Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

mercredi 31 mai 2017

Les méditations métaphysiques de Maître Coq 1


Blason de Kojetice (République Tchèque)

S'il n'est qu'une seule voie pour monter – la Verticale –
Il existe, cependant, pour y accéder,
Des portes multiples. Toutes se révèlent cardinales
Lors que l'esprit est disposé à transcender

Le système limité des sens qui conditionne
Le mental ordinaire de la séparation,
Prisme par lequel l'ego se surdimensionne,
Lors que son être n'est qu'une réverbération

De l'Un Unique et Même qui est le Je Cosmique.
Ainsi, se croire quelque chose relève du comique,
Quoique la confusion finisse en tragédie.

Moi, Maître Coq, que ne suis qu'une pauvre volaille,
N'ayant reçu d'aucune école sceau ni médaille,
J'observe depuis fort longtemps l'humaine comédie.

Blason de la ville d'Allèves (Haute-Savoie)

Maître Coq se dit en lui-même que le centre
D'un Univers sans fin est, par contrainte logique,
Partout. C'est l'esprit, en ses vues, qui s'excentre
Et se perçoit comme hors de ce point névralgique.

Mais où donc le trouver, quand rien n'est chose-en-soi ?
L'on ne peut localiser ce qui est infime ;
Ce qui n'a ni forme ni mesure ne se conçoit.
Et l'on ne peut davantage embrasser l'Ultime,

Ce serait vouloir réduire l'Irréductible
À une totalité et donc une finitude.
Nul savoir définitif n'est déductible,

Cela implique qu'il est parfaitement vain
De vouloir trouver dans la forme une plénitude
Qui ne s'offre que dans la conscience du Divin.

Marc

Le Temps


Blason de la seigneurie de Thuillières-Monjoie (Franche-Comté)

Il est des commencements qui n'ont pas de fin,
Et des fins qui n'ont pas de commencement.
Il en est des instants fécondés en Son Sein,
Qui scellent L'Union en Son très haut Firmament.

Le Temps qui passe n'est qu'illusion de nos corps,
Lors que L'Âme poursuit sa Quête en ce Retour.
La vie n'est pas ce sens que lui donne le décor.
Le trouble est grand, si l'on méconnaît ce parcours.

C'est en cet Axe Primordial de La juste Cordée
Que se trouve La vraie Clé de notre Abandon.
C'est par delà les causes que nous sommes à nous lire.

Voici La Sagesse qui nous rappelle comment vivre.
En Elle, Le Regard s'émerveille jusqu'à L'Horizon,
Lors que La Transcendance est de toute Beauté.

Océan sans rivage

mardi 30 mai 2017

Envolées ou Le Conte des petits matins


Blason du Baron et de la Baronne Jules Greindl (Belgique)

Quand vous êtes petits, en votre pureté de la découverte,
Il est des envolées qui se drapent des douces nuits.
Les étoiles vous chantent ces murmures matriciels.
La voûte s'offre à votre regard en cette envoutante féerie.
Des jours entiers à jouer dans les prairies de l'âme que conte la ferveur.
Le souvenir est prégnant des ondes harmoniques et des perles de fleurs.
C'est dans les ailes de votre cœur que se trouvent les parfums de l'été.
Les petites mains font des marionnettes que vos yeux inondent de joie.
Nous grimpons à l'échelle du chêne qui ouvrent grand ses bras.
Je vous caresse des mille tendresses de mon sourire.
Ce sont aussi les prières devant l'âtre de nos hivers et les veillées des frémissantes flammes.
Des lectures qui voyagent au gré des vagues de nos phrases répétitives.
Du bout des crayons qui effleurent les feuilles immaculées de nos rêves fougueux.
Ces fleuves d'hilarité en vos émotions cristallisées des rosées de nos matins enjoués.
Tant de fois à danser et à sauter !
La poitrine est large de nos effusions pleines de grâce et de tous nos moments de complicité.
Le pinceau se voulait glisser sur les eaux de L'Immortalité et des rêves éthérés.
Nos valses sont en ces pas qui continuent de marcher.
J'ai levé haut les bras en cette immensité et je vous ai cueilli les roses de L'Eternité.
L'effervescence des petites saveurs à vos bouches candides, se voulait vous étreindre de bonheur.
J'ai noyé mes distances des larmes de vos rires atemporels.
Je souris à ce jour des enlacements de notre Amour qui s'alimente du chaud ventre qui vous porte.
Sont-ce ces jours entiers qui s'unissent à mes jours ?
Nos courses sur les chemins forestiers et même au milieu de la ville sont de nos pas encore tracées.
Et vous, au loin, les fées et les lutins, et même la libellule, voyez comme je ne vous ai pas oubliés !
Du givre du matin et des rayons ardents du chemin de l'école, lors que les souliers gambadent plus vite que le rire.
Voici nos escapades et nos envolées.
A chacun, je donnais un nom, et le nom devenait un enchantement.
Des heures précieuses à jouer aux preux chevaliers, lors que le cœur s'arme des nostalgies de nos levers d'azur.
Petits elfes, étreinte de romarin, et visage d'une Rose au petit matin, dans le Jardin.
Le rouge-gorge embrasse de toute sa délicatesse le regard de notre parchemin.
Je n'ai oublié aucun de nos rendez-vous, et je suis là, en ce Présent, à vous les conter.
Mes envolées de chérubins.
Mes perles rares en ce Royaume Divin !

Océan sans rivage

Les Souffles de l'Aube - Le chemin des étoiles (1)


 
Blason de Lübbecke (Rhénanie du Nord-Westphalie, Allemagne)

Nul ne franchit cette porte sans ôter les deux sandales.
Elles sont la symbolique du renoncement aux deux illusions capitales de ce monde.

Le moi et le décor.

Être présent, c'est être vivant en Soi.

Chacun est à vivre selon La Réalité de Son Être.

L' Unicité vécue en Son Vivant, rend chacun de nos membres égal à lui-même.

Ainsi en est L'Éclosion de notre être.
Ainsi en est L'Effluve de notre Fleur.
Ainsi le décor devient une passerelle.
Ainsi notre vie devient les feuillets de notre Livre.
Ainsi nos actes deviennent notre Calame.

Tout est à notre image.
Comprends-bien.
Océan sans rivage

dimanche 28 mai 2017

Maître Coq en son Envolée


Blason de Frampas (Haute-Marne)

D'azur au coq hardi d'or, membré, barbé,
crêté de gueules et becqué de tanné.

L'aisance innocente la prestance naturelle,
Et c'est en l'observant que nous sommes émus.
Des signes foisonnent, lors qu'ils nous révèlent
Un Lieu de pensées, et La Grâce de L'Inconnu.

Maître Coq, longtemps je suis à vous surprendre,
En ce regard qui parfois vous paraît insistant.
En marchant ainsi à vos côtés, ce me semble,
La multitude est Une en ce Jaillissement.

L'Envolée des Papillons en cet Azuré,
Eut pour effet de vous plonger en un émoi.
Leur Danse vous rappela celle d'un autre Monde.

De leur Union, il est une ivresse éthérée.
Des volutes de leur Encens que L'Amour inonde,
Il est aussi une Sagesse qui se déploie.

C'est d'observer en soi que le monde se déploie.

Océan sans rivage

Sagesse du héron


Blason de Reitnau (Argovie, Suisse)

De la gente échassière, le héron est le plus
Remarquable, pouvant demeurer sur une patte
Des heures durant, lors qu'un autre serait perclus
D'engourdissement. L'on s'étonne et s'en épate

Car il semble plongé en une méditation
Et l'on ne soupçonne pas même qu'il est à la chasse.
Il reste ainsi, en son hiératique station,
Prêt à surprendre tout fretin nageant qui passe.

L'oiseau d'eau est symbole de purification
Qui commence par un regard sur les émotions
Qui se veulent en la pensée prendre consistance.

Il ne faut pas se lancer tête baissée
Dans les circonstances de la vie ni laisser
Celles-ci, d'aucune façon, lui donner sa substance.

Marc

samedi 27 mai 2017

Pensée Carencielle

En écho à L'Arche Dernière

Emblème de l'Iran (1979-1980)

Il est des Temps qui sont L'unique Présence.
Il est des Lectures qui sont Leur Architecture.
D'Elles sont des éclairages et d'Elles, L'Intelligence.
Du Dedans est aussi L'Annonce d'une Ouverture.

Lors que Le Chaos se fait Jour, L'Epée tranche.
En ce monde de La Pensée jaillissante et sublime,
L'Incantation est puissante de Sa Puissance.
Nul ne fera obstacle à La Parole ultime.

En Ce Cœur, est une Alliance et aussi Son Rappel.
Sa Lumière est La Force subtile du Verbe.
Lors que ce monde périt, un autre naît aussitôt.

La limitation qui est ignorance des sots,
Ne sait percer les réalités qui sont offertes.
Tout au plus, nous révèle-t-elle leur pensée carencielle.

Océan sans rivage

Révélation


Blason d'Artland (Basse-Saxe, Allemagne)

Il suffirait de casser le thermomètre
Pour que, comme par miracle, la fièvre s'en aille ?
L'on a beau se réfugier dans le paraître
Et entourer sa cécité de hautes murailles,

L'heure de vérité finit toujours par sonner,
Même si l'on porte au poignet une montre précieuse.
Le Temps n'est pas maître que l'on peut raisonner,
Ni détourner par quelque diversion spécieuse.

Voici venu celui de la Révélation ;
Chacun se montrera tel qu'il est en lui-même
Et l'on verra de son ego les stratagèmes.

Les hommes s'auront en mutuelle détestation,
N'ayant à partager que leur insignifiance.
Tous se percevront comme des sujets de défiance.

Le Spectre à trois faces

Au cœur de l'Apocalypse

Lorsque règne la tromperie, le mensonge, l'inertie, le sommeil, la malfaisance, la consternation, le chagrin, le trouble, la peur, la tristesse, cela s'appelle Kali, qui est exclusivement ténébreuse. (Bhâgavata Purâna, Inde, II-IIIe siècle av. J.C.)

vendredi 26 mai 2017

Les fourmis


Blason de la Maison Ambrose (Game of Thrones)

Les fourmis parcourant le tronc du marronnier
Suivent obstinément leur route verticale.
C’est trop tôt dans l’année pour trouver des cigales,
Pas trop tôt cependant pour remplir les greniers.

Comme il les satisfait, leur labeur routinier,
Comme leurs journées sont entre elles bien égales !
C’est le meilleur aspect de la vie monacale :
Manger, pour les fourmis, c’est toujours communier.

N’en est-il pas ainsi
du peuple des bureaux ?
Ruche peu bourdonnante, armée sans généraux,
Moines au scriptorium dans la lumière grise.

Combien j’aimerais mieux être nuage au vent,
Ou un débris d’épave en la mer dérivant,
Ou du vieux marronnier la feuille dans la brise.


Cochonfucius

Poésie héraldique allemande - Herrnstadt


Blason de Herrnstadt (Basse-Silésie, Prusse ancienne - actuelle Wąsosz, Pologne)

Auf rotem Grunde ein goldenes Boot, darin
drei silberne
Türmestehn, umglänzt von drei goldenen Sternen.

Der Mond zieht leise den Flußpfad als goldener Nachen.
Er sucht einen späten Gast für die sanfte Fahrt.
Aus ihren Strudeln tauchen drei grünliche Drachen;
Aber der Mond gleitet hin, unberührbar und zart.
Und die alten Drachen schütteln den tropfnassen Bart.

Der Mond zieht hin an Ufern der Rotkleewiesen.
Er sucht für den stillen Weg einen stummen Gast.
Da steigen drei Türme auf in silbernen Fliesen
Und winken dem Kahn mit raunendem Lindenast;
Der Mond umfängt sie, und jeder ragt, funkelnder Mast.

Die silbernen Türme schweigen in rinnender Barke.
Gekrönte Wellen ducken sich ihrem Kiel.
Drei goldene Sternschmetterlinge entschweben dem Parke,
Umflattern Fähre und Fracht in flimmerndem Spiel
Und leiten die irre lautlosen Fluges zum Ziel.

Der Mond verschwimmt am Gestade, die Ränder zerfließen.
Da treten drei Türme sacht zur wartenden Au
Und lassen Pfeiler und Wand im Schlummermohn sprießen
Und treiben Hütte an Haus. Auf wachsendem Bau
Steht schreiend ein rundes Rot, ein glühender Pfau.

jeudi 25 mai 2017

L'instant fromage



Si l'on s'intéresse à l'image en général, les étiquettes d'emballage sont quasi incontournables. Ce blog a déjà consacré de nombreux billets à cette imagerie particulière, sur les sujets les plus variés. Par ailleurs, elles apparaissent souvent comme compléments iconographiques dans les divers thèmes héraldiques traités. L'étiquette partage au moins ceci avec le blason et le logo : une identité visuelle forte.


L'instant fromage... un moment de détente et plus encore : un art de vivre. Et c'est bien cette idée-là que suggère la série d'étiquettes que nous proposons ici et qui couvre quasi tout le 20e siècle. Le camembert est l'un des produits phares et donc les plus emblématiques de la gastronomie française. Il n'est dès lors pas étonnant qu'il tienne une place de choix dans l'univers de la tyrosémiophilie. Que l'on soit en voyage, à la chasse ou à la pêche, en randonnée, en camping ou au bord de l'eau, chez soi ou au restaurant, partout et en toute occasion, toutes générations et classes sociales confondues, l'instant fromage est toujours un moment privilégié. Le présent recueil en offre un large aperçu, à travers 400 étiquettes qui couvrent une période allant de la fin du 19e siècle au début du 21e siècle.

Maître Coq en sa Remontée


Blason de Murano (province de Venise, Italie)

« Tout ce qui est procède d'une Source Universelle
Et se veut, de par sa nature, la rejoindre.
De la mort naît la préscience d'une âme immortelle.
Dans les Ténèbres, une Lumière est à poindre...

Tout ce qui porte poil, plume ou écaille, marche sur terre
Vole dans les airs ou nage dans les eaux poursuit
Sa remontée par ce chemin qu'éclaire
L'Astre du Vivant. C'est au fond de l'âme qu'Il luit. »

Voici ce qu'en lui-même se disait Maître Coq,
S'en allant promener à la claire fontaine,
Se voulant pénétrer, comme d'une charrue le soc,

La terre vierge mais fertile de l'esprit en friche.
« Nul besoin de parcourir les contrées lointaines
Car ce que l'on cherche, c'est en soi que ça se niche. »

Marc

L'Arche Dernière


Blason de Efferd Kirche

L'on peut croire qu'un contemplatif pérégrinant
N'est qu'une sorte de doux rêveur, une âme bohême,
Ayant des élans mystiques parfois le prenant
Et jetant, quand bon lui semble, ses anathèmes.

Mais voici : il est de l'Arche Dernière le héraut
Qui veut réunir autour d'un centre unique
Tous les plans de l'être, brisant les barreaux
De toutes les prisons édifiées par le psychique.

En réalité, l'Arche Dernière est intérieure
Et c'est par le Dedans que viendra le Messie.
Cela dépassera les visions antérieures

Issues de l'eschatologie exotérique.
Les lanternes d'une époque ne sont plus que vessies
Et les doctes exégèses que plates rhétoriques.

Marc

Voir aussi sur Naissance et connaissance

Pétales de pensées


Blason de Gargenville (Yvelines, Ile-de-France)

La crudité de certains mets ne donne aucune appétence.
Tel en est des mots qui n'ont pas cuit dans l'athanor.
Les sentiers sont vides du pas des véridiques.
Voici beaucoup de bruit et l'évasion en est la seule réalité.

Océan sans rivage

mercredi 24 mai 2017

Pétales de pensées


Blason de Leutenbach-alt -Bade-Wurtemberg, Allemagne)

L'Autre est en la stabilité que l'on a en Soi.

Océan sans rivage

mardi 23 mai 2017

Compassion


Armes d'Arequipa (Pérou)

Je pleure et ce n'est pas pour moi, disent ces larmes.
Des effets du cœur, que suinte La Compassion,
Il n'est plus d'esprit, ni de corps, mais une Âme.
La Prière se meut en une longue Supplication.

Qu'ai-je à me sauver, lors que des charniers s'embrasent
Des déviances de L'Humanité hébétée ?
Je n'ai plus de vie intime qu'en cette extase.
Elle est à me tenir en cette crucialité.

Tout ce qui se vit est en Lui, en mon Roi.
C'est en Silence intense que mon genou ploie,
Et je le veux du sang écorché de mon cœur.

Les louanges secrètes sont mon seul Souffle.
Je ne sais ni L'oublier, ni oublier l'horreur.
C'est de notre absence que ce monde souffre.

Océan sans rivage

lundi 22 mai 2017

Nous le savons


Blason de Mözen (Schleswig-Holstein, Allemagne)

Au delà, bien au-delà, lors que nous le savons,
Il est une énergie qui devient soubresaut.
En ce point crucial et intense, sont tous nos mots.
L'Ami, ce monde a ses dangers, nous le savons.

Qu'est-ce donc se connaître ? Mais qu'est-ce donc se vivre ?
L'Ultime Appel est dans La Mort, nous le savons.
Qui sommes-nous, nous qui sommes en cette somnolence, ivres ?
Aurons-nous le maître-mot lors que nous mourrons ?

Oui, le Roseau pleure sa patrie de L'Origine.
Oui, nous avons en nous le goût de L'Ultime.
Un instant et nous voici à Le désirer.

Tout nous parle de Lui. Tout nous parle de nous.
Ainsi est La Langueur qui devient notre Azuré.
Le Voyage est le sourire obstiné d'un fou.*

Océan sans rivage


*Appendice sur la folie.

Le fou demande : suis-je fou ?
Ce monde danse ivre de sa superficialité et ne sait plus Sa Réalité.
Il construit une Demeure sur un Pont et n'en connaît plus les correspondances.
Ma solitude est une braise ardente et j'en sais le danger.
Le Chemin du Retour est Le Chant de Sa Présence qui me tient tout entier.

Initiation


Armoiries de Bahreïn (Arabie)

Je T'aime de La Naissance de notre Amour,
Lors que L'Aube captive de notre Regard,
Recueille ivre l'effusion de l'auguste Jour.
Le Chant de ce Soleil est jubilatoire.

Le Ciel révèle L'Echo d'une Mémoire,
Et les rayons épousent les parois d'un Cœur.
C'est en Toi que s'élance La vague de notre espoir.
Elle plie les distances en ce monde intérieur.

Des sentiers, se creusent nos cruelles aspérités.
Le Retour est une promesse qui nous libère
Des ténèbres combatives en notre ignorance.

C'est en ce Feu qu'est Le véritable Mystère.
Sache, Pérégrinant, Son Désir est une Allégeance.
L'initiation est Le Lieu de L'Intimité.

Océan sans rivage

mercredi 17 mai 2017

L'espoir d'un chevalier


Blason de Marburg (Hesse, Allemagne)

Noblesse et chevalerie contre l'imposture,
Lors que les courtoisies sont de vraies bravoures
Contre l'indécence des faibles postulants.
Les vertus sont les nécessités de L'Amant.

Chevalier de mon Âme, fuis donc l'illusion !
Va de ce pas vers Ta seule Destination.
Le Chemin est long avant que tout ne tombe.
Demeure en toi et ne jamais plus succombe.

C'est en toi que Le Jardin éclot des Aubes
Qu'une Oraison intime marque d'un Sceau final.
Le Soleil brille d'un éclat nouveau, cette fois.

Va, L'Epopée tremble en ton cœur qui tressaute.
Comme Le Fleuve de ton être est soudain virginal !
Ton sanglot se suspend au pudique émoi.

Océan sans rivage

lundi 15 mai 2017

Épigramme 2


Blason de la ville d'Emleben (Thuringe, Allemagne)

L'on se prendrait à courir musées et expos
Si l'on écoutait chacun, à droite et à gauche,
Sans même parler des invitations à des pots
Qui finissent toujours dans la verbale débauche.

Qu'ai-je à vouloir paraître en ces carnavals
Où l'on ne porte que les frusques d'une boutique
Et mener conversations comme batailles navales,
Quand les vides intérieurs sont l'unique acoustique ?

Je suis bien mieux chez moi, à contempler le ciel
Qu'à tout instant le Peintre Divin enlumine.
Foin des fausses lumières dont aucune ne m'illumine !

Est-ce du lard ou du cochon ? Du miel ou du fiel ?
C'est cela qu'inspire le commerce avec les hommes.
En fin de compte, l'on y est toujours de sa pomme.

Le Spectre à trois faces

Chroniques d'un regard

O tempora, o mores ! *


Blason de la ville de Mehlingen (Rhénanie-Palatinat, Allemagne)

Voyager autrefois n'était pas sans danger ;
Autant les brigands sur terre qu'en mer la flibuste
Vous coupaient la bourse ou la gorge, sans démanger
Le moins du monde leur conscience éminemment fruste.

Les temps n'ont guère changés, pas plus que les cerveaux,
Sinon que le nôtre cumule toutes les époques ;
Il n'est, sous le soleil, rien de vraiment nouveau,
Mais des expériences passées, la plupart s'en moquent,

Se pensant relever d'une civilisation
Aux autres supérieure, sous prétexte d'une technique
Qui, à terme, liquide la diversité ethnique,

Du fait d'une culturelle uniformisation
Que des penseurs qualifient de barbarie douce.
Aujourd'hui, ce sont les esprits que l'on détrousse.

Marc

* Cicéron (136 -43 av. J.C.) Les Catilinaires

dimanche 14 mai 2017

Chant du Papillon


Blason de Monnières (Loire-Atlantique)

D'azur à l'écusson de gueules chargé d'une grappe de raisin d'argent, accompagné en chef dextre d'une clef versée, en chef senestre d'un moulin à vent,et en pointe d'un papillon, le tout d'or ; au chef d'hermine.

Il est un Papillon qui de sa veillée
A souri au Roi et s'est envolé des Parfums,
Lors que les Nuits ont ce Discours que L'Âme retient.
Basculer est ne plus jamais revenir de ce Voyage-là.
Ces effluves ont les Danses que seul un cœur n'oublie pas.
Est-il un seul papillon qui de ses ailes éthérées,
Se puisse encore rêver de La Chrysalide ?
Je L'ai surpris en cette Aube Naissante,
Encore ivre, des vagues écumantes.
Si les bougies ont soufflé leur flamme,
Le Papillon est devenu sa propre incandescence.
Il est un monde que l'on sait être L'Endroit.
Les yeux ont les élans de La Vision,
Sache-le, et ne limite pas cette Réalité.

En ces nues que je n'ai pas su mesurer
J'ai senti le tourbillon des corps de ma Réalité,
Puis j'ai bu en La Coupe des Vignes de L'Oraison.
Le Ciel a étendu Sa Splendeur et je n'ai pas hésité.
Je lui ai chanté les larmes de mon océan fragile,
Et je lui ai chanté les perles qu'enfile le poisson.
C'est Le collier des vagues de son voyage fluviatile.
Il est des écumes célestes qui deviennent les feuilles révélées.
Je ne serais pas à me pétrifier telle la femme de Loth.
C'est en ce mouvement incessant que je suis à Le rencontrer.
Entière des entièretés des flammes de mon combat mené,
Je tiens haut L’Épée de ma fougue et le Flambeau d'un étendard.
Une vague m'a emporté et je suis en ces ondes à tournoyer.
Il est une éternité qui cache une autre Éternité et c'est là que je vais.
Des éclosions successives, je suis à découvrir Les secrets Drapés.
Je suis L'Amour des Fleurs que j'ai toujours butinées,
En elles, s'écoule Le Fleuve du Vivant et Il est à me parler.
- Tiens en ton cœur fermement cette clé.
En ces Allées de L'Ivresse de mes ailes papillonnées
Les larmes fusionnent avec L'Immensité des Bras déployés.
Va, Papillon des Chants de Notre Amour, Je t'attends.
Sur les dunes bouillonnantes de notre Aspiration, Je suis ton Aimant.
Vole des Vents de La Toute Possibilité et ne jamais ne cesse cette Epopée.
Je suis à rire, étourdi par La Vigueur de cette Ascension qui me donne encore à Te parler.

Océan sans rivage 

Matrice


Blason de la ville d'Issou (Vexin, Yvelines, Ile-de-France)

De sable à un alambic d'or au foyer de gueules, à la champagne d'azur chargé d'un
poisson contre-nageant d'argent, une burèle ondée aussi d'argent brochant sur la partition.

C'est dans les profondeurs de l'être que les choses
Mûrissent, en cette apparente immobilité
Où se préparent en secret les métamorphoses
Et que se fécondent toutes les possibilités.

Ce monde n'est en réalité que la matrice
De l'âme sur le chemin de son évolution,
Le champ de toutes ses expériences transformatrices,
Le lieu manifesté de toutes les gestations.

Le corps est comparable à une chrysalide
En laquelle s'opère une œuvre insoupçonnée.
Jamais les Mains de Dieu ne cessent de façonner

Sa créature du dedans. En elle, Il réside,
Lui insufflant son aspiration à monter
Puisque telle est Son Originelle Volonté.

Marc