Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

dimanche 29 décembre 2019

Passant, si tu entends, tout près, une cloche qui sonne


Peinture de Carl Hasenpflug (1802-1858), Ruines de monastère en hiver, 1842


Le Cloître d'Héraldie serait imaginaire
Selon l'opinion commune et c'est bien ainsi ;
Nul livre ne le mentionne, aucun dictionnaire ;
Et si l'évoquèrent parfois quelques rares récits,

Personne ne songea à les mettre à l'épreuve ;
De cette sorte, le lieu a su rester préservé.
Il est certes des rumeurs dont son mystère s'abreuve,
Comme enraciné dans une mémoire conservée

Rapportée ici de manière allégorique,
Mais sans qu'on en déduise rien de catégorique.
Nul, donc, ne pense que l'endroit existe vraiment.

Sans doute est-il plus réel qu'on ne le soupçonne ?
Passant, si tu entends, tout près, une cloche qui sonne,
C'est celle du Cloître d'Héraldie, très sûrement...

Marc
 

samedi 28 décembre 2019

Le petit Semainier - Cycle 47


Blason de Weifa (Saxe, Allemagne)


Dimanche

Le temps a soufflé,
Le vent a éternué.
Quand viendra donc l’étrangeté
De tes yeux bien avisés ?


Lundi

Les plaines effleurent
Les champs de l’hiver
Sans que l’oiseau
Ne fuie son Azuré.


Mardi

Notre ivresse au silence,
S’émeut de Ta Grâce,
Et ces vagues t’embrasent,
Au soleil du Regard.



Mercredi

Sérénité de l’écrin,
A la Topaze,
Des rayons de notre entrain,
Quand ton âme s’est épanchée.



Jeudi

Chaque jour, tu as cru que je te parlais.
Il n’en est rien, il s’agissait du discours :
Tantôt Il, tantôt Tu, tantôt Je, tantôt Nous.
Pourquoi as-tu cru que c’est à toi que je m’adressais ?


Vendredi

Combien de mondes
Qui séparent de L’Accueil
Et combien qui poursuivent
Le Recueil ?


Samedi

Faisceau de joie,
Ne vient pas de moi,
Semblable aux roucoulements,
Des petits ruisseaux.


Océan sans rivage


L'Almanach du Jardin

vendredi 27 décembre 2019

Moulin des oiseaux de sinople


Composition de l'auteur
(selon le blason de Mühlanger, Saxe-Anhalt, Allemagne)


Au moulin de Perutz, on y vient pour ses peines ;
Le meunier obéit aux démons punisseurs,
Il sert également l’évêque meurtrisseur
Et sa manufacture à la marche inhumaine.

Du noble cavalier les espérances vaines
N’ont jamais altéré sa première verdeur ;
Il vivra pour son roi dans ses grandes ardeurs,
Car un sang de héros circule dans ses veines.

J’entends le vieux meunier qui parle à faible voix
Pour guider vers l’Enfer le voleur aux abois ;
Un ange cependant les regarde sans cesse.

Chacun des deux rencontre un trépas différent ;
Leurs destins sont obscurs, cet auteur préférant
Que ne soit détrompée la petite princesse.

Cochonfucius


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jeudi 26 décembre 2019

Conte de Décembre : l’enfant de la forêt magique (2)



Illustration de Tae


Les contes sont fait pour être lus, près de l’âtre crépitant, et à défaut, allumons donc la bougie, regroupons-nous tous autour de la lueur de l’amitié, au cœur d’Amour, quand les yeux inquisiteurs attendent que la voix fredonne une chanson. Venez tout près, petits enfants, je vais vous raconter la suite de ce conte bien étrange. Je sais que vous comprenez le langage de l’âme et même si l’un d’entre vous s’écrit : « Je n’ai rien compris. » ; l’autre réplique aussitôt, avec emphase : « Ce n’est pas grave de ne pas tout comprendre, il faut juste écouter. » Alors le temps de la veillée est réellement féerie.

Si le feu insistait dans la nuit pour être omniprésent, l’enfant, qui continuait de découvrir les réalités du toucher, des translucidités de l’impalpable, finit aussi par regarder en lui-même et découvrit une lueur inconnue. Au début, il fut troublé par cette nouvelle réalité puisque la lueur n’apparaissait nullement à l’extérieur, et qu’elle n’était pas forme, ni consistance. L’enfant de la forêt magique fut longtemps intrigué et entra en lui-même avec fascination, ce qui lui procura une tout autre sensation. Au sein de cette lueur, il découvrit la joie, la tristesse, les larmes du cœur, les nostalgies de l’âme, les aspirations, l’étonnement et même les douleurs. Il découvrit aussi les perceptions du corps. Il devint perplexe et se transforma aussitôt en arbre afin que la sève de tous ses souvenirs s’élève et irrigue chacune de ses branches. L’arbre grandit jusqu’au bout des bourgeons et les feuilles vertes finirent par éclore en chantant allègrement. L’enfant se sentit pleinement heureux et l’arbre en lui frémit longtemps, comme ivre des myriades de sensations qu’il venait de découvrir. Tandis qu’il se laissait balayer par la brise estivale et qu’il rejoignait la montagne, il sentit quelqu’un caresser le tronc rugueux de l’arbre. Il en éprouva un surprenant frisson et ouvrit grand les yeux. Quelqu’un s’était endormi à ses pieds. Quel était donc ce petit être ? Pourquoi sa présence lui procura-t-elle une joie indicible ? Il ressentit aussi une sorte de chaleur qui lui rappela le feu, mais ce n’était pas le feu. Il entendit couler en lui le ruisseau aux effets de mille clapotis, mais ce n’était pas le ruisseau. Il vit le soleil poindre à l’horizon de son cœur, mais ce n’était pas le soleil. Ses branches frémirent et le vent s’accrocha à chaque feuille. Au bout de chacune d’entre elles, des bourgeons apparurent et des fleurs d’une blancheur inégalée s’ouvrirent en petites corolles. Il voulut s’emparer du petit être et l’enfouir dans les milliers de senteurs écloses.

© Océan sans rivageConte de Décembre : l’enfant de la forêt magique

mercredi 25 décembre 2019

Le petit Semainier - Cycle 46


Blason de Yalchik (Tchouvachie, Russie)


Dimanche

Ne me parle pas d’Amour,
Tant que tu n’en as pas vu sa force.
Tu agites les pauvres ailes d’un oiseau,
Mais l’embrasement d’un cœur est féroce.



Lundi

Attrapez le sortilège,
Riez-lui donc au nez !
Pour lui ne soyez qu’un stratège
,*
Vous en serez libérés.



* S’il est une stratégie, elle consiste à n’en avoir aucune.

Mardi

Il est existe des êtres si purs,
Que l’on se demande s’ils sont vrais :
Leur lumière danse sans flétrissure,
Il sont là et ne s’absentent jamais.


Mercredi

Le matin défroisse ses pétales,
De rosées délicates,
Des paroles volubiles,
Dansent jusque dans la taïga.


Jeudi

Au centre du cœur est une Demeure,
Ivre, Ton Désir aspire,
Mon Présent Souvenir,
Mais de tout Désir est notre soupir.



Ayant atteint le secret du cœur,
L’Oiseau prit son envol, et laissa le vent le porter.

Non je ne pleurerai plus les larmes
De la vallée traversée,
Mais, prends, ne te plains pas !
Prends ce qui vient et joue avec toi.



Samedi

S’effeuillent les étourneaux.
De les poursuivre,
Au centre du tournoiement,
La ronde éternelle.


Océan sans rivage

L'Almanach du Jardin

jeudi 19 décembre 2019

Était-ce décembre ?




Était-ce décembre ou peut-être une semence sous terre ?
Mais qu’était-ce donc ? Notre ivresse qui scrutait L’Esprit ?
Cherchions-nous, comme exaltés, ces airs légendaires ?
Vers ces froides régions, nous étions bien partis.

Au souffle de la nuit, j’ai chanté : volons enfin !
Qu’importe si les étoiles nous prennent nos lanternes,
Je veux surprendre tous les vents du soleil en berne,
Et respirer en volutes la forêt de pin.

Volons, mon Ami, Ô mon frère, vers les hauteurs ;
Oublions nos craintes, rencontrons les cerfs sauvages
Dans le froid des blancs manteaux et vifs gagnages.

Courons ! Tandis que la lune veille encore,
Nous tremblerons des clameurs de nos jouissifs cœurs,
Et nous verrons danser nos regards à l’aurore.

Océan sans rivage

mercredi 18 décembre 2019

Subversion


Blason de l'étendard de Jeanne d'Arc (1412-1431)


Quand les vacances de Noël devinrent celles d'hiver,
Les saints du calendrier passèrent à la trappe ;
Tout fut piétiné et retourné à l'envers
Et depuis lors se poursuit ce travail de sape

Qui consiste, au fond, à détruire l'humanité
Et, plus que tout, sa dimension spirituelle.
Telle est de ce monde marchand la finalité
Dont nous voyons les applications factuelles.

Si l'oligarchie s'attaque à la religion,
C'est à cause de son potentiel de subversion.
Il n'est rien de plus dangereux pour le système

Que la voie intérieure de l'Irréductible
Qui demeure la seule révolution possible,
Pour autant d'être placée sous l'égide suprême.

L'Abbé Théophile
 

mardi 17 décembre 2019

Le Barde et le Sage


Armoiries de Basauri (Biscaye, Pays basque espagnol)


Comme nous nous promenions le long d’une grève,
Nous rencontrâmes l’homme sorti de nulle part.
Il portait le manteau du vent, Souffle du grand Rêve.
Quand nous nous vîmes, nous n’étions pas loin du rempart.

M’initia-t-il au chant du Barde ? Je l’écoutais.
En moi, sa voix résonna, comme cent mille merveilles.
Il réveilla l’histoire, celle-même que l’on redoutait,
Mais les sages avaient lié son cœur à L’Éternel.

Ce qu’il dit me fit frémir, et je sus qu’il disait vrai.
N’avais-je pas reconnu la parole des justes ?
Elle est une ancre, celle-même qui me révélait.

Quand la houle agite l’océan de nos vagues injustes.
Un homme s’approche et nous tend, avec discernement,
La main trempée dans l’encre bleue du firmament.

*   *   *

                                    Je vous conterai les écumes des rivages
                                    Puis celles des lumières qui font le large
                                    Puis les danses que le Chant évoque lointainement
                                    Tandis que les hommes s’en vont.
                                    Qu’importe, puisqu’ils rentreront !
                                    Quand L’Amour dépasse l’entendement,
                                    Voyez le Barde qui tranche,
                                    Du regard silencieux à l’horizon !
                                    Quel est donc le feu impétueux de son âme
                                    Lors que son cœur, souverain des océans
                                    Vogue au son d’une larmoyante larme,
                                    Et nous raconte comment hurlent les vents ?

                                    Il fait les confidences au Silence,
                                    Puis s’en retourne d’où il est né.
                                    J’ai vu son cœur nourri des sèves d’un autre temps,
                                    Quand vainquent les convaincantes plaies,
                                    Et des sanglots d’une femme,
                                    Il apprend les yeux enflammés,
                                    Les vestiges d’une antique beauté,
                                    Et sur les tremblantes cimes,
                                    Il conquiert l’évanescence,
                                    Quant à L’Aube de son abîme,
                                    Il saisit l’instant auquel il a succombé.




lundi 16 décembre 2019

Le petit Semainier - Cycle 45


Blason de la municipalité de Yembaevskoe (Russie)


Dimanche

Qui que tu sois,
Où que tu sois,
Laisse ouverte la porte.
Il entrera peut-être un Ange…



Lundi

Quand le rêve
S’éveille
Il devient
Lune.


Mardi

La Lune te manda,
Quelques mots te confia,
Du seul reflet qui émerge,
C’est là-bas que tu marches.


Mercredi

Les nuits d’hiver,
Tressées de petites neiges,
Au rebord des fenêtres ,
Quand debout je te guette.


Jeudi

La bête aux abois,
Tremble dans la forêt,
Puis d’expirer,
S’éteint sans s’abîmer.


Tout m’inspire,
Et tout me procure Joie.
J’ai dû perdre quelque part, là-bas
Tout ce qui n’est pas Joie.



Samedi

L’Amour déverse des torrents,
Et des torrents de douleurs,
Jusqu’à ce que nous devenions L’Amour,
Avant cela, ce ne sont qu’insipides rivières.


Océan sans rivage


L'Almanach du Jardin

mardi 10 décembre 2019

Secrète Licorne


Tapisserie à la licorne de William Morris (1834-1896)


Te souvient-il de nos promenades près du lac ?
Nos pas se mêlaient à la verdure des hautes herbes,
Et je savais garder en moi l’image intacte,
D’une clairière qui resplendissait de ton verbe.

Te souvient-il des preux élans d’une gracieuse mouette,
Du murmure intense aux chastes caresses du vent,
Lors que l’arbre s’émeut de ta frêle silhouette,
Qu’une abeille se plaît à nous parler doucement ?

Quelle est cette odeur de résine, ces sucs vermeils
Qui s’attendrissent quand la licorne s’émerveille,
Lueur en la folle songerie de tes pensées ?

Voici que s’étonne encor la fervente rivière ;
Mais qui donc nous rappelle à ce poignant mystère ?
Est-ce bien la licorne qui nous a visités ?

Océan sans rivage


Le Chant du Barde

dimanche 8 décembre 2019

La clef


Armoiries de Severouralsk (Russie)

J'ai maintes fois tenté de me retirer du monde ;
Il voulait bien, par tous les bouts, me rattraper,
Depuis la superficie jusqu'aux couches profondes,
Mais jamais il n'a réussi à me happer.

Comme beaucoup, je cherchais une issue extérieure,
Croyant qu'il fallait changer le système, d'abord,
Jusqu'à découvrir que la clef est intérieure
Et qu'on perd sa force à être d'un quelconque bord

Si c'est pour nourrir des causes idéologiques
Dont j'ai appris qu'elles servent toujours la même logique :
Interchanger les masques de la domination.

Les temps que nous vivons mettent cela en lumière
Et c'est véritablement une époque charnière.
L'ancien monde est en état de liquidation.

Marc

Déliquescence


Blason de Braunschweig-Waggum (Basse-Saxe, Allemagne)


Quand on se trouve à devoir expliquer aux gens
Ce qui relève en vérité de l'évidence,
Quand même étant compréhensif et indulgent,
Sans être chiche d'arguments qu'on verse d'abondance,

On a juste envie de se mettre en retrait
Et de laisser le monde aller à sa dérive.
Un monde qui, par ailleurs, n'a plus aucun attrait,
N'ayant de cesse que toute raison y soit captive ;

Captive tout d'abord, puis dissoute finalement.
Certes, contre cette déliquescence, des voix se lèvent ;
Mais combien d'âmes qui s'abiment pour une qui s'élève ?

La seule quête matérielle ne mène, fatalement,
Qu'à un système à vocation autophagique,
N'ayant que la quantité pour cause névralgique.

L'Abbé Théophile



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samedi 7 décembre 2019

Le petit Semainier - Cycle 44


Blason de Nordharz (Saxe-Anhalt, Allemagne)


Dimanche

La nuit craquelle sous les feuilles,
Tandis que tes pas sentent la terre
Des frissons, sans que rien ne veuille
Défaire la présence du soupir salutaire.


Lundi

Si froide que fut la saison,
Si insensée que fut ta prison,
Que reste-t-il de ta raison,
Quand tout vient à commencer ?


Mardi

La montagne descend lentement,
Pour quiconque en connaît le langage.
Ainsi, à L’Aube, survient ce que l’on pressent,
Sans que rien ne trouble jamais le voyage.


Mercredi

La beauté du regard,
S’instruit auprès de ce qui passe,
Des gestes qui nous lient,
Quand j’aperçois le monde épars.


Jeudi

Sur le pont qui attend,
La froidure de l’instant
Étreint le corps du cerisier,
Le temps de rentrer.

Vendredi

Quand le monde fut retourné,
L’on vit avec étonnement,
Grâce et Volupté,
Lumière au soleil levant.


Samedi

Quand je voulus attraper le vent,
Il se moqua de moi.
Mais, quand je voulus retenir l’eau,
Elle me fila d’entre les doigts.

Océan sans rivage

L'Almanach du Jardin

jeudi 5 décembre 2019

Conte de Décembre : l’enfant de la forêt magique (1)


Illustration de Tae

Il me vient ce petit conte, que j’ai retrouvé sur un parchemin, enroulé bien sagement dans le vieux tiroir de la maison du fond des bois, et ce conte est l’histoire étonnante d’une vision encore plus étonnante, qui est celle de l’intériorité. Sans elle, que pourrions-nous vraiment vivre ? Il est dit dans ce rouleau qu’il y a très longtemps, il y avait une forêt magique. C’est là que naquit un élément très pur, que nous appellerons enfant. Nous voyons chaque jour partir des petits êtres dans les villes, très tôt le matin. Ce sont des enfants aussi. Pourtant, l’enfant dont il est question dans cette histoire n’est pas vraiment un enfant. Il se trouve, que cet être avait la faculté de se changer de mille façons différentes. Il lui suffisait de poser son regard sur une chose, ou bien sur une créature pour aussitôt devenir cela même. Cet enfant n’était pas de ce monde. Il n’allait pas à l’école, ne traversait pas de rues bruyantes, ni ne croisait de camarades. Puisqu’il n’avait pas de forme précise, quand il voulait se reposer, il devenait terre. Quand il voulait aller plus vite, il devenait eau. Mais, s’il lui arrivait de vouloir s’envoler, il devenait air. Il prit très tôt conscience de ces sortes de dispositions. Imaginez-vous comme il se sentait profondément heureux et libre ? Chaque chose, il la vivait en lui, sans même comprendre qu’il y avait un extérieur, ou bien un intérieur. Pour le moment, il aimait rester dans la forêt profonde. Il se sentait à explorer l’inexplorable. Plus tard, il découvrit le feu et son pouvoir. Ce fut une de ses plus extraordinaires expériences. Il prit tout son temps, car, peu à peu, il comprit qu’il pouvait simultanément devenir plusieurs choses à la fois. La terre lui conseillait de toujours prendre le temps, et le temps le donnait au silence. Il devenait frémissement léger du vent, et aussi les feuilles dans les branchages. Chaque fois qu’il posait son regard, il apprenait encore mieux à voir, à sentir, à goûter, à saisir, à chanter, à danser.

© Océan sans rivage, Conte de Décembre : l’enfant de la forêt magique