Blason de Česká Třebová (Tchéquie)
Il était une fois, un homme-coq. Il possédait un corps et des jambes d'être humain, mais une tête de volatile, avec un bec au milieu, et des ailes à la place des bras.
L'homme-coq vivait paisiblement, travaillait, et faisait même des économies. Si bien qu'il en arriva à prêter une forte somme à un homme riche des environs.
Une année passa ; comme l'homme riche ne lui rendait toujours pas son argent, il décida d'aller le lui réclamer.
Un matin, il se mit en route à travers la campagne. Après un temps de marche, il rencontra le renard.
- Bonjour, dit le renard. Tu as de la chance de te promener J'aimerais bien en faire autant.
- Si cela te fait plaisir, répondit l'homme-coq, accompagne-moi, je t'emmène.
Il prit le renard sous son aile et continua son chemin. Un peu plus tard, il rencontra le loup.
- Bonjour, dit le loup. J'aimerais bien me promener comme toi.
- Qu'à cela ne tienne, répondit l'homme-coq.
Le loup blotti sous l'autre aile, il reprit sa marche, content de sa bonne action.
Plus loin encore, il rencontra la rivière. Bien entendu, celle-ci aussi voulut suivre l'homme-coq, qui hésita un peu avant de donner son accord. Une rivière, c'est encombrant à transporter, assez lourd et tout mouillé... Mais l'homme-coq avait si bon cœur... Il l'emmena donc, elle aussi.
L'homme-coq ne se plaignait pas, mais il était assez fatigué par sa charge en arrivant au château de l'homme riche. Il frappa à la porte, un domestique vint lui ouvrir.
- Monsieur ne peut vous recevoir, dit ce dernier.
En effet, l'homme riche était en train de festoyer, pas question de le déranger. L'homme-coq insista pourtant, si bien que le domestique fut obligé d'aller demander des instructions à son maître. Celui-ci se mit à rire avec méchanceté :
- Mène-le au poulailler, ordonna-t-il.
Le domestique obéit.
Au poulailler, d'innombrables poules, affamées par l'homme riche... et avare, attaquèrent aussitôt l'homme-coq, cherchant à lui crever les yeux. Mais le renard sortit de sous son aile, s'élança, et mit à mal toutes les belliqueuses volailles.
Le lendemain matin, le domestique vint aux nouvelles. Voyant l'homme-coq tranquillement endormi, et les poules hors de combat, il alla conter la chose à son maître. Celui-ci en fut fort contrarié :
- Il n'est pas question que je le paye, dit-il, mène-le à la bergerie : les moutons vont l'étouffer.
Le domestique s'exécuta.
Mais, dans la bergerie, lorsque les bêtes bêlantes commencèrent à serrer l'homme-coq de près, le loup jaillit à son tour ; on se doute bien de ce qui arriva.
Cette fois, l'homme riche entra dans une violente colère en voyant son troupeau décimé. Criant vengeance, il ordonna à son domestique de jeter l'homme-coq dans le four.
- On verra bien s'il arrive encore à se sortir de cette situation !
Dans le four, l'homme-coq commença à cuire et crut sa dernière heure venue. Mais la rivière qui dormait sous son aile se réveilla, grossit, enfla, déborda, inonda le four et éteignit le feu.
Alors l'homme riche, ne sachant plus que faire, se décida à payer sa dette.
L’homme-coq n'en demandait pas plus. Il reprit le chemin de son village, tout heureux, accompagné du renard, du loup et de la rivière...
L'homme-coq vivait paisiblement, travaillait, et faisait même des économies. Si bien qu'il en arriva à prêter une forte somme à un homme riche des environs.
Une année passa ; comme l'homme riche ne lui rendait toujours pas son argent, il décida d'aller le lui réclamer.
Un matin, il se mit en route à travers la campagne. Après un temps de marche, il rencontra le renard.
- Bonjour, dit le renard. Tu as de la chance de te promener J'aimerais bien en faire autant.
- Si cela te fait plaisir, répondit l'homme-coq, accompagne-moi, je t'emmène.
Il prit le renard sous son aile et continua son chemin. Un peu plus tard, il rencontra le loup.
- Bonjour, dit le loup. J'aimerais bien me promener comme toi.
- Qu'à cela ne tienne, répondit l'homme-coq.
Le loup blotti sous l'autre aile, il reprit sa marche, content de sa bonne action.
Plus loin encore, il rencontra la rivière. Bien entendu, celle-ci aussi voulut suivre l'homme-coq, qui hésita un peu avant de donner son accord. Une rivière, c'est encombrant à transporter, assez lourd et tout mouillé... Mais l'homme-coq avait si bon cœur... Il l'emmena donc, elle aussi.
L'homme-coq ne se plaignait pas, mais il était assez fatigué par sa charge en arrivant au château de l'homme riche. Il frappa à la porte, un domestique vint lui ouvrir.
- Monsieur ne peut vous recevoir, dit ce dernier.
En effet, l'homme riche était en train de festoyer, pas question de le déranger. L'homme-coq insista pourtant, si bien que le domestique fut obligé d'aller demander des instructions à son maître. Celui-ci se mit à rire avec méchanceté :
- Mène-le au poulailler, ordonna-t-il.
Le domestique obéit.
Au poulailler, d'innombrables poules, affamées par l'homme riche... et avare, attaquèrent aussitôt l'homme-coq, cherchant à lui crever les yeux. Mais le renard sortit de sous son aile, s'élança, et mit à mal toutes les belliqueuses volailles.
Le lendemain matin, le domestique vint aux nouvelles. Voyant l'homme-coq tranquillement endormi, et les poules hors de combat, il alla conter la chose à son maître. Celui-ci en fut fort contrarié :
- Il n'est pas question que je le paye, dit-il, mène-le à la bergerie : les moutons vont l'étouffer.
Le domestique s'exécuta.
Mais, dans la bergerie, lorsque les bêtes bêlantes commencèrent à serrer l'homme-coq de près, le loup jaillit à son tour ; on se doute bien de ce qui arriva.
Cette fois, l'homme riche entra dans une violente colère en voyant son troupeau décimé. Criant vengeance, il ordonna à son domestique de jeter l'homme-coq dans le four.
- On verra bien s'il arrive encore à se sortir de cette situation !
Dans le four, l'homme-coq commença à cuire et crut sa dernière heure venue. Mais la rivière qui dormait sous son aile se réveilla, grossit, enfla, déborda, inonda le four et éteignit le feu.
Alors l'homme riche, ne sachant plus que faire, se décida à payer sa dette.
L’homme-coq n'en demandait pas plus. Il reprit le chemin de son village, tout heureux, accompagné du renard, du loup et de la rivière...
Conte de Chilhac (Brivadois, Auvergne)
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