De tous temps, les hommes ont éprouvé le besoin de marquer particulièrement certaines périodes de l'année, notamment le printemps, la saison où la nature endormie renaît, et le moment de la moisson, au cours de l'été, un événement vital car il assurait l'essentiel de la nourriture pour le restant de l'année. Ces fêtes se faisaient toutes en l'honneur d'une divinité. Chez les anciens, le monde n'était pas une froide mécanique dépourvue de conscience mais le champ d'expressions d'entités supérieures qui présidaient à la destinée et à l'évolution des hommes.
Ancienne fête du printemps en Chine
L'histoire de la Chine est vieille de 5000 ans. Des écrits de cette époque reculée, conservés jusqu'à nos jours dans les monastères du pays, jettent la lumière sur la civilisation millénaire des habitants. L'acte que depuis l'antiquité l'empereur de Chine est tenu d'accomplir chaque printemps consiste à creuser, en l'honneur de la divinité, à l'aide de taureaux sacrés et en priant, un sillon, sur lequel la bénédiction est donnée par des prêtres. Cette vieille coutume montre en quelle estime l'agriculture a été de tout temps tenue en Chine. La cérémonie a lieu, en présence des hauts dignitaires, dans les jardins impériaux.
Fêtes du nouvel an en Perse
Les Perses de l'antiquité étaient partisans de la doctrine de Zoroastre qui, jusqu'en 636 de notre ère, fut leur religion d’État et qui même, de nos jours, n'est pas complètement oubliée. Le feu sacré, emblème de lumière et de vie, était entretenu jour et nuit dans les temples et réunissait les fidèles à l'occasion de fêtes, notamment au nouvel an. Les mains élevées, on adorait Ormuzd, la divinité de la lumière, et on répandait du vin sur le sol en signe de sacrifice. Une procession générale autour du feu sacré terminait la cérémonie. Cette fête réunissait toutes les classes sociales qui d'ordinaire étaient séparées ; toute fois, les femmes devaient marcher voilées, le visage incliné vers la terre, pendant la récitation de la prière.
La fête des Tabernacles chez les Hébreux
La fête des Tabernacles des hébreux a été instituée légalement par Moïse ; elle constituait primitivement une fête d'actions de grâces pour la moisson. Comme telle, c'était la fête la plus importante de l'année ; elle était célébrée dans l'allégresse générale par des danses accompagnée de musique. Son lui vient de ce que les Israélites étaient tenus, durant cette fête, d'habiter des cabanes, en commémoration de ce que pendant quarante ans ils avaient vécu dans le désert. Lorsque les villes devinrent de plus en plus populeuses, les habitants érigèrent des cabanes sur les toits plats de leurs demeures.
Les jeux olympiques en Grèce
Les jeux à l'Olympe, dans la plaine, au bord de l'Alphée où se trouvait le temple de Zeus, ne furent à leur début qu'une fête locale, mais lorsque plus tard ces réunions devinrent plus importantes, la Grèce entière y affluait. Les jeux s'ouvraient par des courses de chars. Un jeu très en faveur aussi consistait à lancer un lourd disque de bronze vers un but déterminé ; pour réussir ce jeu, il ne suffisait pas d'avoir de posséder la force nécessaire mais il fallait aussi avoir un œil sûr et de la souplesse pour régler l'effort à déployer pour atteindre le but. Une belle récompense attendait le vainqueur qui était couronné de lauriers par de jeunes filles, la plus haute marque pouvant échoir à un Hellène.
La bénédiction des épées chez les Celtes
Les Celtes étaient à l'origine un peuple guerrier qui à l'origine des temps historiques habitaient la Gaule et la Bretagne. Ils étaient toujours prêts à étendre leur puissance et c'est ainsi que nous les trouvons, pendant le dernier siècle avant J.C., en Ibérie (Hispanie puis Espagne), dans la Haute-Italie (Gaule Cisalpine), en Carniole (Slovénie) et en Illyrie (ex-Yougoslavie). C'est par l'épée qu'ils se rendirent maîtres des pays avoisinants et par conséquent, la bénédiction des épées qui avait lieu à l'occasion d'une expédition militaire était l'une des plus importantes fêtes populaires. Les prêtres celtes, appelés druides, prononçaient alors des formules magiques sur les épées déposées à leurs pieds.
Fête de la moisson en l'honneur de Cérès à Rome
Cérès était la déesse de la fécondité et de l'agriculture chez les Romains. Vers le Ve siècle avant J.C., elle fut identifiée à la Déméter grecque, divinité correspondante avec laquelle elle finit par se fondre en une seule entité. En son honneur, on célébrait les éleusinies, fête qui consistait surtout en cortèges aux flambeaux et qui se maintint jusqu'à l'année 355 de notre ère. Cette fête durait neuf jours et finissait par des représentations dramatiques exécutées dans les temples et ayant pour sujet des épisodes du mythe de Cérès. La statue de la déesse était ornée d'épis de froment et de fleurs de pavot et des offrandes consistant en gerbes de blé et en fruits des champs étaient déposées à ses pieds.
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