L'on voudrait nous peindre le monde en noir et blanc,
Un monde binaire, sans aucune espèce de nuance,
Où tous ont la même opinion, d'un seul élan,
Avec la non-pensée comme point de confluence.
C'est couru, là où règne l'idéologie,
Il n'y a plus de cerveaux, rendus obsolètes.
La politique* le cède à la démagogie,
Se tenant pour quitte de quelques creuses formulettes.
En terme de farce, ce monde n'a pas pris une seule ride,
Sauf que l'époque nous gratifie d'une nouveauté :
La mutualisation planétaire du vide.
Question : doit-on en pleurer ou hurler de rire ?
C'est dans leur fange que les gâteux aiment barboter.
Mais peut-être bien n'avons-nous pas vu le pire...
Le Spectre à trois faces
* Au sens noble du terme, s'entend.
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Un monde meurt, un autre naît.
RépondreSupprimerChaque jour, chère Justine, nous entrons dans le monde de notre cœur, le monde de la reconnaissance.
Merci « l'Anonyme » (mais surtout l'Amie fidèle) d'être passée par là et de poser tes mots justes tout en douceur, un peu comme des petits cailloux blancs sur le chemin.
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