De quoi
pourraient bien converser une primevère
Et une
pâquerette poussant au milieu d'un pré ?
Infimes
dans un vaste monde et dans l'univers,
Elles
tiennes corolles ouvertes de l'aube à la vesprée,
Chacune se
voulant être à son avantage :
La
première attendant qu'on la vienne butiner,
La seconde
qu'on la veuille cueillir, pas davantage.
Mais rien
n'exclut rien, les deux se peuvent combiner :
Le pollen
rendu et avant que l'on ne meure,
L'on se
trouve à fleurir la table d'une demeure,
Liée avec
des sœurs en un joli bouquet.
La
pâquerette dit : « Je n'aime pas que mes pétales
Servent
d'augure ; le dernier peut être fatal.
Il vaut
mieux, d'un pareil destin, rester à quai. »
Marc
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire