Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

mercredi 26 septembre 2018

Hommage héraldique


Blason de Zalaszántó (Hongrie)

Il n'est qu'un endroit où un modeste canard
Puisse jamais rencontrer les princes du bestiaire
(Parmi lesquels se voudrait compter le renard) :
C'est l'héraldique ; on ne lui sache d'autres frontières

Que celles que le champ d'un écu leur assigne.
À cet effet, les armoriaux sont comme des arches
Qui se veulent préserver la mémoire des signes,
Dans un monde, surtout, qui avance en contremarche,

Non seulement de la Tradition, mais aussi
De la possibilité de nouvelles racines,
Mission à laquelle s'activent d'obscures officines.

Aussi, me veux-je saluer, de la vieille Russie
Et de tous les pays de l'Est, les héraldistes
Qui réactivent à merveille cette science symboliste.

Marc

Blason de Yeniseysk (Russie)

mardi 25 septembre 2018

Fil de l'Instant


Armoiries de Lenskiy (Oblast de Briansk, Russie)

                                             Le fil d’un cours d’eau murmure :
                                             Quel est donc ce léger sursaut ?
                                             Au souffle de L’Instant de tes mots,
                                             C’est le glissement d’une voilure.

                                             Soupire alors le ruisseau :
                                             J’étais à Ton Nom, tel l’oiseau
                                             Surpris par l’iris de Ton Aube.
                                             Ainsi le frémissement d’une chose
                                             Advenue, sans que rien ne l’impose,
                                             S’évade au firmament de Tes Yeux.
                                             Le Silence est une Rose à peine éclose…

                                             A L’humus de Ton Crépuscule,
                                             Le cœur se repose.
                                             Tel est le linceul
                                             De l’âme qui ose…

Océan sans rivage


Se lit aussi sur La Profondeur

Le Calendrier des Bergers - Septembre


Blasons deTrenčianska Teplá et de Ďurďové (Slovaquie)

L’usage des calendriers remonte au XIIe siècle où ils entrèrent dans la composition des livres à usage des clercs tels que les psautiers, les missels ou les martyrologes. A la fin du Moyen Âge, les Livres d’Heures (livres liturgiques destinés aux laïcs) débutent toujours par un calendrier qui indique essentiellement les fêtes religieuses.

Inspirés d'ouvrages médiévaux dont ils compilent les contenus, à l'usage des laïcs, les calendriers et compost des bergers sont, quant à eux, destinés à enseigner la science des bergers qui est celle de l’âme, du corps, des astres, de la vie et de la mort. Outre de mettre en scène les travaux agricoles au fil des mois, ils indiquent les signes du zodiaque. De fait, l'astrologie s'y trouvera très présente, surtout aux 15e et 16e siècles.



         Je me fais septembre appeler
         Plain de tous biens à tous endroits,
         On peut en ma saison trouver
         Froment et vin, avoine et pois.

         Tous hébergés pour une fois
         Dont chacun doit par grand raison
         Aviser qu’en ce mois
         Soit bien pourvu pour sa saison.



Considérations prébendières


Blason de Nova Cerkev (Občina Vojnik, Slovénie)

À toute cause, il est toujours ses idiots utiles,
Qu'elle soit raison d'état ou d'intérêts privés ;
Une promotion ou un gain qui au loin rutilent
Emportent l'adhésion de qui se veut arriver.

Il y a les prébendiers de la Raie Publique,
Rompus au racket fiscal et au gratte-tiroirs.
- Mais ne sont-ils pas du citoyen la réplique ? -
L'on glisserait vite de Parlement en parloir

Si la coterie n'était à veiller au grain.
Il est rare qu'entre loups l'on se dévore,
Plutôt déniant au pigeon les miettes qu'il picore.

L'on revient souvent mal d'avoir mené grand train ;
Mieux vaut s'accoquiner avec son adversaire
Que d'ainsi déchoir ; les affaires sont les affaires.

Le Spectre à trois faces


Féerie du sanglier


 
Blason de Kandava (Lettonie)

La forêt nous conquiert incessamment.
Moult promenades sont à nous surprendre.
L'haleine fraîche des sous-bois, étonnamment,
Nous imbibe en ces rumeurs gourmandes.

C'est alors que les bêtes en leur enclos
S'agitent : vaches, chevaux perdent leur quiétude.
Un marcassin passe, violence de l'écho
A nos cœurs fébriles et presque incrédules.

Non loin, le sanglier s'arrête, attentif,
Et le soleil semble briser le trouble.
Je le scrute et plonge en lui, expansive :

D'amour, toutes les frontières s'écroulent ;
Seconde suspendue, nos yeux unifiés :
Quelque chose se passe qu'on nomme amitié...

Océan sans rivage


lundi 24 septembre 2018

Qui veut soutirer longtemps point trop ne pressure


Blason de Frauenfeld (Thurgovie, Suisse)

Le traitement médiatique de l'information
Joue en permanence sur la corde émotionnelle
Car c'est le sûr moyen de la conformation
Des esprits sous l'emprise des raisons pulsionnelles.

L'on n'a pas d'une émotion forcément du cœur
Et d'une opinion une pensée pas davantage.
Le marché, cependant, les tient pour des marqueurs,
Leur inconstance se prêtant bien au filoutage.

Toujours enclins à dégénérer par ailleurs,
Il faut bien réguler les désordres psychiques
Qui se manifestent de manière épisodiques.

D'où l'obligation d'entretenir la torpeur
Pour maintenir l'appétence à une juste mesure.
Qui veut soutirer longtemps point trop ne pressure.

L'Abbé Théophile

dimanche 23 septembre 2018

Métaphysique des nombres : Quatre


Blason de Kristianstad (Comté de Scanie, Suède)

Le quatre symbolise le Cosmos et la Terre,
La totalité du crée et du révélé
Et l'incarnation des êtres dans la Matière
Dont l'ordre a été par le Verbe formulé.

Ses symboles sont la croix, le carré ou l'équerre :
Le point de convergence, la base et l'angle droit.
Au cœur de l'impermanence où tout est précaire,
Quand partout plane l'ombre de la mort, de surcroît,

Le quatre se veut fonder la stabilité ;
Chiffre d'équilibre et de pérennité,
Il préside au rythme des mouvements cycliques.

Les quatre phases lunaires, les quatre éléments,
Les quatre points cardinaux ou les quatre vents,
Les quatre coups guerriers du partage héraldique... *

L'Abbé Théophile


* Le parti, le coupé, le taillé et le tranché qui sont à la base de toutes les partitions de l'écu.

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samedi 22 septembre 2018

Considérations sur l'orientation du rire



Blason de Deggingen (Bade-Wurtemberg, Allemagne)

Rire d'autrui est un exercice plutôt facile,
La bêtise humaine en est le sûr gisement ;
Et si elle pouvait un jour devenir fossile,
Nous aurions de l'énergie sans épuisement.

L'on est bien mieux avisé de rire de soi-même,
D'arrêter, d'abord, de se prendre au sérieux,
car c'est là, justement, qu'est le nœud du problème :
S'identifier au décor et à son milieu,

À sa profession et à son personnage social,
Bref, à tout ce qui relève du paraître facial.
Du monde des superficies et des apparences

Et qui alimentent le moulin des illusions.
Car tout est voué à la finale dilution.
Rire dans le bon sens c'est rire avec pertinence.

L'Abbé Théophile

Considérations sur l'inanité du rire


Blason de Lachen (Suisse)

Je ne me fais pas un seul instant l'illusion
Que ce que j'écris serve jamais à quelque chose
Car ceux que je vise à travers mes allusions
Ne lisent pas de poésie, à peine de la prose.

Il s'agit de porter un regard sur mon temps,
Des traits tirés sur le vif et sans complaisance
Sur ce monde désaxé dont on me dira tant.
D'une matière brute, à chacun d'en tirer l'essence.

Mais attention, il ne s'agit pas de jouer
Les fous du roi car le comique pour le comique
Renforce le système, sans jamais le déjouer

L'on se paye de rires comme de mots et rien ne change.
Le monde est en dérive, l'on peut s'en amuser,
Ce qui est une manière d'éluder et de ruser.

Le Spectre à trois faces

vendredi 21 septembre 2018

Bestaire héraldique


 
Blason du Comté d'Andechs (12-13e siècles, Bavière, Allemagne)

L'héraldique offre aux animaux une place de choix
Et nous en voulons pour preuve la richesse du bestiaire.
Aucun blason, de les arborer, ne déchoit
Car ce ne sont pas là des armes de condottière.

L'Aigle et le Lion sont les animaux rois ;
Nul, par tradition, ne le remettra en cause,
Pas plus qu'un destrier dépasse le palefroi.
C'est sur la hiérarchie que tout ordre repose.

Quand l'animal est d'un écusson le tenant,
Il est posé à ses flancs, comme le soutenant
Et le voulant envelopper de sa symbolique.

Meubles et émaux se renforcent de ses vertus
Dont toute noblesse vraie se doit être revêtue.
 Les armoiries sont des figures allégoriques.

Marc

 
Armoiries de Fernie (Colombie-Britannique, Canada)

jeudi 20 septembre 2018

Que serait le monde sans les animaux ?


 
Blason de Courcelles-en-Barrois (Meuse, Lorraine)

Écartelé en sautoir: au 1er d'azur à la colombe en vol d'argent, au 2e d'or au masque de loup de gueules allumé d'argent, au 3e d'or à la tête de cheval de gueules, au 4e d'azur au rencontre de bélier d'argent accorné d'or. 

Que serait le monde sans les animaux, dites-moi ?
Je ne veux pas parler de ce à quoi ils servent
Et dont les hommes font un usage sans foi ni loi,
Sachant qu'à terme, ce sort à eux-mêmes se réservent,

Mais de ce que leur simple présence nous apporte
Et des enseignements que l'on en peut tirer.
Ne sont-ils pas nos compagnons, en quelque sorte ?
Certains, plus que d'autres, sont à nous attirer

Pour leur beauté ou leurs qualités domestiques.
Il y a ceux qui nous indisposent, comme le moustique,
Contre lequel il est sage de se prévenir.

Mais tous, sans exception, ont une fonction utile
Et c'est la planète tout entière que l'on mutile
Quand une espèce s'éteint ou se veut agonir.

Marc

Blason de Bystricka (Tchéquie)

mercredi 19 septembre 2018

Lardonfucius


Composition de l'auteur (d'après le blason de Kalša, Slovaquie)

Il marche dans les bois, des poèmes disant ;
Mais il commet aussi de la prose acérée.
Le typographe en fait des pages aérées
Que lisent en hiver les sages paysans.

C’est un cochon massif, mais il n’est point pesant,
Il progresse parmi les phrases éthérées,
Ne dédaignant jamais les lectures sacrées,
Mais il est accablé de la charge des ans.

l ne fut jamais pauvre, il ne fut jamais riche ;
Son jardin d’agrément n’est qu’une inculte friche,
Et dans ses souvenirs, ni regrets, ni remords.

Marchant avec lenteur, il explore la glèbe,
Elle qui vivifie le grain qui semblait mort
Et fournit l’aliment de la modeste plèbe.

Cochonfucius

Blason de Woerlitz (Saxe-Anhalt, Allemagne)

Facio ergo sum


Drapeau de Valdayskoe (République de Carélie, Russie)

C'est en faisant que l'homme se fait. Je tiens ces mots
Du Pèlerin * qui a mis son cœur à l'ouvrage,
Sans manquer de pointer la Machine et ses maux,
Se renforçant sans cesse des guerres dont elle s'enrage.

Déposséder l'homme de son outil de travail
Est grave car c'est l'amputer d'une part de lui-même
Et c'est, pour son évolution, plus qu'un détail.
Le mythe du progrès a mis en place un système

Qui, par nature, tend à se passer de l'humain.
Heureux, donc, ceux qui travaillent encore de leurs mains !
Pourtant, l'avancée sans frein de la robotique

Les reléguera dans le paléolithique.
L'intelligence artificielle est en chemin
Et c'est elle qui prétend nous diriger demain.

L'Abbé Théophile


Ancrage


Blason de Esbjerg (Jutland, Danemark)

L'homme est de ce monde le seul être vertical,
Une condition qu'avec tout arbre il partage,
Une plante dont il aime le voisinage amical
Et qu'il apprécie pour ses nombreux avantages.

Mais tout à l'inverse de l'homme, qui est à l'endroit,
L'arbre est à l'envers, ayant sa bouche sous terre.
Mais comme lui, c'est de chercher la lumière qu'il croît,
Mon vœu serait qu'à ses pieds un jour l'on m'enterre.

De son bois l'on fit jadis de solides vaisseaux
Et des armoires à contenir tout un trousseau.
L'on admire encor les maisons à colombages

Que des charpentiers bâtirent pour défier le temps.
C'étaient des hommes de terre et de mer tout autant.
Qui savaient donner à leur œuvre de l'ancrage.

Marc

mardi 18 septembre 2018

Compagnonnage


Blason d'Aldansky (République de Sakha, Russie)

La Vertu des vertus, celle qui les contient toutes,
C'est l'Amour. Pas celui qui est désir de soi
Et en lequel toute noblesse finit dissoute,
Une fois passée la magie des premiers émois.

L'amour... célébré par tant de niaises chansonnettes
Et qui bientôt s'épuise dans les supermarchés ;
Semblable à une révolution d'opérette
Ou à un produit que l'on aurait démarché...

L'Amour Vrai nous donne à la Lumière intérieure,
C'est celui en Dieu, de tous le plus élevé,
Et que personne jamais ne peut nous enlever

Car il ne naît pas des conditions extérieures.
Mais l'Amour Vrai nous donne aussi à l'Amitié,
Lors qu'au Compagnonnage il nous veut initier.

Marc

Considérations plates


Blason de Bad Liebenzell (Bade-Wurtemberg, Allemagne)

Si la grande bourgeoisie est du genre ampoulé,
La petite et moyenne se montre plutôt flasque,
Soucieuse de voir sa vie en loisirs s'écouler,
Une prothèse en main et sur les oreilles un casque.

Pour ses creux, elle se fait traiter chez Eat Machin,
Sirote dans un Coffee Shop branché une lavasse
Et se donne volontiers des airs de muscadin.
Capable de réduire en fissure une crevasse

Si celle-ci a le mauvais goût de l'inquiéter,
La recherche du plaisir étant sa seule piété.
Le soi-mêmisme partagé a ses grand-messes ;

L'on y peut communier sans aller à confesse,
Il suffit de savoir passer les petits plats,
Sans trop creuser, pour toujours bien rester à plat.

Le Spectre à trois faces


Sociologie parallèle

Des principes de la tradition chevalière


Blason de Blankenfelde-Mahlow (Brandebourg, Allemagne)

Les hautes vertus servies par de nobles sentiments
Se fondent sur l'antique tradition chevalière.
C'est fort des principes que l'on combat hardiment,
Mais sans jamais perdre de vue la fin dernière.

Si les valeurs n'ont pour racines que des idées 
Que n'inspirent nulle Reliance, ni aucune transcendance,
Comment sauraient-elles garder les cœurs affidés
Et les affranchir des modes et des contingences ?

Il nous appartient de redorer les blasons
Dans un monde maniant les signes et les symboles
Pour, à dessein, dévoyer d'une langue les paroles.*

Quand l'opinion commune fait office de raison,
D'ailleurs savamment guidée par des monopoles,
Alors les fusils se changent aisément d'épaule.

L'Abbé Théophile

 

Le veilleur


Blason de Kalša (Slovaquie)

Le vieux sanglier, doyen des hôtes de ces bois,
Aime beaucoup se promener sous le clair de lune,
Quand le firmament de myriades d'astres flamboie.
Il salue chaque bête, a un bon mot pour chacune.

Toutes lui vouent pour cela une grande vénération.
Il est comme un veilleur dont la présence rassure
Et tel un sage qui répand de bonnes vibrations.
Ce grand seigneur a survécu à maintes blessures ;

Il est pour tous une légende, même pour les chasseurs
Qui souvent essuyèrent son caractère fonceur.
Mais aucun n'en désire faire son trophée de chasse

Car son grand âge lui confère un rang sacré.
Lors, le temps qu'il lui reste, il le veut consacrer
Au bien commun. C'est un enfant de noble race.

Marc


         La chèvre et le sanglier                Compère Sanglier                    Ô toi, je te salue

               Un rude gaillard                    Sagesse du Sanglier           Deux seigneurs Sangliers

lundi 17 septembre 2018

Étrange


Blason de Petržalka (Slovaquie)

                                  La vie nous a semblé étrange,
                                  Puis se sont écoulés les mots.
                                  D’arbres en arbres et de branches en branches,
                                  Le vent a fait l’oiseau et l’oiseau a fait le vent.
                                  Des fleurs qui butinent à la fièvre du papillon,
                                  Ce sont leurs ailes ivres qui deviennent l’horizon,
                                  Parsemé de leur ocre, quand vient le firmament,
                                  Le Soleil est, à l’orée du ciel, Le grand Amant.
                                  Des abeilles encore au miel, courtisent l’iris,
                                  La marguerite soupire et la Rose lui sourit.
                                  Du grand chêne, je retiens la leçon murmurée à l’aube :
                                  Nous sommes La Source vive et parfois le Roseau.
                                  Des langueurs, il en est de la douceur des mots.
                                  Peu nous importe le ruisseau qui se lave sur nos rives.
                                  Nous sommes offerts à l’estrade de l’indigence.
                                  Il n’est qu’un seul instant et il se nomme Présence.
                                  Nul désir qu’en Son Désir, c’est le pourpier qui me l’a dit.
                                  Puis, la luzerne, et les petites fées de nos sentiers.
                                  En ces corolles, le bleuet s’est parfumé de rosées.
                                  Plus loin, le citronnier se prépare, et même l’oranger.
                                  Je me laisse cueillir au vent des splendeurs,
                                  Puis, sur la roche, l’éclat de l’eau me fait sourire.
                                  Des mendicités, il n’est aucune attente, ni leurre.
                                  C’est en soi que se savourent les plaintes et les amours.
                                  Des yeux qui se tournent au ciel de L’Embrasée,
                                  Tel est L’Echo qui vient étreindre le cœur.
                                  Souvent, il est ce discours qui court :
                                  La magie de l’instant nous surprend, Ô Bonheur !
                                  Bientôt, mes amis de la forêt me rejoignent.
                                  Je suis surprise mille fois et encore mille autres.
                                  Lors que j’ai vu le suintement d’une fleur,

                                  Je sais, que jamais le vrai Amour ne meurt.

Océan sans rivage


Se lit aussi sur La Profondeur

dimanche 16 septembre 2018

Sérénité du chat


Blason de Wust-Fischbeck (Saxe-Anhalt, Allemagne)

Le chat, la chose est connue, aime bien le poisson.
Mais le pauvre doit se contenter de croquettes
Que par confort on lui distribue à foison.
Est-ce drôle de devoir faire ses griffes sur la moquette,

Lors qu'une écorce d'arbre serait plus adaptée !
Plus d'un chat de salon se voudrait de gouttière
Pour contempler les clairs de lune, les nuits d'été,
Ou suivre le fretin sur les bords d'une rivière,

Un peu comme une vache regardant passer le train.
Cet esprit curieux cache une âme contemplative,
N'étant pas du genre à mener une vie hâtive.

Comme chaton, c'est un véritable boute-en-train
Car des cent coups, il n'en est pas un qu'il n'épuise.
Puis, devenu adulte, sa présence sérénise.

Marc


                     Mon rêve                        Instants chatoyants                    Chat hiératique

                    La torpeur                            Chat somnolent                              Le chat