Sylvain et Sylvette, deux enfants du vert bocage,
Passaient des journées heureuses au milieu des champs.
Quand leur mère les envoya vendre des fromages,
Ils furent contents de jouer aux petits marchands
Et se rendirent d'un bon pas à la ville toute proche.
En chemin, ils eurent, comme on dit, un léger creux
Mais n'avaient pas le moindre croûton dans leurs poches.
Nantis d'un panier au contenu savoureux,
Il ne leur vint pas même à l'idée d'y toucher.
La faim aidant, d'une boîte ils n'eussent fait qu'une bouchée !
Et puis il eût fallu, le soir, rendre des comptes.
Ils se retiendraient, c'est juré, jusqu'au dîner.
L'on regrette rarement de s'être dominé
Et de s'épargner une occasion d'avoir honte.
Un jour, leur mère les envoya à la cueillette
Aux champignons. Ils se perdirent dans l'épaisseur
De la forêt, sans même avoir la moindre miette
A se mettre sous la dent. Ils eurent faim et peur.
Déjà, la nuit tombait. Soudain, dans une clairière
Assez étendue, quelle ne fut pas leur stupeur
D'y découvrir, comme abandonnée, une chaumière !
Ils s'y installèrent et restaurèrent la maison.
Elle deviendra le foyer de maintes aventures
Qui nous sont contées au fil des quatre saisons
Sous la plume truculente de Maurice Cuvillier.
Ces histoires comptèrent parmi mes premières lectures,
Lors que j'étais encore un petit écolier.
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