Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

dimanche 14 janvier 2018

Dolmens et menhirs en héraldique


  Dans les temps reculés, en cette période dite du néolithique, chaque fois qu'il se produisait un événement important en un lieu (toujours en rapport avec le Divin, indiqué par la verticalité), les hommes y érigeaient une pierre levée pour marquer la mémoire et le caractère désormais sacré de l'endroit. Cette pratique fut commune à la plupart des peuples du monde. Quand les proto-Celtes, issus des peuplades indo-européennes, s'installèrent en Occident, ils s'approprièrent les lieux déjà consacrés par des constructions mégalithiques et dont on découvrira que leur emplacement n'était pas dus au hasard. Jusqu'au Moyen-Âge, quand l'architecture était encore un art sacré, maints édifices religieux y furent bâtis et ce, pour les mêmes raisons.

   Sur notre globe, nous sommes sous l'influence permanente de deux énergies puissantes : l'énergie tellurique, issue du centre de la terre, et l'énergie cosmique, en provenance de l'espace dont l'interaction se met en œuvre à travers un réseau énergétique marqué par des points et des lignes. Les fameux compagnons bâtisseurs de cathédrales étaient parfaitement au fait de ces réseaux énergétiques et savaient les utiliser dans leurs œuvres. La plupart des cathédrales furent construites sur de tels réseaux, considérés comme sacrés.

   La France compte des centaines de ces monuments mégalithiques dont la plupart sont classés. Il n'est donc pas étonnant de les retrouver représentés sur beaucoup de blasons, à la fois pour valoriser un patrimoine historique mais aussi pour marquer l'ancienneté du lieu. Leur âge et leur fonction prêtent toujours à controverse.

   Sur un plan purement symbolique, les constructions dolméniques, à l'instar des tombeaux mycéniens et de divers temples rupestres de l'Inde à la Corée, ont la signification générale du dôme cosmique (la voûte céleste). Quant aux menhirs, entre autres significations, ils semblent avoir joué le rôle de gardien de sépulture. dans les traditions celtiques, ces cénotaphes ou stèles funéraires étaient dressés en l'honneur des grands druides à la limite des terres des vivants, face à la plaine heureuse où survivent les morts. (d'après le Dictionnaire des symboles, Robert Laffont/Jupiter 1982)


Les photographies ci-dessus représentent le Dolmen de Quélarn, à Plobannalec-Lesconil (Finistère) et le Menhir Jean de Belle-Ile (Morbihan).


Avon
(Deux-Sèvres, Poitou-Charentes)
Tiercé au pairle : au 1) d’azur au courlis contourné d’argent, au 2) de gueules à la coupole du temple de Jérusalem d’or, ouverte de sable, au 3 de sinople au dolmen d’argent.

Berneuil
(Hauye-Vienne, Limousin)
D'azur au dolmen d'argent posé sur une terrasse d'or, 
au chef aussi d'argent chargé de trois frênes arrachés de sinople.

 Bordezac
(Gard, Languedoc-Roussillon)
Tranché : au premier d'hermine au dolmen de gueules, 
au second d'azur à la croix fleurdelysée d'argent.

Commequiers
( Vendée, Pays de la Loire)
Coupé : au premier, parti : au premier d'or aux deux clefs de sable passées en sautoir et au second de gueules au dolmen d'argent ; au second, d'azur au château d'argent, ajouré et maçonné de sable, surmonté d'une couronne de baron d'or.

Cournon
(Morbihan, Bretagne)
D’azur à un dolmen d’argent soutenu d’une terrasse d’hermine ; au chef d’or à la croix celtique de gueules accompagnée de deux sapins arrachés de sinople.

 Crossac
(Loire-Atlantique, Pays de la Loire)
Écartelé : au premier, d'hermine plain ; au deuxième, de gueules à la demie crosse d'or posée en pal ; au troisième, de sinople au dolmen d'argent ; au quatrième, échiqueté d'or et d'azur.

Commentaires : L'hermine évoque le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne ; la crosse évoque le prieuré d'Er à l'origine de la paroisse ; le dolmen représente le dolmen de La Barbière ; l'échiqueté d'or et d'azur reprend les armes de la vicomté de Donges. Blason conçu par Olivier Cruau et le Conseil municipal (délibération municipale en 1990), enregistré en 1990.

Distré
(Maine-et-Loire, Pays de la Loire)
Écartelé : au 1er d'azur au dolmen au naturel, au 2e de gueules à trois épis de blé en bouquet, tigés et feuillés d'or, au 3e de gueules à la grappe de raisin tigée et feuillée d'or, au 4e d'azur à la fleur de lis d'or; à la lettre majuscule cursive D d'or brochant en abîme.

Fresnicourt-le-Dolmen
(Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais)
Écartelé : au 1) et 4) d’or au lion de gueules, armé et lampassé d’azur, 
au 2) et 3) de gueules au dolmen d’or.

Hénanbihen
(Côtes-d'Armor, Bretagne)
D'or à la barre d'azur chargée d'une croix ancrée de gueules accostée de deux épis liés d'or et d'un rameau de cerisier de sinople fruité de gueules ; la barre est accompagnée de deux mouchetures d'hermine de gueules, l'une en flanc dextre soutenant un dolmen de sable, l'autre à senestre soutenue d'une jument contournée et de son poulain, au naturel.

Labeaume
(Ardèche, Rhône-Alpes) 
D’argent aux trois pals de sable au chef cousu d’azur chargé d’un soleil 
accosté d'une hamaïde ondée à dextre et d’un dolmens à senestre le tout d'or.

Locmariaquer
(Morbihan, Bretagne) 
Coupé, au 1 de sinople au dolmen d'argent, au 2 d'azur au voilier d'or ; 
à une fasce d'argent chargée de cing mouchetures d'hermine, brochante sur la partition. 

Mailhac-sur-Benaize
(Haute-Vienne, Limousin)
De sinople au dolmen d'or.

 Marcilly-le-Hayer
(Aube, Champagne-Ardenne)
D’argent aux cinq arbres en buisson de sinople sur une terrasse isolée de sable, 
au chef de gueules chargé d’un dolmen d’or.

Massac
(Aude, Languedoc-Roussillon)
D’argent à la fasce d’azur chargée d’une chauve-souris du champ, 
accompagnée en chef de deux croix de malte de gueules 
et en pointe d’un dolmen de sable.

Montguyon
 (Charente-Maritime, Poitou-Charentes)
Tranché au 1) d’azur à la tour ronde terrassée d’argent maçonnée de sable, mouvant de la partition, et à l’arbre aussi d’argent mouvant du flanc senestre, brochant sur la tour et la terrasse, au 2) de gueules à l’allée couverte d’argent sur une terrasse du même, surmonté d’une branche de gui d’or fruitée aussi d’argent posée en bande.

Saint-Hilaire-la-Gravelle
(Loir-et-Cher, Centre)
Écartelé : au premier d'argent à la mitre de pourpre croisée du champ, soutenue d'une tête de crosse d'évêque aussi de pourpre; au deuxième d'azur à la grappe de raisin et à la gerbe de blé, le tout d'or, rangées en bande, au troisième d'azur à la truite courbée contournée en pal et au rencontre de cerf, le tout d'argent, également rangés en bande, au quatrième d'argent au dolmen de sable ; sur le tout: mi-taillé : au I d'argent au chef de gueules et au lion d'azur armé, lampassé et couronné d'or brochant, au II de gueules aux trois croissants d'argent, à la barre de sable, chargée de trois coquilles d'or dans le sens de la barre, brochant sur la ligne de partition.

Saint-Brice
(Charente, Poitou-Charentes)
Échiqueté de deux tires de trois points de sinople et d’or, les points d’or chargés, celui de la première tire d’un dolmen, ceux de la seconde tire à dextre d’une façade d’église et à senestre d’un château, le tout de sable, l’échiqueté soutenu d’un divise d’azur ; à la champagne aussi d’or chargée d’une grappe de raisin aussi de sable.

Saint-Germain-près-Herment
(Puy-de-Dôme, Auvergne)
Écartelé, au 1, de gueules à un dolmen d'or, 
au 2, d'or à une fasce ondée d'azur, 
au 3, d'or à un sapin d'azur, au 4, de gueules à une crosse d'or.

Vauréal
(Val-d'Oise, Ile-de-France)
 
 D'azur au dolmen d'argent, au chef aussi d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or. 

Le blason fut conçu vers 1943, à partir de celui de la famille des Conti, propriétaires du château entre 1731 et 1786. Sa création fut lancée sous l'impulsion de la préfecture, qui proposa aux communes de Seine et Oise qui n'en avaient pas de se munir d'un emblème.

Carnac
(Morbihan, Bretagne)
D’azur à la bande cousue de gueules chargée de six menhirs d’or, accompagnée en chef d’une ombre de soleil d’or et en pointe d’un navire cousu de gueules équipé et flammé d’argent. (Armes en enquerre)

Draché
(Indre-et-Loire, Centre))
Tranché: au 1er losangé d'or et de gueules, au 2e d'argent à la bande fuselée de gueules; au menhir « la pierre percée » au naturel brochant sur le tout.

Gez
(Hautes-Pyrénées, Midi-Pyrénées)
D'azur au menhir de sable sur un mont herbeux de sinople, au chef d'or chargé de deux branches de châtaignier aussi de sinople, fruitées du champ.

Guytrancourt
(Yvelines, Ile-de-France)
Parti : au premier d'azur aux ciseaux versés d'argent chargés d'une fleur de lys d'or, au second burelé d'argent et d'azur de seize pièces, les burèles d'argent chargées de six bâtons en barre de gueules, et au menhir d'or brochant sur le burelé.

Iffendic
(Ille-et-Vilaine, Bretagne)
Taillé : au premier de gueules à l'aigle d'argent, membré d'or, chargé d'un écusson du champ surchargé de deux coupes aussi d'argent passées en sautoir, au second d'or au menhir du lieu de sable.

Kerlouan
(Finistère, Bretagne)
Ecartelé, au premier d'or au lion morné de sable, au deuxième de sinople à un ormeau d'argent, au troisième de sinople à une endive d'argent, au quatrième d'argent à deux chevrons d'azur; une croix mince de gueules brochant sur l'écartelé.

Monterrein
(Morbihan, Bretagne)
Parti : 1) d’azur à une colombe contournée volante d’argent – 2) de sinople à un menhir entaillé au sommet d’or – au chef d’argent chargé de trois croix de sable.

Plouhinec
(Morbihan, Bretagne)
Tiercé en bande : 1) de sinople chargé d’un écureuil d’or -2) de gueules chargé en chef d’un menhir d’or -3) d’azur au poisson contourné d’or – au chef cousu d’azur chargé d’un pont suspendu cousu de sable mouvant des flancs.

Pluherlin

(Morbihan, Bretagne) 
Écartelé : au premier d'argent à la croix d'azur, au deuxième de gueules à un maillet en barre accompagné à senestre en pointe d'un burin en pal, le tout d'or, au troisième de gueules à un menhir d'or, au quatrième d'argent à un moulin du même à la roue à aubes de sable soutenu d'une jumelle ondée d'azur.

Saint-Pierre-de-la-Fage
(Hérault, Languedoc-Roussillon)
D'argent à deux clefs d'azur passées en sautoir, 
cantonnées de quatre menhirs de sables.

Saint-Samson-sur-Rance 
(Côtes-d'Armor, Bretagne)
Parti : au premier coupé au I échiqueté d'argent et de gueules de quatre tires de cinq points et au II de gueules au chevron d'or, au second d'azur au menhir d'or penché en barre soutenu de cinq trangles ondées d'argent ; sur le tout au chef d'hermine.

Blasons de Werste (Rhénanie du Nord-Westphalie) et de Leezen (Mecklembourg-Poméranie)

Blasons de Werlte (Basse-Saxe, Allemagne) et de Freniscourt-le-Dolmen (Pas-de-Calais)

Blasons d'Albersdorf et de Bargenstedt (Schleswig-Holstein, Allemagne)

Blasons de Bargstedt (Schleswig-Holstein) et de Bippen (Basse-Saxe)

Blasons de Bunsoh et de Damendorf (Schleswig-Holstein, Allemagne)

Blasons de Gammelby et de Goosefeld (Schleswig-Holstein, Allemagne)

Blasons de Kuhelmis (Mecklembourg-Poméranie occidentale) et de Schwedeneck (Schleswig-Holstein)

Blasons de Tarbeck (Schleswig-Holstein) et de Ahlum (Saxe-Anhalt)

Blasons de Heidekreis (Basse-Saxe) et de Drosa (Saxe-Anhalt)

Blasons de Großenkneten (Basse-Saxe) et de Zifferstedt (Schleswig-Holstein)

D'autres blasons sur Wikimedia


 

Liste des dolmens de France protégés aux monuments historiques

Liste des menhirs de France protégés aux monuments historiques

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