Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

mercredi 18 octobre 2017

Paris certains jours


Blason du 5e arrondissement de Paris

D'azur au livre ouvert tenu par une main d'argent sortant d'une nuée du même mouvant du chef, accompagné de trois fleurs de lis d'or, deux en flancs une en pointe; à la bordure de gueules chargée de huit coquilles d'or.


Paris des instants de la prime enfance. Sais-tu combien ce Paris est La Perle de mes merveilles enfilées sur les bords  d'une fenêtre ?
Sais-tu combien l'intensité d'une pièce revêt les profondeurs de ce qui est l'éternité des paupières écloses ?
J'ai plongé longtemps en ces ruelles du coin de notre fenêtre, devenue cadre ou tableau vivant des élans de mon âme.
J'ai suspendu chaque crucialité des lenteurs de mon rythme intérieur.
Paris, citadelle de mes joies et parfois, effroi des nuits solitaires, lors que le sommeil ne sait plus venir en cette conscience aiguisée.
Paris de mes sensibilités extrêmes, et des amours de mon regard qui butine sans cesse, découvrant le monde avec un étonnement que rien ne sait rompre depuis toutes ces années.
Paris des pensées qui flottent sur les ondulations d'une Seine me surprenant au détour des longs quais.
Des rumeurs douces du matin, lors que l'on dépose encore la bouteille de lait au seuil des portes silencieuses.
Paris des pavés que mes pas cherchent avidement, lors que le plus grand défi est de ne perdre aucune de ces rondeurs sous mes pieds joyeux.
Paris de mes récréations dans la cour d'une école qui ressemble à un couvent.
Des chants entraînants, des liesses que l'on n'oublie jamais.
La vie est vraie d'elle-même, lors qu'elle nous étreint de Son Langage suave.
Les jours de pluie, l'on m'accordait, je ne sais comment, cette grâce de faire le tour de la cour, courant sur les bancs disposés tout le long d'un petit muret.
Avec une petite camarade, nous chantions : il pleut, c'est la fête à la grenouille !
J'étais amoureuse de ce batracien qui se réjouissait de la pluie festive.
Je partageais sa joie.
N'étais-je pas soudain cette grenouille ?
Paris des doigts qui pianotent sur le piano à queue, lors que cette petite dame m'enveloppe de sa douceur bienveillante.
Paris de mes extases quand le ciel semble danser soudain au milieu des immeubles à l'architecture si particulière.
Paris des cours qui deviennent des jardins sans fin de leur secret bien gardé.
Paris des promenades qui semblent interminables en l'éclosion de l'hébétude contemplative de l'enfant qui est saisi de la vie si surprenante.
Paris des bassins sur lesquels, chaque dimanche, la main pose un petit voilier.
Je le suis avec tant d'émotion que je ne sais plus si lui navigue, ou bien si je suis devenue le bateau qui vogue au vent.
Je te raconterai combien la vie sauvage de Paris bien rangé me donnait déjà les envolées du firmament.


Océan sans rivage


Blason du 1er arrondissement de Paris

Écartelé : au 1er d'azur au clocher de Saint Germain l'Auxerrois d'argent accosté de deux rosaces d'or, au 2e de gueules à la colonne de Vendôme d'argent accostée de deux couronnes de laurier d'or, au 3e de gueules à la Bourse du Commerce d'argent, au 4e d'azur à l'Arc de triomphe du Carrousel d'argent.

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