Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

jeudi 30 août 2018

Noble Assemblée


Blason de Mostaganem (Algérie)

Ce Chant est Pureté d'une noble Assemblée.
Comme les Cœurs rythmés s'échauffent en cette cadence !
Jamais ne fléchissent les âmes puisqu'en Lui est Présence.
Nous entendons Le Chœur vif des preux Chevaliers.

Douce et effusive, telle est La Réalité.
Nous sommes les yeux rivés à cette Complétude.
Que savons-nous si ce n'est toujours s'étonner ?
Certes, La Vie nous étreint en Sa Mansuétude.

Nous marchons toujours bien droit, sans vraiment bouger.
Nous marchons de cette envolée qui est Vivante.
Elle parle aux cœurs esseulés et parfois tourmentés.

Chaque perle aux roseaux de nos danses émouvantes
Recèle en son sein généreux un lait nourricier.
Celui qui nous le tend cimente notre Amitié.

Océan sans rivage


En fin de compte


Blason (ancien) de Timashevsk (Russie)

L'Amie, l'on ne prêche, tu sais, que des convertis ;
Et quand même tu aurais le Sceau de l'Autre Monde,
Cela ne signifierait rien pour les divertis
Lobotomisés par la médiatique faconde.

Le point de rupture ayant été dépassé,
Lors que la raison de jour en jour s'amenuise
Et que notre vague aura bientôt trépassé,
Il n'est rien que l'ombre à soi-même ne réduise.

Ne sommes-nous pas tous un dernier des Mohicans ?
Les jeux sont faits et chacun a choisi son camp.
Les gens vivent comme si c'étaient les années cinquante

Alors que le navire est en train de sombrer !
Combien donc de vivants as-tu dénombrés ?
Et combien, dis-moi, de rencontres furent marquantes ?

* * *

Je pressens ta réponse, qui aura devancé
Les questions qu'en ma perplexité je me pose :
« Point ne te retourne et continue d'avancer ;
ce n'est pas sur nous que le sort du monde repose.

Celui-ci n'est jamais qu'une matrice, rien de plus.
Lors, à quoi servirait de le vouloir changer ?
Autant, sinon, travailler pour le roi de Prusse !
Sa marche est tracée, rien ne la peut déranger. »

Alors, peut-être, faut-il resserrer les rangs
Et fédérer toutes les forces à contre-courant,
Non pas, comme beaucoup le pensent, de manière formelle,

Mais, selon tes propres mots, sur les plans subtils,
Que ne peuvent atteindre les vibrations hostiles.
Pour monter dans l'Arche, il est plusieurs passerelles...

Le Spectre à trois faces

Amitié


Blason de Kamtchatka (Extrême-orient Russe)

De L'Harmonie aux ondes des doux délices,
Il est Une Montagne Sacrée éclose à l'infini.
C'est là sans doute, oh ! que mon âme est éprise !
Elle Te rejoint et s'offre en cette étrange alchimie.

Des bourgeons de L'Amitié et de tendres rencontres,
Mes Amis, l'heure est certes profonde et je souris.
Sur les sentiers, nous buvons à La Lune sans ombre,
Ces souvenirs... et nos yeux luisent dans la nuit.

Il n'est pas de vaines étreintes, ni de joies tièdes,
Bien au contraire, nous avons tous beaucoup appris.
L'Amitié est concrétude, de pain et d'Eau-de-Vie.

Mes Amis, nos mots se sont soudés et d'entraide,
Nous les avons forgés et sublimés jusqu'au cœur.
Notre Souffle à l'unisson ; est-ce Cela Le pur Bonheur ?

Océan sans rivage

Le pot aux roses


Blason de Huttrop (Essen, Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemegne)

Beaucoup pensent qu'avoir un emploi du temps chargé
Donne du sens et du contenu à l'existence ;
Qu'il suffit, une fois les batteries déchargées,
De s'aller poser sur quelque lieu de vacances,

Lesquelles, d'ailleurs, sont rarement de tout repos.
Vivre selon ce monde est d'une extrême fatigue,
L'on y danse tout en rond au son des appeaux
Et l'on paye au prix fort le bonheur qu'on y brigue.

Sauf qu'il ne s'achète pas, n'en déplaise aux marchands
D'illusions et à tous les naufrageurs de l'âme.
Qu'ils les mangent, leurs leurres devant lesquels tous se pâment !

La vie à crédit, le vaudeville au comptant !
Le monde périt d'ennui, voilà le pot aux roses ! *
N'est-ce pas toujours lui-même que l'arroseur arrose ?

Le Spectre à trois faces


* « Le monde est dévoré par l'ennui. » (Bernanos, 1888-1948)

La profonde heure


Blason de Repino (Russie)

Il faut du temps pour être vivant, presqu'une vie.
De tant d'énergie qui s'offrait alors, profuse,
Dont on croyait ne manquer jamais, comme obvie,
Il ne demeure bientôt que des fragrances, diffuses.

Implacable, l'aiguille tournait sur le cadran
Et emportait les instants, encore dans leur bogue.
C'est beaucoup plus tard, à l'heure où l'on serre les rangs,
Quand le rivage éponge l'écume des dernières vagues,

Qu'ils s'en remontent à la surface nous visiter,
Mais abstraits de leur réalité matérielle.
Quand l'esprit n'est plus troublé ni parasité

Par les préoccupations de la contingence,
Alors il peut s'élever vers leur profondeur
Et franchir, enfin, les portes de la profonde heure.

Marc

mercredi 29 août 2018

Inestimable trésor


Blason de Kneiphof
(ancienne Königsbergs, Prusse Orientale, et actuelle Kaliningrad, Russie)

Qu'en est-il de notre cœur exhalé à ces heures,
Lors que la péninsule de notre âme touche le corps,
Et que chante la sirène ces étranges langueurs,
Aux larmes de son émoi - inestimable trésor ?

Aux abysses de la vie, n'a-t-elle pas tout perdu ?
C'est en son âme surréelle que jouent toutes ces vagues.
Sont-ce les lianes vénusiennes qui l'ont revêtue
De parures océanes, de perles et de bagues ?

La sirène pleure les effluves des douceurs du soir.
Au loin, la lune sourit à l'opale et quelque jade.
Ici, aucun trésor ne réjouit son regard.

Sur le récif, tel un cri : Adieu mon rivage !
Voici que vers les Cieux, ton cœur est tout désir.
Quittons ce lieu qui n'est plus même un souvenir.

Océan sans rivage

Grandes armes de Kneiphof

Se lit aussi sur La profondeur

Rêve ou réalité



Armoiries de la famille Kaufmann (Bonn, Rhénanie-du-Nord-Westphalie)

Quand l’aube hurle rouge au matin tel un cor,
Il bondit de son lit, pris d’un rêve atypique,
Le front suant d’effroi sous le triste tropique
De sa vie enchainée à un même décor,

À un rythme implacable; abreuvé du confort
Moderne et matériel qui le rend apathique,
L’empêchant de penser. Ce rêve initiatique
Qui les nuits le réveille est d’un grand réconfort,

D’une force inouïe ! Un autre monde existe,
Hors du temps, hors des mots, mais le jour lui résiste
Quand la nuit, l’intuition d’une réalité,

Bien loin des faux désirs cherchant à le corrompre,
L’abreuve et le nourrit de sa totalité.
Ses instants d’unité doivent-ils s’interrompre ?


Florian

Natura naturata


Blason de Schenkenzell (Bade-Wurtemberg, Allemagne)

L'enfant est enfantin mais jamais infantile,
Pas plus qu'un taureau n'a le caractère bovin.
Le compère serait plutôt du genre indocile,

Nul jamais ne l'ouït beugler comme bêlent les ovins.

D'un anneau en guise de piercing dans les narines
Il s'accommode fort mal, à l'inverse des humains ;
Il est tout de même pétri d'une autre farine,
Sachant mettre, quand il faut, de l'eau dans son vin.

Nul animal jamais ne dépasse ses limites,
Ni pour changer sa nature profonde ne milite.
Son instinct est sûr, seul l'homme peut le dérégler.

Jamais l'on ne dira d'une bête qu'elle est bestiale,
Ni l'on ne jugera son attitude triviale.
Plus d'un se pourrait sur son exemple régler.

L'Abbé Théophile


Natura naturata : « Nature naturée », à l'inverse de Natura naturans (« Nature naturante »). André Lalande (1867-1963) définit cette opposition en ces termes : « La nature naturante est Dieu, en tant que créateur et principe de toute action ; la nature naturée est l'ensemble des êtres et des lois qu'il a créés. » Vocabulaire technique et critique de la philosophie, 1902.

Lire auss
i

Dieu-Taureau

Heureuse


Blason de Nitriansky Samosprávny (Slovaquie)

Combien serait heureuse et paisible la Terre
Si chacun désirait songer au bien d’autrui,
Si chacun produisait la joie autour de lui,
Et si nul ne croyait que son cœur fût de pierre !

Aujourd’hui, çà et là, de furieux adversaires
Du matin jusqu’au soir s’affrontent à grand bruit,
Et rêvent de combats tout au long de la nuit,
Aujourd’hui brûle encore une flamme de guerre.

Mais un jour se taira l’aboiement du canon.
Sol que du sang humain, hélas, nous profanons,
Plus personne demain ne te le fera boire.

La ruine de Babel redeviendra la tour,
Avec des feux de joie allumés tout autour ;
Et nous dirons : “La paix, telle est notre victoire”.


Drapeau de Lagovskoe (Oblast de Moscou)

Considérations subversives


Blason de la guilde des tisserands et des chapeliers de Zurich (XIVe s. Suisse)

Par les deux seuls critères de la hâte et du bruit,
J'en conclus que nous vivons dans un monde de brutes.
Un arbre, l'on sait, se reconnaît à ses fruits
Et les faits sont têtus, quand même on les réfute.

Que faire face à cette implacable compression
Qui dépasse toute mesure et détraque les balances?
Voici donc ce que je propose comme subversion :
Celle de vivre au ralenti dans le silence.

Il suffirait que chacun brise ses compulsions
Et bientôt nous verrions l'enrayage du système
Qui atteindrait très vite ses dernières convulsions.

Sans doute rêvé-je et me fais-je des illusions.
Proposez donc à des goinfres de faire carême,
Ils vous soupçonneront de toutes les collusions !

Le Spectre à trois faces


Au cœur de l'Apocalypse

mardi 28 août 2018

Qu'en est-il de la réalité ?


Blason de Vrícko (Slovaquie)

Si ta prétendue intelligence est guidance,
Comment se fait-il que tu n'entendes pas la voix ?
Si ton savoir-faire n'est que signe d'indolence,
Que peut-il représenter alors pour moi ?

Qu'est-ce qui nous sépare, lors que je te vois ?
Et qu'est-ce donc notre complétude en notre différence ?
Je tends la main, et tu ignores ce geste-là.
Je tends la main, et tu me frappes avec outrance.

Je recule plein d'effroi et tu me rattrapes.
Je plonge mon regard en toi, et sonde ton cœur.
Tu n'as plus de yeux et continues sans relâche...

Qu'en est-il de la réalité si ce n'est ta peur ?
Sache pourtant que je ne suis pas un ennemi.
Plutôt un frère qui t'accueille et qui te sourit.

Océan sans rivage

Du coq à l'âne


Blason de Prádanos de Bureba (Castille-et-León, Espagne)

Maître Coq n'est pas du genre à sauter à l'âne, (1)
Quoique ayant fait la girouette en son temps.
Mais d'avoir voulu rendre service l'en dédouanne, (2)
Il n'en revint ni versatile, ni inconstant.

« D'un sujet traité, on le doit mener à terme
Et aller au fond des choses autant qu'il se peut ;
Et s'il vient à résister, il faut tenir ferme ;
L'on n'est pas esprit à lâcher tout pour si peu.

Beaucoup de gens n'ont qu'une pratique superficielle
Des choses pour lesquelles ils marquent quelque intérêt.
Point n'ai la tête en friche ni le cœur en guéret ;

Je me veux chercher la qualité substantielle
Plutôt qu'une quantité à peine entrevécue ;
L'on ne meurt bien que d'avoir pleinement vécu. » (3)

Marc

(1) Passer d'un sujet à l'autre sans transition. Cette expression s'illustre, aujourd'hui, à travers la pratique dite du « zapping » et de la divagation consumériste induits par la fausse abondance. (Lire à ce propos l'essai de Pascal Bruckner, Misère de la prospérité : La religion marchande et ses ennemis, Grasset 2002)

(2) Lire Maître Coq sur un toit perché.

(3) Formule qui n'a aucun rapport avec le Carpe diem des hédonistes. Lire Carpe diem ainsi que Considérations épicuristes.



lundi 27 août 2018

De La Solitude (8)


Blason de Gamla Uppsala (Suède)

Nous sommes assis au creux de L’Enveloppe matricielle et D’Elle jaillit les effusions des mondes. Ô Voix en ce Noyau, Tu tiens le cœur de l’indigent et Tu le fais sortir des sphères des contingences. Il est une Poigne qui nous extirpe des prisons de la survivance. Pérégrinant ! La Contemplation est émancipation des dualités existentielles. Le désaveu des systèmes préjudiciables de la confusion te mène en cette contrée qui n’est plus de ce monde, en L’Espace Vénérable de L’Unité. Plus aucun mensonge qui souille ton cœur, Ô Chevalier ! plus aucun balancement, ni oscillation, si ce n’est Le Mouvant que Tes yeux observent sans en être nullement affectés. Vérité de Lumière qui pourfend toute hésitation et te donne au Sublime Exil, Migration de L’Âme sous L’Arbre des Splendeurs nitescentes. Tel est ton Destin, Ô Chevalier en cette pérégrination de L’Âme ! Telle est Ta Solitude au Souffle du vent de Yémen. Les montagnes sont la voix des Ancêtres. Tu marches au gré du Rythme du cœur tout à ton Maître et tes mains conquièrent les cieux de L’Assemblée. Vers eux tu marches, en ta nudité que seuls les vénérables reconnaissent. Tu trembles d’amour devant leur accueil et tu oses à peine poser le pied sur le sol de Leur Révérence. Les yeux sont L’Océan de Tes larmes qui ont formé les fleuves de La Reliance et ton émoi provient des niches réservées au mendiant d’amour. Tes yeux ont buriné le visage de La Vallée occulte et ce sont les traces formées au secret de ton Désir. Il se concentre en cette effusion de Paix. La Solitude est Bénédiction des reliances de l’âme sincère. Que s’élève enfin ton aspiration en ce Chant du Cœur ! Tu reviens de loin. Or, plus est grande cette distance et plus Il se rapproche de toi, Ô Pérégrinant ! N’est-il pas Le Secret au creux de tes mains qui ceignent ton corps ? Ô buveur de Lumière, ta soif a vidé La Coupe amère et c’est Le Roi qui porte à tes lèvres exsangues, L’Eau des Sources abreuvantes et raffraîchissantes. Assis en Toi, La Coupe inonde Les mondes du Glorieux Insondable de L’Âme irriguante. Ô Terre promise, riche de promesses que l’on ne désire pas, que l’on n’imagine pas. Tes Yeux plongent en L’Âme esseulée et Lui donne La Présence en Toi. Cercles fusionnants des Réalités de L’Amour ! Rayonnance de La Solitude ! Chevalier de L’Épopée, venu au monde pour L’Être. Pont reliant ton moi au Soi, Pont de la ligne droite donnant à ce qui est en bas, ce qui est en haut !

Océan sans rivage


Se lit aussi sur Naissance et connaissance

             De La Solitude 1                  De La Solitude 2                           De La Solitude 3

             De La Solitude 4                      De La Solitude 5                          De La Solitude 6

Voici ma vie


Blason de Ravna Gora (Croatie)
Qui du canal suit la rive ;
Voici le grand cerisier
Sous lequel chante la grive.


Voici le sommet des monts
Qui est un pays de neige ;
Voici le pré du cochon
Qui est tout en terre beige.

Voici le vieil horloger
À la vision incertaine ;
Voici le bel oranger
Posé près d’une fontaine.

Voici le fin cordonnier
Qui ajuste les sandales
Pour que respirent les pieds
Du facteur, quand il pédale.

Voici l’homme aux dures mains
Qui des arbres fait des planches
Et qui vit dans le parfum
De la sciure, si blanche.

Voici les ânes charmants
Dont j’écoute le silence
Rythmé par le mouvement
De leur queue qui se balance.

Voici le village où sont
Tous mes souvenirs d’enfance ;
Où je m’endormais au son
D’un très vieux clocher de France.

Cochonfucius

Blason de Vislanka (Slovaquie)

Les Exilés


Blason de Hencovce (Slovaquie)

                                  Fuyant loin de chez eux, la faim, la soif, la mort
                                  Qui sa terre infertile épuisait sans remord,
                                  Ce peuple de l’errance à nouveau se déplace
                                  À travers les déserts et les mers, où l’enlace
                                  L’enfer. Son seul péché, d’être né condamné !
                                  Ses membres dans l’exil leur passé ont fané;
                                  Jour après jour leurs pieds de douleur s’alourdissent;
                                  Sous un soleil brûlant leurs faces s’enraidissent.
                                  D’un effarant silence, ils portent leur fardeau
                                  En trainant leurs haillons jusqu’au prochain radeau
                                  Qui doit cette fois-ci, vers la terre promise,
                                  Enfin, les transporter mais ce n’est point Moïse
                                  Qui doit les diriger. Mais d’avides passeurs,
                                  Spéculant sur leur sort, prêt à vendre leurs sœurs
                                  À des marchands de mort, à des marchands d’esclaves !
                                  La misère fuyant, le poids de ses entraves
                                  N’importe où les rattrape, or ils gardent l’espoir
                                  En la terre rêvée où leurs droits promouvoir.
                                  Nombre d’entre eux sont morts au cours de cet exode,
                                  Et à leur arrivée encore un épisode
                                  Affreux. Nul ne les veux ! Chez eux est nulle part,
                                  Ne pouvant s’installer, toujours sur le départ,
                                  Ils errent sur terre et espèrent l’entraide
                                  Pendant que l’autre rive est sur la corde raide.
                                  Tout ce qui est autrui réveille cette peur,
                                  Sentiment de repli, qui fait tant de malheur.


Florian

dimanche 26 août 2018

Trois pommes de pin


Drapeau du district Shkotovsky (Russie)

Trois pommes de pins légères s'en allèrent au large
Puisque les vents marins ont ce parfum entêtant.
Un distrait étend la main vers le feuillage.
L'on entend alors une mouette voguer au vent.

Ces sautillements nous font la grâce de semer
Les joies de l'été finissant : « Nous sommes en nage
D'avoir écourter les sillons de l'envolée.
Hardies nous sommes de rire au coquillage. »

Trois sœurs aimantes qui tournoient sans ombrage !
Comment ? Vous ne comprenez rien à ce langage ?
Tant pis, les pommes de pins poursuivent leur envolée.

Là-bas, sur les dunes, une étoile continue de briller,
Lors que la nuit est douce complainte de L'âme.
Vous ai-je dit que le cœur est aussi un oriflamme ?

Océan sans rivage

samedi 25 août 2018

Considérations involutives


Blason de Zhukovski (Russie)

Tout d'abord, homo sapiens a frotté la pierre
Et depuis, il ne s'est plus jamais arrêté,
Travaillant, combinant, triturant la matière
Qu'il veut percer à tout prix. C'est un entêté.

Aujourd'hui, il poursuit obstinément sa quête,
Voulant pénétrer le secret de l'Univers.
Sauf, hélas, qu'il n'a pas oublié d'être bête,
Mettant tout sens dessus dessous et à l'envers.

Le voici, surenchérissant dans la technique
Dont les câbles resserrent ses nœuds gordien psychiques,
Ne sachant dépasser son mental rationné.

Il engendra une nouvelle espèce, inédite :
Homo festivus, qui scellera les limites
De l'évolution mue par les sciences fractionnées.

Le Spectre à trois faces


Tout un Big Bang pour en arriver là.


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                                          Flamboyances            Considérations liturgiques

vendredi 24 août 2018

Pure tendresse

En écho à Beauté vespérale

Blason de Gus-Khrustalny (Russie)

A la question, il est une Vision éternelle.
Au cœur démuni est un puits qui nous surprend.
Chaque Lune s'unifie au Soleil et cela sans querelle.
Nous avons vu en la prunelle le firmament.

De nos dialogues, j'entends, sempiternelles,
Les fusions d'un seul instant, et c'est Le Temps
Intérieur qui nous unit, ce germe qui s'éveille.
Ami fidèle, mon cœur tressaute : je le pressens,

Ici, je sais que nous sommes en cette Reliance.
Or, comme est réelle notre marche cadencée !
Le ciel est une Aube sans relâche et Ta Présence

Nourrit un point de sénevé : Noblesse et Beauté !
Jamais je ne serai différente : telle est la promesse.
Au gout vermeil du cœur, ton âme est pure tendresse.

Océan sans rivage

Beauté vespérale


Blason de la colonie rurale de Khmelevskoye (Russie)

Un bel arc-en-ciel jeta son pont irisé,
Tandis qu'un second se voulait former derrière.
La pluie et le soleil aiment ainsi deviser
Après l'orage qui gronda toute la nuit dernière.

Nous allions gaiement par les chemins détrempés,
Goûtant la pomme verte encor et la mûre sauvage.
Une vigne qui sur un prunier avait grimpé
Gonflait ses grappes qui s'emplissait d'un doux breuvage.

Le houblon festonnait la haie de ses pompons,
Tandis que dans un pré voisin, les hirondelles
Dansaient un joyeux ballet. Nous les trouvâmes belles

Et les remerciâmes d'égayer le ciel de plomb.
Le bonheur, pensions-vous, ouvre ainsi sa main profuse
Dès l'instant où notre âme en celle du lieu s'infuse.

Marc

Discours d'une guêpe


Blasons de Bekovskii et de Pestravsky (Russie)

D'un verger la guêpe n'est guère l'hôtesse souhaitée
Car elle souffre d'une réputation belliqueuse ;
L'avis est partagée et l'idée arrêtée ;
Nul n'aurait à son égard la main hasardeuse,

Un dard cuisant aussitôt lui en conterait !
Aussi, préfère-t-on la laisser à son affaire,
Son caractère est ainsi, rien n'y changerait
Et nul, de sa nature, ne la pourrait défaire.

En la saison fruitière, la dame est à son aise :
« D'une fleur qu'au temps vernal l'abeille vint butiner,
Je ferai digne festin, ne vous en déplaise.

D'ailleurs, cette pomme, que menaçait la pourriture,
N'eût été bonne à rien, pas même à cuisiner ;
D'un déchet assuré je fais ma nourriture. »

Marc


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