La question n'est pas de savoir quand les gens se réveilleront mais s'ils en ont encore les capacités. Sans même parler de cette sensibilité supérieure qu'est l'intuition, beaucoup semblent n'avoir même plus le simple instinct qui les avertirait du danger. C'est comme si quelque chose en eux était scellé. Comment expliquer, sinon, le degré de docilité auquel ils sont parvenus face à l'incohérence de ce que les pouvoirs publics, relayés par les médias subventionnés, leur infligent, parfois de manière brutale et assez grossière, il faut bien le dire. Soit nous sommes face à une naïveté qui, eu égard aux moyens d'information actuels, confine à l'ignorance coupable, soit au déni du réel et du bon sens, inspiré par la peur de « n'en être plus », soit à une adhésion clairement assumée au nouvel ordre qui cherche à se mettre en place et à s'imposer à tous.
Sans doute les plus gras prébendiers du système se retrouveront-ils surtout dans les deux dernières catégories, la masse appartenant à la première, dont nous savons qu'elle penche toujours du côté du plus fort car elle est conformiste par nature, abstraction faite de toute autre considération que celle de sa survie biologique et sociale. Pour cette sécurité, même précaire, elle est prête à toutes les renonciations, y compris à celle de ses libertés fondamentales. Et c'est là que le conformisme docile chute dans la servitude volontaire et donc dans la complicité tacite.
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