Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

lundi 29 avril 2019

Digression (16)


Blasons de Bronnweiler (Bade-Wurtemberg, Allemagne), de Uchaly et de Picheurskoe (Russie)


Ce sont les boutons d’or qui ont ma préférence, au milieu des trèfles dont on goûte la fleur sauvagement, dont on savoure lentement le sucre de chaque pétale mauve. L’herbe est notre tapis quotidien. Celui que nous préférons. Nous n’y échappons pas. Le voudrions-nous seulement ? Nous longeons avec une profonde gravité un mur en ruine, ce vieux muret chargé d’histoire, lors que le lierre indifférent épouse chaque pierre. Je converse avec ces dernières qui me répondent par l’insolite écho. Une voix intérieure me donne à leur dire : posé-je sur vous le regard des anciens ? Alors, elles de me répondre : n’as-tu pas compris qu’il s’agit du même regard ? J’avance timidement, retenant mon souffle, caressant de mes yeux chaque feuille, chaque arbre, chaque fleur, chaque caillou, et même les flaques boueuses attirent mon regard. Lors qu’un oiseau passe, je surprends le chêne et le salue au vent qui frémit. Je m’avance vers la sève de l’érable. De la nature, je suis friande, et l’impalpable est une promesse au détours du sentier, lors que la clairière est un miracle, logée au cœur de la forêt. Non loin, la chaleur timide monte telle une exhalaison et le lézard mordille la pierre de sa peau rugueuse. Il se faufile, surnaturel, au milieu des feuilles qui craquellent. Sont-ce des sursauts, lors que le cœur se réchauffe au goût furtif de leur passage ? Parfois, un écureuil court si vite, que je l’attrape de mes yeux amusés et ris aux éclats. Je ne voudrais jamais quitter ce lieu, dormir à la belle étoile, frissonner de froid aux heures matinales, me couvrir de quelques bruyères et m’enfoncer dans la mousse, au pied de l’arbre. C’est là que je vous surprends. C’est là que vous êtes tout entier à moi, petit être sans jamais que rien ne soit à s’évanouir aux lueurs du crépuscule. J’écoute votre chant, tandis que votre corps entier se penche et c’est aux herbes des sous-bois que vos mains parlent. Je vous vois grimper sur les rochers et suspendre votre regard lors que la mésange passe, ou bien s’agit-il de la grive ? Au loin, le coucou rompt la solitude. Un chant mélodieux se répand partout dans la forêt, tandis qu’un chevreuil vient manger au creux de votre main. Je vous ai attendu tant de fois, cachée derrière les bosquets fleuris tandis que certains insectes me chatouillaient les chevilles bien cruellement. Le soleil me mettait en nage et vous de marcher vers moi, presque nonchalamment : venez petite fille, allons cueillir quelques baies sauvages
 


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