M'en irai-je promener à la belle fontaine
Où l'eau est si claire que je m'y voudrai baigner ?
Est-ce toi ma châtelaine ? Est-ce toi ma suzeraine ?
Qui d'autre, sinon, saurait sur mon cœur régner ?
Aux marches du palais, il ne reste qu'une fille :
C'est moi ! la petite cordonnière qui chausse ton pied ;
Je suis toute nue car c'est ton regard qui m'habille ;
Pierrot, prête-moi ta plume et une feuille de papier,
Je veux écrire cela, avant que le vent l'emporte ;
De feu, point besoin, car ma chandelle n'est pas morte ;
Je suis fille le jour et la nuit blanche biche, toujours ;
Mais nuls barons ni princes s'en viennent me faire la chasse ;
Ils sont tous morts déjà et reposent en leurs châsses.
Artémis me compagne, elle frappe sans retour.
Justine
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