Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

mardi 26 septembre 2017

Prose I


Blasons de Beiertheim-Bulach (Karlsruhe, Bade-Wurtemberg, Allemagne)


L'Immobilité éclatante de la lune, l'impassibilité des choses et de la vie... Une chose est sûre : la vie est là.
Je ressens comme une poignante chaleur, le souffle des nuages bleus. Les nuages sont bleus et la lune est seule. Jamais, je n'ai voulu qu'elle soit froide...
Je pense que les hommes derrière leurs ombres passionnées sont insensibles au silence stoïque de la lune. Des grillons, dans la nuit, m'appellent et sous les fougères, j'irai me baigner dans la rosée.
Mon cœur est au diapason... Et puis, si la lune est ronde et suspendue dans la brume glaciale, je ne veux pas le savoir ... La lune est ronde et chaude.
Une boule de feu éteinte, mais d'une passion latente et démoniaque... Voilà pourquoi, les sorcières attendent que la pleine lune soit là, afin de préparer leurs potions magiques.
Pour elles, je n'ai que moue dédaigneuse. La lune est belle, si belle que mon cœur grandit et s'en va la rejoindre.
Je sais bien que je ne puis que de loin l'admirer... Mon cœur piétine de rage et de chagrin iodé.
Si seulement mon cœur était la lune, je serais si loin de tout.
C'est un sacrilège que de vouloir atteindre ma Bien-Aimée !
Il paraît que des hommes y sont allés, et s'en sont-ils bien trouvés ?
Il n'y a pas de miracle en cela, et chacun veut la gloire.
Pourtant, savent-ils qu'ils se trompent ?
Je n'ai pas besoin de la célébrité pédante et illustre...
Je renonce à ces mots.
Ils n'appartiennent pas à mon répertoire.
Je préfère lune, croissant de lune, rousse...
Je préfère beauté, simplicité.
Des yeux brillaient dans le noir, puis rapidement, ils se sont évanouis.
J'ai eu peur.
Pourquoi ai-je eu peur de mes yeux ?
La lune tremblait et fuyait comme derrière une vitre ruisselante...
Je n'aime pas les vitres qui fuient, et malgré tout mon cœur est sur le point de l'être. C'est un sacrilège que de vouloir atteindre ma lune...
Seulement, je ne dis plus rien. Je me tapis dans les fougères et je l'incante.
Oh ! il ne s'agit pas d'une messe funèbre.
Je n'ai pas même de cierge.
J'ai ces petites mains qui s'agrippent aux ronces et s’abîment en ce douloureux corps.
Bien... Bien... Mon amie ! Je serai tout de même proche de toi, en dépit des meurtrissures.
Des vitres ruissellent encore ! Quelle est donc cette célébrité de satellites ?
Une vitre se brise, et un éclat d'amour jaillit des cris stridents de souffrance.
Les nuages font une ronde et t'encerclent, et tu règnes dans toute ta splendeur.
Les reines sont grandioses, et toi, es-tu égoïste ? L'es-tu vraiment ? Je me pose la question.
Tu devrais me répondre !
J'aimerais qu'on me réponde !
Je crois bien que tu es belle et parfaite... Si égoïste, pourtant, non ?
Tu ne réponds pas.
Comment ne réponds-tu pas à celle qui t'adore ?
Comment comprendre ce silence ?
Tu es là.
Ai-je le droit de douter de toi ?
Mon chat est égoïste, je l'aime pourtant !
Je me suis même attachée à lui.
Chaque jour d'avantage !
Les hommes sont égoïstes, parfois même immondes, je suis pourtant à les suivre.
Les suivrai-je ?
Mon cœur vole.
Tant pis !
S'il fallait nous taire, nous péririons.
Crois-moi, l'amour est si fort...


Océan sans rivage (Écrits de jeunesse)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire