Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

mardi 31 juillet 2018

L'Amour et La Connaissance (3)


Drapeau de Komsomolskoye (région de Krasnodar, Russie)

L’Amour est en Sa Souvenance Lumière qui jette en fulgurance les mots contre la paroi de La Caverne et rend chaque sens en sa Cohérence. Le Verbe en L’Amour est guidance. Te souviens-tu de ce chaos mouvant, obéissant à L’Ordre de La Volonté suprême en Son Désir de se révéler ? Lors que l’aspiration rejoint L’Origine, il n’est qu’une seule Aspiration. Comprends-bien. Au dessus de L’Amour est Le Compagnonnage fidèle et chevaleresque, l’intimité des confidences d’une haute Amitié qui ne jamais se défait de la main de L’Alliance, celle dont le seul ciment est ce que scelle La Bouche vénérable au Souffle du Coeur. Aucune Haleine n’est plus unie en ce Ciel et Terre et La Lumière jaillissante est limpidité de L’Acte relié au Cœur de Cristal. Si ton geste en L’Apnée de Ta Révérence épouse Le Silence des Ondes, alors sache que plus Rien n’est un obstacle et que L’Éternité est L’Héritage de La Réponse. Abreuve-toi de L’Oralité et laisse ton cœur s’humidifier des Océans de La Primordialité, lors que L’Un en Son Reflet, contemple L’Aube de Sa Présence. Si « Je » n’avait pas aimé La Vie, qu’en serait-il du Ciment qui fait La Maison ?  Car multiplicité et diversité ne sont pas éparpillement. L’Amour butine à La Fleur d’Or et de Rayonnance et les pétales sont au centre du Noyau de La Réalité, Semence pré-existante, qui en Sa Perfection unitive et totalisante est Celle par laquelle notre Reliance est La Flamboyance de L’Étendard principiel. En Elle nous retournerons, par Elle nous repasserons… En La Voûte est La Courbe de La Culminance. Au delà est La passerelle des devancés. Au delà encore est La Suprématie de La Reliance qui est fulgurance d’Amour. L’Amour n’hésite pas. C’est Le Guide de L’Esprit, Coursier de Ton Désir, Ô toi, comprends-bien… Une seconde d’hésitation et Le Limon de nouveau se mélange. Il n’est de Joie qu’en cette Vassalité. Qui sers-tu donc ? Qui est celui qui règne en toi ? Connais-tu celui qui jette l’ombre en ta caverne et te rend aveugle à toute lecture ? L’Amour est plus qu’une Béance, et lors en La Souffrance de Sa Crucialité, il t’écorche et te met à nu. L’Amour est Celui qui ne jamais ne transige, car il est Pur. Devient-il l’éclaireur de la forêt dense de ton opacité ? Est-il L’Instructeur et t’effeuille-t-il jusqu’à faire de toi l’absolu anéanti en Lui ? Si tu n’as pas aimé à la folie, ces mots ne s’adressent pas à toi. Si tu n’as pas connu la faim et la soif de Sa Blessure, si tu n’es pas son esclave, passe ton chemin. La tiédeur est un relâchement que la cible ne connaît pas. Elle n’en a pas Le Goût.

Océan sans rivage



Se lit aussi sur Naissance et connaissance

Ab extra 1 - Rappel


Armoiries de Viciebsk (Biélorussie)

N'avez-vous pas compris, vous les esprits bornés
Et les nuques raides figés dans vos creuses postures,
Vous, docteurs de la lettre aux index cornés,
Fermés vous-mêmes au sens que vos dogmes obturent,

Que chaque fois qu'un prophète vous est envoyé,
C'est toujours pour vous aider à vous en abstraire
Et pour redresser la Voie qui fut dévoyée.
D'une chose donnée, c'est son essence qu'il faut extraire,

Faute, sinon, de servir une idole de plus
Dont on escomptera récompenses et bonus.
Évoluer, c'est traverser les apparences

Qui ne sont de l'avancée que les instruments.
Lors que Dieu s'adresse à nous par le truchement
Des prophètes, c'est pour nous rappeler Sa Substance.

L'Abbé Théophile

Ab extra : « D'au-delà »

Les plantes qui tuent



Après Les plantes qui guérissent, voici celles qui tuent, dans une série consacrée aux plantes, du botaniste Henri Coupin (1868-1937) qui fut, en son temps, préparateur de botanique à la Sorbonne, auteur de manuels scientifiques et vulgarisateur de talent.

lundi 30 juillet 2018

Le vase, l'aiguière et le calice en héraldique



Par sa forme, la grâce de ses courbes et sa fonction de réceptacle, le vase est un symbole féminin. Son creux évoque celui de l'utérus, le  féminin, contenant les fluides vitaux. Dans l'art et les rites funéraires, le vase apparaît parfois comme l'emblème de la vie éternelle. Le symbolisme de la coupe (le calice) est, quant à lui, liée à deux connotations opposées : l'une positive, signe d'un destin favorable (dont elle préfigure les agapes, donc la joie et le plaisir) ; l'autre défavorable, en ce qu'elle évoque un destin funeste. Souvent, pour exprimer l'idée de châtiment, de jugement divin contre l'ennemi, on utilise l’expression « boire la coupe », ou même « boire la coupe de la colère de Dieu ».

L'Intelligence


Blason de Trehgorny (Russie)

Les voies de Dieu ne sont pas impénétrables,
C'est l'opacité des questions qui fait barrage
Et qui en rend les signes indéchiffrables.
Seule une conscience unifiée donne tout l'éclairage,

Et là réside toute l'intelligence, justement,
Non point celle qui procéderait d'une connaissance
Et qui se donnerait à saisir mentalement
Mais celle qui naît de l'instant même de la Reliance.

L'intelligence (1) consiste en fait à lier
Instantanément tout phénomène à sa Cause
Première, qui n'est pas celle qu'on lui suppose

Sur une linéarité de causes à effets
Dont les fils ne trament jamais que l'impermanence.
Tout ce monde en cette Vivance est Correspondance. (2)

L'Abbé Théophile


(1) L'étymologie du mot « intelligence » nous renvoie au sens originel de «cueillir», «choisir» et «rassembler». Or, cueillir indique l'esprit-coupe, celui qui accueille, mais dans le discernement (choisir) afin de rassembler, verbe qui, comme «ressembler», induit (par le préfixe re) l'idée de retour à l'Un (sem étant une racine ancienne désignant l'unité).

(2) Océan sans rivage, La Voie du Samouraï, Livre 63

La Voie du Samouraï : Livres 63 et 64


Mon du clan Mitsuwari Asanoha 

Livre 63


L’Être est d’une telle complexité qu’il se doit de passer par le morcellement afin de com-prendre et de voir clairement chaque élément de cette complexité, de sorte qu’il sera à même de se résorber en Son Unité, en cet acte du Regard Témoin, devenu Conscience en La Connaissance. De L’Un nous sommes et en Lui nous retournons. Ne confondons pas Unité et conformité. Chaque mot est Son Poids de Sens. Pourquoi cherche-t-on Le Sens en toute Chose ? Ô noble fils, observe le monde autour de toi et tu en saisiras Le Souffle coordonné. Tu es à me demander ce que signifie la coordination ? Toi, adepte de la précision, de la justesse et de la concentration, tu es à même de saisir toute la profondeur de ce qui s’agence en un calcul infinitésimal. Rien n’est accidentel, et si tel était le cas, il faudrait percevoir partout cet accidentel et se laisser vivre sans penser à aucune élaboration, ni chercher l’ordre en codifiant le monde que nous traversons. Or, Ô Noble Samouraï, tu sais de par ton expérience de l’observation que cela ne peut être. Tu sais aussi que ce monde recèle lui-même des Lois physiques et que nous, humains, nous les découvrons comme nous découvrons que Le feu est au dedans de L’Invisible avant qu’il ne soit à apparaître en sa soudaineté, quand même notre modeste action est de l’appeler par le truchement de deux pierres que nous frottons l’une contre l’autre. Ce Monde est Pré-établi, Pré-existant en L’Action perpétuelle et vivante de L’Intelligence. Il ne s’agit pas de tenir un discours exclusivement panégyrique. Nous sommes en notre âme, en cette exaltation qui ne jamais ne se défait de L’Œil interne. Toute notre prodigalité est en fait la concision de l’enthousiasme exponentiel et nous sommes en cette concentration qui semble être prolixe uniquement parce la plupart des gens sont dans la hâte et réduisent les actes de leur existence en ce désir d’appropriation et d’enrichissement matériel. Nous n’avons d’autres intention et prétention que celles d’attirer l’attention de l’autre, de provoquer en lui cet Echo puissant, L’Echo du Silence. Pour ce faire, nous sommes à user du Langage, tandis que celui-ci, Logos de La toute Réalité, exponentielle éclosion des vibrations du Sens et de La Naissance, s’empare de nous. Intelligibilité de La Création qui est Trace et Signe, empreinte indélébile. Lors que nous sommes en cet alignement juste, en cette coordination, en cet Accord, nous devenons Réceptacle et Transmetteur. Tout ce monde en cette Vivance est une Correspondance. Nous ne sommes pas en ce réductible phénomène de la communication, mais bien en Le Fécondé de L’Echange. Plus nous ralentissons le rythme et plus nous entrons au cœur du Vivant. Les vibrations sont de fulgurants mondes qui naissent en simultanéité de Conscience. Aucune mécanicité ne peut s’approprier cela et rien ne peut reproduire Le Vivant mouvant dont les paramètres dépendent d’une Reliance de Lumière.

Mon du clan de Yaguruma
Livre 64

La méditation ne sert pas uniquement à donner à l’individu le bien-être et à l’innocenter de son ignorance. La méditation et la prière sont des actes de restauration. Les effets sont certes à engendrer le bien-être, mais le bien-être pérenne est avant tout la résorption de tous les malaises psychiques, brûlés en le four alchimique de notre être et dont le feu ne jamais consume La Réalité, mais unifie peu à peu L’Être en Sa Complétude de Lumière. Samouraï, pose-nous toutes les questions et je te donnerai de par La Grâce de La Réalité, les réponses.  Tout être est un Logos, verbe de L’Acte de Présence au sein d’une Phraséologie mémorielle et qui est notre architecture de Conscience. Ce monde n’a pas pour vocation d’être éternel. Il est Le Lieu de L’Apprentissage. Il est Le Lieu qui permet L’Orientation et qui donne, de fait, le chemin du Retour en La Terre Promise. Or, celle-ci n’est pas en ce monde matriciel. Il n’est de Terre promise qu’en l’émancipation et la délivrance de notre moi, réduit et morcelé en l’illusion. Les envoyés ont vu leurs messages altérés et détournés de leur réelle intention. Tous les messages rappellent à l’homme qu’il n’est pas ce qu’il croit. Tous les messages sont à nous dire que ce monde est un monde transitoire. Tous les messages sont à nous donner les clés de notre évolution et de notre transformation. Réduire les rites et les enseignements des Anciens à une pléthore de dogmes et de lois, c’est faire croire aux hommes que la vie en cette matrice est la seule vie qui soit. Toutes les dérives viennent de cette interprétation complètement erronée. Certes, il est une vie sur cette terre, et en vertu de cela, elle est en sa perfection à nous offrir toutes les possibilités de devenir et de transformation, voire de complétude ou supra-complétude. La plupart des connaissances spirituelles sont des connaissances qui ouvrent les consciences et donnent accès aux possibilités de Reliance avec La Demeure finale. La plupart des connaissances ont pour vocation de donner à l’homme qui oublie ce pouvoir de la Mémoire. Tout acte de présence sans reliance est caduque. Toute évolution est émancipation de l’illusion, illusion qui perpétue l’illusion et qui aboutit à des déviances et des chemins tortueux. Ô mon fils tant aimé ! Quelle bêtise qui se répand depuis tant de millier d’années ! Les hommes ne veulent plus sortir de leur rêve, ni n’ont la force de résister face à la bêtise régnante et face à la pseudo-intelligence artificielle. Ils s’enferment en la mécanicité et perdent le fil conducteur véritable. Nous, les Samouraïs de L’Assemblée Céleste œuvrons pour transmettre et provoquer l’Echo en chacun de nos frères. Nous œuvrons ici et sur d’autres plans plus subtils et inatteignables tandis que notre Épée n’appartient pas à ce monde qui a réellement perdu toutes les aptitudes à recevoir les fréquences vibratoires de L’Origine. Nous œuvrons de façon à restaurer peu à peu cette Réalité Essentielle qui ne transige pas et qui n’est aucunement corruptible.  Nous ne demandons aucun salaire, ni ici, ni en L’Au-delà. Nous n’attendons aucune reconnaissance. Dieu Lui-même peut tout nous prendre, puisqu’Il nous a tout donné. Nous œuvrons pour La Vérité, qui n’est pas une idée, mais bien Réalité. Il est un Scarabée qui vole encore au creux des espaces invisibles et en son étincelante carapace, il émet des ondes d’une Beauté innommée. Nous l’avons suivi longtemps et l’avons entendu chanter si puissamment que nos larmes ont trouvé un sillon au milieu d’une vallée. Nous l’avons retrouvé et il nous a accueilli en un Sourire ineffable. Ce scarabée a chanté et effeuillé le vent du platane dont les mains secourables ont imploré et soudain c’est en une grandeur remarquable que le tronc frémit et nous parle : le monde ne fait que commencer… 

La femme à l’ombrelle tournée vers la gauche


Drapeau du district municipal de Marina Rochtcha (Moscou, Russie)

Une ombre vaporeuse attire les regards
Et se dilue, au loin, au bord de la falaise;
En contrebas le peintre est assis bien à l’aise,
Aux seuls reflets pastels sont fixés ses égards.

Quand il est appliqué d’autres restent hagards
Devant sa silhouette affinée à l’anglaise.
L’ombrelle la protège à demi et l’apaise
Lorsque Monet la peint en effaçant ses fards.

Cette femme, sa robe, éclatent la lumière
Et se fusent avec le ciel bleu en arrière.
Son foulard est soufflé à gauche par le vent

Donnant à son visage une empreinte allusive
Qui résonne au bleuté préservé de l’évent
Mais révélé grâce à cette toile évasive.

Florian

Peinture de Claude Monet (1840-1926) La femme à l'ombrelle (1875)

Les plantes qui guérissent



Henri Coupin (1868-1937) inventorie 34 plantes essentielles, sinon guérisseuses, du moins soigneuses. Les textes de ce botaniste de renom, qui se lisent comme des histoires, sont encore une référence puisque son ouvrage, paru en 1904, est toujours en librairie, la dernière édition remontant à 2013.

dimanche 29 juillet 2018

Héraldique des métiers anciens (2)



Second volet d'une série consacrée à l'héraldique des métiers anciens tels qu'ils existaient dans le Saint Empire Germanique autour de 1575 et illustrés par des chromolithographies allemandes du début du XXe siècle.

Plume vieillissante


Composition de l'auteur
(d'après le Blason de Pöllau, Styrie, Autriche)

De ce bel instrument, suis-je toujours armé ?
Ne puis-je l’oublier en ma pâle vieillesse
Et laisser s’amuser la nouvelle jeunesse ?
Car à chenu vieillard ne convient s’escrimer :

Oui, mais comment parler de ce que j’ose aimer
Si ce n’est en guidant la plume en sa finesse ?
Ces pages ne sont pas un organe de presse,
Mais j’apprécie le sens que j’y peux enfermer.

Les mots qui sont issus de cette main ridée,
Qui conjuguent l’ancienne et la nouvelle idée,
Ce sont les bons enfants que j’ai dans ma maison ;

Je ne les requiers pas pour servir ma défense,
Mais pour renouveler les plaisirs de l’enfance
Qui rit d’apprivoiser des êtres de raison.

Cochonfucius

Apocalypsis 16 - Les âmes grises


Blason de Benzenschwil (Argovie, Suisse)

Après avoir conquis les espaces extérieurs
Et liquidé les dernières poches de résistance,
Les voici à convoiter le monde intérieur
Et cela, dans la plus totale impénitence.

Non contents de se prendre pour des demi-dieux,
D'édifier partout des Olympes de pacotille,
Spoliant ici pour être ailleurs dispendieux
Et s'enivrer sur des yachts d'un vin qui pétille,

Les voici, jamais repus, dévorés d'orgueil
Et rêvant d'échapper à leur fin mortuaire,
À vouloir pénétrer au cœur du sanctuaire.

Mais l'âme humaine leur sera toujours un écueil
Car elle est irréductible par sa nature.
Après la matière, c'est le cerveau que l'on triture.

L'Abbé Théophile

samedi 28 juillet 2018

Les plantes médicinales



Il arrive que l'on fasse de belles trouvailles dans les brocantes. Au départ, on ne cherche rien de précis. L'on se promène le long des stands, un peu comme on lirait en diagonale. L'on se prend un véritable bain d'objets les plus hétéroclites, les plus improbables parfois. Certains suscitent une curiosité momentanée ou un peu plus marquée ; d'autres laissent complètement indifférent. C'est un musée à ciel ouvert, le quotidien des époques révolues, tous les petits riens des intérieurs disparus. Soudain, c'est le coup de coeur. Du genre où la question d'acquérir ou non la chose ne se pose même pas. La décision tombe en même temps que la découverte. Instantanément. On ne craque pas puisque l'on est conquis d'office. C'est ainsi que je suis tombée sur un lot de chromolithographies anciennes illustrant des plantes médicinales, l'ensemble dans le meilleur des états, comme si ces images avaient été, dès leur parution, soigneusement rangées au fond d'un tiroir pour n'en ressortir qu'un siècle plus tard.


Échec et mat


Blason de Mesnières-en-Bray (Seine-Maritime, Normandie)

Si la vie semble n'être qu'un rêve prolongé
Dont nous sortons quand nous montons dans la barque
De Morphée, il en est qui aiment bien l'allonger,
Vivant dans ce monde comme dans un grand center park.

Beaucoup ne sont guère sortis de leur parc à cubes,
L'âge adulte n'étant qu'une sorte d'enfance prolongée,
Réservant au soir une croisière sur le Danube
Ou ailleurs, ne sachant plus trop à quoi songer.

Pour d'autres, la vie n'est qu'une immense salle de jeu
Où il s'agit de tirer les marrons du feu,
Bluffant et dupant, certains, même, misant leur âme.

Chacun essaie de se placer sur l'échiquier,
N'hésitant pas à trahir son coéquipier
Quand une poire s'annonce plus juteuse. Tout pion se dame.

Le spectre à trois faces



Quand les chèques te matent

Les plantes emblématiques


Le cyprès est l'emblème de la force, du deuil mais aussi de la vie éternelle ; l'iris devint la fleur de lys, l'emblème royal ; le laurier protège contre les forces surnaturelles ; dans l'hindouisme, le lotus symbolise la naissance divine ; l'olivier symbolise la miséricorde divine ; la palme du palmier est l'emblème du triomphe…

vendredi 27 juillet 2018

Héraldique des métiers anciens (1)




Dès le XIIe siècle, à l'instar des villes et des communautés religieuses, les corporations de métiers, dénommées guildes dans certains pays comme l'Allemagne, l'Autriche et la Suisse, font usage d'armoiries. À l'occasion de la fête annuelle de leur saint patron ou des célébrations et festivités particulières qui jalonnaient l'année, les artisans défilaient dans la cité sous une bannière armoriées.

Les chromolithographies qui suivent datent du début du XXe siècle. Éditées par la firme allemande Tengelmann, fondée en 1867 et spécialisée dans l'importation de produits issus des colonies, notamment le thé et le café, ces images mettent en scène les métiers anciens dans le Saint Empire Germanique autour de 1575, avec illustration de leur blason.

Le poète adolescent


Blason de Pöllau (Styrie, Autriche)


                                     Toujours contemplatif et chaque jour pensif,
                                     Il reste au réfectoire assis parmi les autres
                                     Pour partager le vin et le pain des apôtres.
                                     Toujours contemplatif et chaque jour pensif,
                                     Il se voit en Jésus au centre de la Cène,
                                     Son imagination le met souvent en scène.

                                     Toujours contemplatif et chaque jour pensif,
                                     La branche qui dépasse à travers les fenêtres
                                     Est pour lui la forêt respirant de mil hêtres
                                     Toujours contemplatif et chaque jour pensif,
                                     Il se voit condamné pour une pièce obscène,
                                     Fantasme rédigé pour un riche mécène.

                                     Toujours contemplatif et chaque jour pensif,
                                     Il observe en secret la fille d’émeraude
                                     Dont les yeux lucides lui empêchent la fraude.
                                     Toujours contemplatif et chaque jour pensif,
                                     Il écrit un sonnet pour cette bien-aimée
                                     Et raturer ainsi sa passion enflammée.

                                     Toujours contemplatif et chaque jour pensif,
                                     Ce rêveur juvénile achève la maraude,
                                     De mots, de sentiments, pris dans la source chaude.
                                     Toujours contemplatif et chaque jour pensif,
                                     Il veut les partager avec la déprimée
                                     Madame Bovary, qu’il suppose animée.

                                    Toujours contemplatif et chaque jour pensif,
                                    Il pourrit au lycée en héros romantique
                                    Croyant au Rouge et Noir et dans sa fin tragique.
                                    Toujours contemplatif et chaque jour pensif,
                                    De vives amitiés le ramènent sur terre:
                                    Ivre il apprend à vivre et n’est plus délétère.

                                    Toujours contemplatif et chaque jour pensif,
                                    Il voit l’heureux versant de l’amour euphorique
                                    Qu’il met en poésie harmonieuse et lyrique.
                                    Désormais réaliste et chaque nuit festif
                                    Il n’est plus spectateur mais agit en panthère

                                    Qui traque la beauté parfois dans l’adultère.

Florian (Aurore Née)

Les plantes dans l'art décoratif



Le palmier, la vigne et le lierre, le chardon et la feuille de trèfle, la feuille d'acanthe, le pin et le lys figurent parmi les plantes les plus utilisées dans les arts décoratifs et l'architecture.

jeudi 26 juillet 2018

Pertinence

En réponse à Nuance

Blason de Fresnois-la-Montagne (Meurthe-et-Moselle, Lorraine)

D’argent au frêne de sable feuillé de sinople issant 
d’un brasier de gueules mouvant de la pointe.

L'Abbé, sachez que j'entends bien votre propos
Dont je sens, derrière les mots, la pensée induite
Que je prends en la mienne comme un précieux dépôt,
Quand même je crois qu'ici bas les carottes sont cuites.

Ce qui est vrai à l'échelle de l'individu
Ne trouve pas son écho à l'échelle collective,
Comme si le bien de tous s'était en elle perdu,
Ou alors qu'une force obscure sans cesse désactive.

Certes, la plupart des personnes sont de braves gens,
Quand même je les passe souvent au détergent,
Mais je ne mettrais ma main au feu pour aucune,

Sauf quelques rares que je compte sur les doigts d'une main.
L'aujourd'hui ne fait guère jurer du lendemain.
Point d'attente, point de déception, point de rancune.

Le Spectre à trois faces

Nuance

En écho à Les ronds de cuir

Blason d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis, Ile-de-France)

Parti de gueules à trois besants d'or en pal 
et d'argent à une flèche de sable aussi en pal.

Ceux qui nous gouvernent sont à notre image.
Nous pouvons les indexer pour leurs manquements
Ou leur rendre, s'ils agissent bien, un juste hommage,
Mais jamais sans le nécessaire discernement

Qui consiste à se regarder d'abord soi-même.
Si les torts d'autrui ne justifient pas les miens,
Mes raisons ne me donnent pas droit à l'anathème.
Si sur mille actes, il en est un seul de bien,

Le poids de tous les autres point ne l'invalide.
Si, au contraire, il n'en est qu'un seul de vilain,
Il serait injuste et parfaitement stupide

De réduire un ciel d'azur à ce seul nuage
Et de jeter le bébé avec l'eau du bain.
Ne jamais rien sceller est une conduite fort sage.

L'Abbé Théophile

Les ronds de cuir


Blason du bourg de Flehingen (Bade-Wurtemberg, Allemagne)

Nous avons tout à craindre, que les gouverneux
Tiennent ou non leurs promesses gravées sur les affiches,
Lors qu'ils sont conseillés par d'anciens boutonneux
Qui des réalités notoires se contrefichent,

N'ayant pour viatique que leurs diplômes scellés.
À l'âge de quatre ans, ils sont entrés à l'école
Maternelle puis sur tous les bancs ont excellé,
Sachant des postures le sens et le protocole.

Ensuite, ayant patiné l'assise des fauteuils
À force de rédiger des rapports indigestes
Auxquels l'on préfère, de loin, le Reader's Digest,

Les voici nommés experts d'un monde en trompe-l'oeil,
Avec des airs de savoir de quoi il retourne,
Faisant mine de croire que c'est à l'endroit qu'il tourne...

Le Spectre à trois faces



L'époque qui commence est une tête à claques
qu'il devient jour après jour un peu plus agréable de gifler

(Philippe Muray, 1945-2006)

mercredi 25 juillet 2018

L’émerveillement


Blason de Čeľadince (Nitra, Slovaquie)

                                    Quand d’un regard naïf je contemple éloigné
                                    L’horizon rougeoyant qui d’un bleuet se teinte,
                                    J’en omets que l’obscur, la nuit, avait gagné
                                    Car tout parait si clair. Je n’ai plus une crainte !

                                    Quand j’écoute longtemps les chansons des oiseaux,
                                    Ebahi, mon cœur bat sur cette mélodie,
                                    Ma bouche l’air butine et bruissent mes naseaux.
                                    Je n’entends plus la ville, odieuse parodie !

                                    Quand je sens son parfum la clairière apparaît.
                                    La fraicheur de jasmin, souffle des chèvrefeuilles,
                                    Embaume tout mon corps qui embrasse un arrêt
                                    Sur l’odeur de ses seins ôtés des mortes feuilles !

                                    Quand je goûte au gourmand gâteau qui m’engourdit
                                    Les papilles, je suis projeté à la table
                                    Au millier de saveurs du palais interdit,
                                    En n’étant plus tordu par la faim insatiable !

                                    Quand j’effleure sa peau par un de mes baisers,
                                    Un frisson me traverse et je frôle l’extase
                                    Puis m’endors dans ses bras les muscles apaisés.
                                    Plus aucune douleur dans mon corps ne s’embrase !


Florian