous inspirez ainsi une grande sympathie. :-)
SupprimerLes rondeurs ont parfois un côté rassurant et même réconfortant :-)
Supprimer