Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

lundi 29 août 2016

Pleine Vision

Blason de Bligny-sur-Ouche (Département de Côte-d'Or)

De gueules à l'arc d'or posé en barre décochant une flèche d'argent posée en bande.


Achevée sans l’être, enlaçant l’Autre Rive
Tel est le cycle des flux du Périple secret
S’entrechoquent en ce Lieu les indicibles
Mouvances aspirées en L’Origine des Eaux Vives
Deux mondes aux forces invincibles
Agissent en ce sein et veulent s’unifier
Mon Archer atteint cette cible depuis L’Éternité
Achevée sans l’être, en ce désir d’Union
Et comment résister en ce voyage de La Destinée
Puissance s’ajustant aux pouls de L’Univers
Ainsi cogne en ce cœur les Pas du Mystère
Magnifiant chacun des Souffles du Compagnon
Aujourd’hui, m’a saisie cette pleine Vision.

Naïla

Ton Soupir

Blason de Abergement-de-Varey (Département sans blason de l'Ain)
D'azur à un mont de trois coupeaux isolé d'or
surmonté d'une étoile du même à six branches.


Noble Montagne Élue en Ton effacement
Que ne fus-je Ton soupir à la vue du Vivant
Vallée inondée du Soleil Sublime de Majesté
Que ne fus-je l’empreinte des pas de Moïse
Avivée par l’incandescence du Buisson Ardent
Périple singulier en la prison d’une Lune conquise
Que ne fus-je le puits, témoin de Sa Beauté
L’Ivresse est telle que les mains se lèvent très haut
Un des grains du Bien-Aimé chapelet, le sol jonché de baisers
Que ne fus-je l’Eau qui se fend, le Bâton du Noble Berger
Que ne fus-je une seule larme de David, signe du Sceau
L’Amoureuse quête l’histoire, navigue dans le Ciel
Pour chacun, le sourire d'un souvenir, d'un Discours
Plonge en ces mondes que révèle chacune des étapes réelles
Mes maîtres, vous m’apprenez l’histoire du Grand Amour
Je m’assois à l’Ombre de votre Citadelle, et bois à votre fontaine
Elle est la Source Vive qui touche la profondeur et transforme ma peine
Je suis la mendiante qui devient Bonheur à la caresse du Suprême Maître
Je suis à Ses pieds, n’ai plus aucun désir, Perpétuité de l’Etre.

Naïla

dimanche 28 août 2016

Tel est le Jardin

Blason de Suederheistedt (Schleswig-Holstein, Allemagne)

Ici, les herbes parées de perles de rosée
S'inclinent avec révérence lors que passe la Dame
De céans ; c'est en ces lieux qu'elle aime reposer
Son cœur et respirer les suaves parfums de l'âme.

La pie volubile lui fait le plus bel accueil,
Lors que les papillons folâtrent en leur danse.
Ici naissent les mots qui vont emplir son recueil
En lequel se marient la douceur et l'ardence ;

Ici se poursuit une bien étrange aventure
Qui est à se déployer hors de tous les temps.
L'indicible s'y cherche une nouvelle écriture.

Mais comment dire ce qui appartient au silence ?
Comment embrasser la profusion d'un instant ?
Tel est le Jardin : le Royaume de l'Opulence !

Marc
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Über silbernem Schildfuß mit jochförmiger Teilungslinie, darin zwei abgekehrte, an den Stielen gekreuzte grüne Eichenblätter, die eine grüne Eichel einschließen, in verwechselten Farben ein bewurzelter Lindenbaum mit kreuzweise verschlungenen Zweigen, in deren ausgesparter Mitte sich eine natürlich tingierte Elster niederlässt.

De sinople à un tilleul d'argent aux branches entrelacées formant au niveau du tronc un cercle en lequel est posée une pie au naturel, la pointe ondée d'argent aussi, chargée de deux rameaux de chêne posés en sautoir et portant un gland, le tout du champ de l'écu.

Rose éclose

Blason de Grenoble (Isère)

D'or à trois roses de gueules.


En cette Rose éclose suinte l'Etincelance
Fleur Céleste du Cœur de L'Aimée
D'Extase est cet univers de L’Éminence
Les fleurs de la Quintessence sublimée
En cette offrande de L'Amour Igné
S'élargit l'Océan des coalescences
Fusion au sein des volcaniques parentés
En la précieuse et Noble Révérence
Des milliers de corolles en ce Ciel
Vibrantes de L’Éternel Amour
Des fleuves des bontés Principielles
En ces vagues bénies et perpétuelles
Un monde nouveau et sans détours
Cette Rose est L'Axe Sacré de L'Amant
Son Verbe en L'Acte de vie, son Cœur
L'Espoir exalté, L’Impérissable Ardeur
Naissance des rivages en cet instant
Depuis mon épine, trempe la plume
L'Ecriture en ces flottantes écumes
Parfois de sang perlé, ainsi est la Destinée
Ma chair et mon sang, en L'Esprit de sainteté
Écorchée en ces récifs, l'Amour est plus fort
Il est Perle de Lumière en ce fragile Corps.

Naïla

Danse des étoiles

Abilly (Commune sans blason du département de l'Indre-et-Loire)

D'or au sautoir d'azur cantonné de quatre étoiles du
même et chargé en cœur d'une étoile du champ.


Des étoiles dansent dans le Ciel
Celui-ci s'étonne :
Quelle est donc votre légèreté ?
Une folie avérée !
Les étoiles dansent et sont même à chanter !
Sont-elles en leur toute plénitude ?
Je suis à me le demander !
L'Âme souvent y est à se contempler
As-tu saisi ce doux Parfum qui vient depuis L'Origine ?
Certains sont encore à douter
Des étoiles brillent jusqu'au fond de ton abîme
Lors que tu dors, ton sommeil est encore ton leurre étouffé
Les scintillements sont à jaillir en ce multiple
Ton Esprit s'envole jusqu'au sens et recueille ton Reflet
Est-il encore une seule Promesse qui ne soit pas ?
Des étoiles sans émotions vaines tournoient en ce firmament
Elles épousent chacun de tes tremblements
Les sillons sont sages de leur intime assurance
Voici Les lueurs éclatantes du Sans Rivage !
Ce jour, chaque larme est un lac qui se témoigne,
En Son Seul Témoignage !
Car Le Chemin est tel un Haut Lignage,
Une Quête qui a bien commencé
Lors que Rien n'est encore à se défaire,
Voici les Astres éclairants
Ils sont dotés du Plein Mystère
En L'Accueil de chaque vénérable moment
Voici Le Noble Tissage
Lors que les mains apprennent, chaque jour
En Ces Étreintes du Seul Amour
Le Centre est à dévoiler Le Trésor
En Cet Actif Azur qui rayonne
Voici L'intention Pure en ce vrai décor
Lors que L'Echo du Tout Intime résonne.

Naïla

Le Cloporte

Blason de Gomdlässe, 1548, Rabe, Wappenburg der Arlberg-Bruderschaft (Allemagne)

Tranché d'argent et de sable, à six cloportes posés
en bande et rangés en barre, de l'un en l'autre.


Voici ce que La Nature est à nous révéler
Mille Langages qui se veulent être une Rencontre
L'on est à se pencher sur soi et à se surprendre
En ces Récits qui sont telles des Légendes Sacrées
Sont-ce des Chants de vibrantes Éloquences ?
Une Invitation à plonger encore en cet Echo ?
Sont-ce aussi des effleurements de La Pure Présence,
Ou bien le Reflet d'un dialogue en La Lumière d'une Eau ?
Une âme pleurait en goûtant à la Perfection de La Pluie
Les yeux levés en Ce Ciel Abondant d'une émouvante Poésie
Se laissait gorger par les effluves d'une Terre arrosée
Lors que l'échine courbée observa cette scène délicate
L'Ondée parfumait de son voile éthéré les herbes irisées
Des Lumières, que l'été asperge en Son Lac qui miroite
Sous une feuille qui se voulait abri, un simple cloporte
Se tenait ainsi, temporisant L'averse, en son humilité
L'âme qui le surprit redoubla de sanglot et lui dit avec Amour
Ô Cloporte, comme tu es sage, et mieux que moi te sait vêtir
Des secrets de L'Amitié que l'on partage en notre nudité
Toi, l'infime, tu es à te protéger, lors que je suis en cet Expir
Bien plus pauvre que toi, que ne fus-je toi, en ce Retour !
Toi, la petite bête qui sait se voûter et attendre sans te rebeller
Que ne fus-je Ta frémissante Réalité, en cet instant de Vérité.

Naïla

Voir aussi sur La profondeur

Héraldique et symboles - La main


Les meubles sur un blason peuvent comporter des images figuratives ou symboliques. Par exemple, le signe du Verseau peut prendre la forme d'un personnage versant de l'eau ou alors celle, stylisée, de deux lignes brisées parallèles. De toute manière, tout ce que comporte un blason est par nature symbolique puisque nous sommes dans la représentation. Voici donc un petit recueil des symboles qui mettent en figure la main.

Les doigts de la main


Blason de Pesmes (Franche-Comté)

D'azur à la main dextre appaumée d'argent.


Le pouce est le doigt de la régénération.
Les Romains le levaient pour demander la grâce ;
Il est le signe du désir de cessation,
Quand un combattant veut se rendre, de guerre lasse.

L'index est le doigt de la direction ; il sert
À montrer le chemin à quiconque le demande ;
Mais il sert aussi à pointer un adversaire ;
C'est aussi le doigt qui ordonne ou qui commande.

Le majeur symbolise la sexualité ;
S'en servir est toujours chargé d'ambigüité.
L'annulaire est sans conteste le doigt de l'alliance

Et l'auriculaire symbolise l'intuition
(Mon petit doigt m'a dit) ainsi que l'émotion.
Il est aussi petit que plein de signifiance.



Marie-Louise


Blason de Hommertshausen (Hesse, Allemagne)

Voir aussi sur Naissance et connaissance

samedi 27 août 2016

Les Larmes de l'Étang

En réponse à Le Sentier du Milieu

Drapeau de Macao (Chine)


Voici ce que nous confia le vent qui recueillit cet étrange murmure :

Les larmes de ma condition inférieure sont comme le feu de mon Ardent Désir
Je suis à soupirer comme lors que l’on souffle sur les braises
Le bruissement de ces soupirs sont la preuve du Vivant
Que sais-je encore, lors que je me languis ?
Ô Languis-Toi !
Saurais-je m’extraire de cette obscurité, si Tu n’étais pas à me désirer ?
Ô Soleil de ma Nuit !
En cette souffrance est un Grand Secret
Ivre lors que Ta Main Bénie est à me tirer
Ô ce grain qui se veut émerger des Eaux Profondes
Toi, L’Étang de mon Etant en ma seule Êtreté !
Me voici tel un Inspir hors de L’Eau et Tu es en l’ondoiement de mon Aspiration !


Je marche au Milieu du Sentier
Il est un Centre au creux de cette Voie
Le Sentier du Milieu a encore son Milieu
La Voie est à se rétrécir
Verse mes Larmes en Toi
Qu’Il ne reste plus que ces Larmes de L’Union
En ma soif assoiffée de Ta Seule Soif
Verse mes Larmes en moi
Jusqu’à ce que s’effacent toutes mes traces
Ô Floraison de La Perle suintante
L’Éclat en Toi qui est seul en Ton Éclat
Mon Feu, gage de ce Voyage
Comme Les Larmes sont la fragilité de notre Amour !
Ô Soleil, que Tes Rayons soient La Puissance de ma faiblesse !
Ton Désir a devancé Le mien
Je suis à me laisser étreindre en Toi
Aimer est en Ta Lumière, mon Seul Espoir !


Naïla



Le Sentier du Milieu

Composition de l'auteur

Le novice qui embrasse la voie spirituelle
Doit se bien garder de ces deux extrémités :
Mener une vie grossière de jouissances matérielles
Et se complaire dans un rapport d'ambiguïté 
Avec les valeurs d'un monde soumis aux idoles ;

Mener une vie d'ascèse et de macérations,
Chose qui s'avère aussi pénible qu'elle est vaine.
Sans mentales ni sentimentales triturations,
Le Sentier du Milieu garde de bien des peines

Et mène le plus sûrement à la clairvoyance,
À la sagesse autant qu'à la tranquillité
Au savoir utile et à la vraie connaissance.

Ainsi enseigna le Bouddha, pris sous l'étreinte
D'une compassion sans mesure pour l'humanité.
Ce message d'Amour est sa plus profonde empreinte.

Marc

Inspiré du récit du Mahâvagga, l'un des textes fondateurs du Bouddhisme
qui relate les activités de Siddharta Gautama après son illumination.

Voir aussi sur Naissance et connaissance


Lire également, de Naïla, Les Larmes de l'Étang

Les Cinq Rayons


Blason de Fontanay-le-Fleury (Yvelines, Ile-de-France)

Le Rayon de Puissance stimule l'aspiration
Vers le Haut, apporte une compréhension plus claire
Du Moi et sert aux quatre suivants de fondation.
Le Rayon de Dégagement aide à défaire

En soi les structures inadéquates de croyances
Et donc les modèles mentaux et émotionnels
Obstacles à l'évolution de la conscience.
Le chemin de l'Âme est une voie ascensionnelle.

Le Rayon de Guérison est un processus
Très puissant d'auto guérison holistique
Dont l'étape une est le dénouement des plexus.
La pleine accession à l'échelle initiatique

Est déclenchée par le Rayon d'Activation
Du codage éthérique, jusqu'à là en dormance.
Enfin, vient le Rayon de Manifestation
Qui ouvre les portes de la Divine Abondance. 

Marc
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De gueules à la fontaine fascée ondée de gueules et d'or, dans un anneau supportant cinq fleurs de lys alternées avec cinq faisceaux de cinq rayons de soleil, le tout aussi d'or.

Drapeau Lo Mavéli (Réunion)

jeudi 25 août 2016

Mystérieuse tour d'argent


Blason de Cucuron (Lubéron, Vaucluse)

Comment peut--on pénétrer dans cette tour d'argent
Gardée par deux géants à la mine peu amène,
Armés de grosses massues et donc peu engageants ?
Que sont donc à surveiller ces énergumènes ?

Est-il en ce lieu quelque mystérieux trésor
Qui échauffe l'esprit et suscite la convoitise ?
Ou est-ce la demeure d'un sorcier jeteur de sorts
Qui fait fond de commerce de l'humaine bêtise ?

Ou plutôt celle d'une âme qui vit ici recluse,
Lors qu'elle est de langueur et de douleur percluse,
Désireuse que nul jamais ne puisse l'approcher ?

Comment détourner l'attention des sentinelles
Qui jamais ne dorment, sinon d'une seule prunelle ?
Les Goliath restent plantés là, tels des rochers !

Marc
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De gueules à la tour d'argent, ouverte et ajourée du champ, accostée de deux sauvages de profil affrontés du même, qui la tiennent, celui de dextre de sa main dextre, celui de senestre de sa main senestre, l'autre main tenant une massue.

lundi 22 août 2016

L'oie Joséphine

Puisqu'il fut question d'oies, évoquons ici une oie autrefois célèbre auprès des lecteurs des magazines édités par Fleurus : Âmes Vaillantes, Coeurs Vaillants et Fripounet et Marisette, ainsi que des albums des aventures de Moky et Poupy, histoires écrites et dessinées par Roger Bussemey.

dimanche 21 août 2016

Voie Nocturne

Armoiries-sceau du Kazakhstan (Asie Centrale)


La Voie est Nocturne,
Elle se veut cachée en Sa Réalité
Sache-le, les voiles s'écartent au Jour Levé
Mais qu'est-ce donc les voiles de L'Êtreté ?
Que sont-ce ces vagues qui nous font chavirer ?
Le veux-tu savoir, car en ce cœur est belle Fortune
Sommes-nous à nous amuser ?
Il est une Vie, et tant de secrets en Son Écrin
Qui est donc insouciant devant Son Destin ?
Mille scénarios qui se veulent Le retrouver
Entends-donc le murmure qui se veut Appel
Il est à chanter de mille façons et t'offrir le Ciel
En chaque chose est à jaillir une Quintessence
En Elle, l'Apparent et Le Caché sont Gage d'une Présence
Pour L'heure, je suis à m'étonner
La Vie est une Voie Celée
Tous nous sommes à la vouloir retrouver
Ce qui s'offre en la triste réalité
Est en deçà du Sublime Chemin
En La Nuit, il est un Clair Matin
La Merveille d'un grand Destin
Je me veux chevaucher la Monture Céleste
Naviguer en L'Océan Cosmique sans conteste
M'étourdir des Conquêtes stellaires
Lors que mon âme ivre boit à la Coupe que l'on vénère !

Naïla

Vie Primordiale

Blason de Saint-Augustin (Corrèze)


Ma foi a les violences de La Nature
Les tumultes d'une tempête
Les violences d'un ouragan
Les affres d'un feu consumant
La nostalgie des implorants
Les larmes des repentants
Les secousses de La Terre
La force des torrents
Le cri des fougueux
L'Amour des torturés
Je suis la Nature en tous ses états !
Je suis La Vie Primordiale
L'éclat du moment Virginal
L'Instant qui naît en des milliers
Je suis Le début des étoiles
Et La Quintessence des Astres
L'éclosion du Règne Végétal
Les soupirs de La Rosée Aurorale
Je suis les suintements du Firmament
Les Nuées magistrales qui ondoient
Je suis le clapotis de L'Eau
Et le transpir de tous les minéraux
A L'Aube, j'embrasse les voiles Nocturnes
Me voici en ces effluves que recueille le cœur
L’Étreinte du Roi me tient captive
C'est en La Nuit Profonde qu'est mon bonheur.

Naïla
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Écartelé, aux 1 et 4, d'azur au phénix d'or, sur son immortalité de gueules, regardant un soleil d'or issant du canton dextre du chef aux 2 et 3, d'argent à un arbre arraché de sinople, sommé d'une colombe de gueules, au chef d'azur chargé de trois étoiles d'or.

Voie héraldique : tranché


L'épée frappe lourdement du haut en bas et laisse
Sur l'écu l'empreinte profonde de ce premier coup ;
Le combat vient de commencer, aucun ne baisse
Sa garde ; il faut faire honneur à sa Dame surtout.

Ainsi sont les hommes, si ce n'est pour l'or, c'est pour
L'amour et le plaisir qu'ils s'échauffent le sang,
Sacrifiant beaucoup pour ne faire qu'un petit tour
Dans le fragile château d'un bonheur vite passant.

L'on se bat pour quelques arpents, deux trois chaumières ;
Outre la gloire, il importe d'agrandir son fief ;
Lors, contre son voisin, l'on s'invente des griefs.

Tranché est l'une des quatre partitions premières ;
Une ligne oblique court de la dextre du chef
À la pointe senestre, c'est net autant que bref.

Voie héraldique : taillé


L'épée frappe de haut en bas et de senestre
À dextre ; ici, point de feinte, le coup est rude ;
Affrontement piéton ou combat équestre,
Cette attaque semble n'avoir été qu'un prélude.

L'écu remplit ainsi son office : il protège
Celui qui en porte les couleurs avec honneur
Et vaillance ; bien parer est affaire de stratège ;
Le bras ennemi s'épuise en coups lamineurs.

Le taillé partage le champ de l'écu en biais ;
C'est l'une des quatre divisions qui n'ont qu'un trait
Et qui sont appelées partitions principales.

La voie de taillé est de courage au combat ;
À caractère bien trempé, point de moral bas ;
De ces vertus, elle est l'image archétypale.

Maître Coq en sa cuisson

Composition de l'auteur


Je suis le roi de la basse-cour ? Laissez-moi rire !
Certes, la poule pondeuse n'est point farouche, c'est le moins
Qu'on en puisse dire ; et si la chose prête à sourire,
Elle n'est pas transcendante, j'en suis témoin.

Je me fait fort d'être alerte en mon ramage
Et de ravir l'âme bucolique du campagnard ;
Il faut être à la hauteur de son plumage ;
Mon chant n'est ni d'un fainéant, ni d'un geignard.

Un jour, je fis la rencontre d'une étrange poule ;
Je croyais tout savoir sur les gallinacés !
Un courant puissant me fit sauter comme ampoule !

Lors, je n'ai pas cessé de cuire et de recuire.
Foin de ma superbe ! Elle appartient au passé !
J'en suis même à rôtir ! Comment vous le traduire ?

Marc

samedi 20 août 2016

Retour subliminal

Composition de l'auteur


Que jamais ne s'effacent ces heures gravées au feu
Sur la toile intérieure dont parfois les couleurs
Se ravivent, quand souffle le vent insidieux
Des jours heureux promis à de cruelles douleurs.

Tant de lieux sont encore chauds de tous ces instants
Arrachés des griffes de l'implacable destin ;
De toutes ces folles échappées dérobées au temps,
Le Jardin demeure et sa table de festin.

Il est des lieux, désormais, où je n'irai plus,
De peur de marcher encore sur les chemins vides
Creusés d'ornières menant aux lendemains arides.

Mais l'Âme poursuit sa route, en sa quête d'Absolu ;
De porte en porte et de ténèbres en Lumière,
Jamais plus ne s'en retournera en arrière.

Marc




L'Enclos Virginal

Sous La Voûte Édénique est un enclos virginal
Les yeux ont rencontré les vagues ondoyantes
De L'improbable Lieu devenu Sentier Vertical
Le Temps s'est invité en Sa singularité clairvoyante
L’étonnement est une Grâce que le Cœur surprend
En un tressautement qui ne sait plus se définir 
Lors que les branches frémissent au vent luxuriant
Et que l'Âme se suspend en L'Essence d'un soupir
L'intention se veut incessante Pureté de Cristal
Au pied de L'Arbre, est le murmure de L'Oraison
Les furtives perceptions d'un Monde Subliminal
Le Compagnon ouvre une brèche en notre horizon
Le Ciel arbore les Parures de L'Invisible Manteau
Il n'est plus aucun Souffle excepté Celui du Roi
Ô Âme, soyons unis et tenons haut Le Flambeau
Que nos êtres cherchent La Paix en cet intime émoi
En ce Jardin, sont révélés tous nos profonds états
Le silence ponctue souvent nos promenades
Ô Âme, qu'ai-je appris ici, si ce n'est de voir L'Insondable,
Qui se voulait perpétuelles Révérences du Cœur ?
Il n'est de vide qu'en notre esprit, rien n'est jamais perdu
En ces allées, comme est vivante notre innocente ardeur
Rencontrer Son Noble Roi est L’Éternité tant attendue 
J'ai plongé en ce Centre qui est aussi Ton précieux Cœur
Me suis allongée sur le parterre de mon indicible Bonheur !

Naïla

Vibrance vermeil

Blasons de Niedereschach (Bade-Wurtemberg) et de Kolkwitz (Brandebourg, Allemagne)


Tous les poissons s'attrapent ; pourtant, il en est un
Qui n'est ni consommable ni élevable ;
Il n'est pas un milieu qui lui convienne, aucun ;
Il se mourrait, tout lieu lui est invivable.

Il faut lui creuser un bassin profond sans bord
Car il aura besoin de nager à sa guise ;
Si l'on cherche à le surprendre, il fait le mort ;
Pour le voir, une patience sans limite est requise.

Nulle main, même la plus ferme, ne le saurait saisir ;
Le pouvoir approcher est déjà rare plaisir.
S'il est heureux, il monte en surface et frétille ;

Scintillements d'écailles en mille reflets de Soleil !
Sur l'onde gracieuse il glisse, telle une vibrance vermeil.
Un monde d'abysses miroitent parfois dans sa pupille...


Blason de Brockdorf (Schleswig-Holstein, Allemagne)

Voir aussi sur La profondeur

vendredi 19 août 2016

Arrière-saison

Blasons de Dossenheim (Bade-Wurtemberg, Allemagne) et de Oberwil-Lieli (Argovie, Suisse)


Voici venue du bel été l'arrière-saison ;
Le soleil encore vaillant s'en fait une raison ;
Il tarde à se lever, tant son ardeur décline ;
Le soir, il se couche plus tôt derrière la colline.

La baie du raisin se gorge du dernier rayon
Qui voit peu à peu s'émousser son aiguillon ;
Dans les vergers, la pomme rustique flatte la narine
Et en lisière de forêt, la mûre purpurine

Promet une savoureuse confiture au cueilleur.
La nature dispense ce qu'elle a de meilleur
Quoique traitée avec beaucoup d'ingratitude.

Est-elle est généreuse, qu'on en exige toujours plus !
Est-elle chiche, qu'on ne lui chante plus l'angélus !
Elle meurt d'être livrée à l'humaine ogritude.


Blason d'Altenweddingen (Saxe-Anhalt, Allemagne)

Soleil

Blason de Barbâtre (Département de la Vendée)

Coupé ondé d'azur et d'or, au soleil de l'un en l'autre.


Ô Soleil tournoie en Ton illustre Beauté
L’extase qu’absorbe une Montagne devenue Vent
Quand les soupirs s’unifient au souffle du Chant
Oh Quand tout est danse, le voile est un drapé léger
Suintement d’ Amour est Langueur
L’aimer est Joie, sourire, et pleurs
L’Aimer est Fusion dans le délire et l’Expir
L’Aimer, Le contempler, mourir et vivre
Dans le Vent, Il murmure, Sa Voix est Lumière
Captif du Soleil, le Regard devient aussi Clarté
Dieu est Mystère de tous les amours unifiés
L’Aimer et irradier à Son Image en cette Pureté
Qui Le voit en cette Parure, donne sans compter
Soleil, Astre de la nuit, Ta Lune te suit encore et encore
Invite, dans la pâle lueur, tremblante, en cette éternité
Magistral, Suprême Roi, y a t-il plus grand Trésor ?

Naïla

Cette Parure

Blason de Raoul de Tréal, évêque de Rennes (de 1363 à 1383)

De gueules au croissant de lune burelé d'argent et d'azur.


Le secret est semblable au murmure, jamais ne s’achève
Jamais ne s’épuise, car Sa Source est Secrète Contemplation
Un lac qui s’abreuve des échanges dans la grâce et l’effusion
Le cœur vibre, et le silence devient plus éloquent en cette trêve
Jamais ne s’éteint ce qui s’attise dans la Magie du Présent
Quand est suspendu le mouvement, la douceur étourdit encore
Des roses éternelles s’offrent sous le regard de l’intime accord
Le chavirement atteint cet extrême, qu’exalte le Remerciement
Une Lune étreint le petit corps, son éclat est Suave Parfum
Rivières d’abondance en la Rosée nostalgique, offrande au Divin
Révérence de la Majesté, pérennité troublante en l’Image
L’Esprit visite les Jardins de l’Immortalité dont parlent les Sages
La Puissance émanée fait l’éloge d’une Rencontre parée de toute Beauté
En ces voiles de Lumière, le cœur ne sait plus que faire et pleure
Car des Bras de l’Ami, vient le velouté toucher
S’incline alors celui qui doit s’incliner, en cette Parure est le Seigneur.


Naïla

L'Arbre de La Majesté

Blason de Bouxières-aux-Chênes (Département de Meurthe-et-Moselle)

D'or au chêne parti de sinople et de sable.


A Toi tous les Noms, ceux que l’on connaît
Et ceux que l’on ne connaît pas, Ton Secret
Jaillissement d’une Conscience qui s’exclame
Quand le pas léger effleure le sentier de Grâce
Les yeux se posent, sur les voiles, et l’Âme
Étreinte, voit chaque chose à sa place
Le vent, l’oiseau, les fleurs, les ruisseaux
Déploiement dans la lenteur d’un Chant inconnu
Puisée dans l’océan, une perle rappelle l’Echo
En ce cœur dilaté, te souviens-tu?
Comment sous Ton Regard, tout est né?
Ceci est l’Arbre de la Majesté, l’Esprit Altier
Par lequel nous pouvons voyager, pliant les distances
Tantôt Ailes, tantôt branches Célestes
Frôlement d’une délicate Incandescence
Sous une voûte qui attend la douceur des gestes
Pour chaque arrêt, un monde naît sous tes pieds
De l’Origine, je suis affamée, La Poésie du Bien-Aimé.


Naïla

Musicien

Blason de Sainte-Cécile-les-Vignes (Vaucluse, Alpes-Provence-Côte-d'Azur)

D'azur à la harpe d'or, au chef d'argent chargé de trois grappes de raisin de gueules.


Musicien, saisis-tu les partitions écrites par Ses Mains?
Musicien, l’émotion atteint des paroxysmes douloureux
Dans la tempête des doigts, le son exalte mon chagrin
Musicien, tu assièges encore le ciel tumultueux
Que vais-je devenir de me languir ainsi, je suis déchirée
A genoux, prosternée, je Te supplie, Ta présence est Souveraine
Ce corps ploie sous la Magnificence sublimée
Ton Éclat ravit mon âme et je veux être Ta reine
Dans le tourbillon du Souffle, les cieux sont les feuillets
A chaque pas, je lis et m’évanouis en ces nouvelles
Épouser Tes Nobles Paroles, se laisser porter
Épouser chaque ondulation vivante, immatérielle
Les notes enivrées du Bien-Aimé, se laisser guider
Partir, et où fuir, quand je sais que tu es Là
Mon Ami, juste être auprès de Toi
Juste écrire aussi, rendre compte de Ta Merveille
Pourquoi ne voient-ils pas le Roi
Pourquoi se perdent-ils en ce profond sommeil?
Ont-ils perçu Ta Majesté dans chaque pas?

Naïla

Éden

Blason de Carticasi (département de Haute-Corse)

Ô Paradis fleuri, cœur secret des Amants
Dans le Renoncement, mille tourmentes
Par la douleur traversée, ils sont restés vivants
La blessure est devenue effusion évidente
Ô Jardin, enlacement des soupirs de l’Origine Sublime
Une seconde de ce brasier, le Voyage devient un doux sentier
Ô Ruisseau, Ton clapotis léger se mêle à la perception infime
Saveur des mondes, consciences conquises, ceci est caché
Les contractions plient le temps et les distances, jour et nuit
Les paupières closes donnent accès à l’Ultime, en toutes choses
Si le ruisseau est abondance, en lui, alors tu vois l’Océan infini
Si le Jardin est roseraie, de l’effluve délicat, surgit ta Rose
Si le monde est image, la plume devient ondulation
Dans les vagues du décor se trouve Son Discours
Chaque ciel est une encre dans laquelle puise la Vision
Chaque ciel est Miroir de l’âme, feuillets de l’Amour
Chaque ciel rend compte du Voyage Ailé, beauté du polissage
Je bois à cette Fontaine, ma soif est gage de Présence
Je bois dans la Coupe de Tes mains, l’excellence d’un Présage
La Terre est devenue myriade de rochers, en toute confiance
S’y pose le pied intérieur, avance dans la merveille de l’échange
Gratitude, extase dans ce qui est effacement, seul, Ton Témoignage
Ce qui se trouve en ce Jardin, Eden de mon âme, Ton Compagnonnage
Sublimité de l’expansion, dans les bras du Roi, aidée des ailes de l’Archange.

Naïla
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Coupé en chevron: au 1er d'argent à l'aiglette de sable, au 2e de sinople à trois cailloux mal ordonnés d'argent; chapé brisé en chef d'azur à la rose d'argent accostée de deux demi-vols affrontés du même.