Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

lundi 12 août 2019

Le petit Semainier - Cycle 27



Blason de Wiensen (Basse-Saxe, Allemagne)


Il est une histoire* qui me subjugue toujours,
Comme le sont certaines qui nous parlent longtemps :
Un pèlerin suivit un scorpion, qui dans les dédales,
Sauva un enfant des morsures d’un serpent.



Quel est donc cet éventail
Perché au cœur des montagnes ?
L’as-tu perçu en ce Regard ?
C’est au-delà des Astres, au-delà des remparts… 



Ô Fleur de mon cœur
Où t’en vas-tu encore ?
De douceur qu’effleure,
Jusque-là… Demeure !



Des ruelles aux vieilles portes
Quand l’une s’ouvre, atemporelle
Au seuil du ciel qu’un vent emporte
Est-ce le zénith qui nous exhorte ?



De La Prunelle bleue, Iris !
Le Ciel enlace le Précipice,
Puis du Vol d’un Oiseau,
Soudain, Splendeur de l’Édifice.



Rivières et quelques pierres ;
Du désert est née Ton Chant,
Lors que chaque fois souffle le vent,
Me rappelle Son Désir au firmament.




Furtif et inconnu,
Le Ciel s’évade encore,
Puis des nues,
Perle de L’Aurore.

Océan sans rivage




* Dhû-l-nûn Al-Misri était originaire du sud de l’Égypte. Un jour, alors qu’il se rendait sur le bord du Nil pour y laver ses vêtements, il aperçut du coin de l’œil un grand scorpion qui se dirigeait vers la berge.

Il vit que le scorpion s’arrêta au bord de l’eau comme s’il attendait quelque chose. C’est alors qu’un crapaud sortit de l’eau et se rapprocha du scorpion. Le scorpion grimpa sur le dos du crapaud qui le transporta ainsi à travers le fleuve, sous le regard étonné de Dhû-l-nûn, qui comprit alors qu’une chose surprenante se passait. Il plongea lui aussi dans l’eau pour suivre ce scorpion et ce crapaud qui se dirigeaient vers l’autre bord du fleuve, le scorpion, toujours embarqué sur le dos du crapaud.

Arrivé au bord du rivage, le scorpion descendit et se dirigea promptement dans une direction donnée, comme s’il avait une chose importante à accomplir. Dhû-l-nûn suivit le scorpion. De ce coté-ci du fleuve, il pu observer de très beaux arbres verts et des herbes souples et tendres ainsi que des fleurs multicolores plaisantes au regard. Il suivit ainsi le scorpion jusqu’à arriver à un arbre sous l’ombre duquel dormait un jeune homme. Ce jeune homme tenait dans sa main une bouteille d’alcool presque vide. Le scorpion s’approcha du jeune homme. Dhû-l-nûn, inquiet, s’étonnait de voir comment ce scorpion était venu de l’autre bord de la rive jusqu’ici dans le but de piquer ce garçon.

Mais à ce moment précis, une vipère imposante sortit des branches de l’arbre pour se diriger vers le jeune homme. Dhû-l-nûn observait ce qui allait se passer en essayant de trouver un bâton qu’il pourrait utiliser pour tuer la vipère et le scorpion, et défendre ainsi ce jeune homme du danger qui le guettait.

Mais à la grande surprise de Dhû-l-nûn, le scorpion sauta à la tête de la vipère et la piqua. Elle en tomba raide morte. Il repartit ensuite en direction du bord de l’eau, grimpa sur le dos du crapaud qui l’attendait, puis ils repartirent ensemble vers l’autre bord du fleuve.

Tiré de La vie merveilleuse de Dhû-l-nûn l’Égyptien, Ibn Arabi. (éditions Islam/Sindbad)

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