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mardi 6 août 2019

Le Hsin-Hsin-Ming (3)


Blason de Novokuybyshevsky (Région de Samara, Russie)


Le Xinxin Ming ou Hsin-Hsin-Ming (Inscrit sur l'esprit croyant) est le nom chinois d'un poème du bouddhisme zen attribué au patriarche chinois Sengcan au VIe siècle. Ce plus ancien texte sacré du zen est basé sur l'enseignement de la non-dualité.


                         Lorsque aucune offense ne vient d'elles*, 
                                   elles sont comme si elles n'existaient pas ;
                         Lorsque l'esprit n'est pas troublé, c'est comme s'il n'y avait pas d'esprit.
                         Le sujet est calme sitôt que l'objet cesse ;
                         L'objet cesse sitôt que le sujet est calmé.

                         L'objet est un objet pour le sujet ;
                         Le sujet est un sujet pour un objet ;
                         Sachez que la relativité des deux
                         Réside en dernière analyse dans l'unité du vide.

                         Dans l'unité du vide, les deux sont un,

                         Et chacun des deux contient en soi toutes les dix mille choses ;
                         Lorsque nulle discrimination n'est faite entre ceci et cela,
                         Comment une vision partiale et préconçue peut-elle surgir ?

                         La Grande Voie est calme et d'esprit large,
                         Rien n'est facile, rien n'est dur ;
                         Les petites opinions sont irrésolues,
                         Plus hâtivement elles sont adoptées, plus tard elles disparaissent.

                         L'attachement passionnel ne reste jamais dans de justes limites,
                         Il est sûr de se lancer dans la fausse voie :

                         Lâchez prise, laissez les choses comme elles peuvent être,
                         Leur essence ne part ni ne subsiste.


à suivre

 
Cité par Daisetz Teitaro Suzuki (1870-1966) en son Essais sur le Bouddhisme Zen, tome 1
traduit sous la direction de Jean Herbert (1897-1980).

 * Les dix mille choses (voir partie 2), expression qui dans le bouddhisme zen désigne l'ensemble de la réalité phénoménale.

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