Blason de Koptevsky (Russie)
Te conterai-je la sublimité du Compagnonnage ? Il n’est de solitude qu’en la non-présence, car telle est La Réalité de L’Être. Il est en Sa Singularité, non pas isolement, mais bien Lieu de La Rencontre. Qui sommes-nous pour éprouver la crucialité de l’esseulement, et pour entrer en La Marche ? C’est parce que nous sommes tous seuls, que soudain, nous comprenons, à proprement parler, la limitation de la sociabilité. L’Autre est-il un autre moi-même ou bien révélateur, tantôt de l’éloignement, tantôt du rapprochement ? Que signifie donc la solitude si ce n’est le sentiment d’être en solitude ? Soyons en cette clarté et distinguons nettement, le ressenti de la solitude et la solitude en tant que telle. Tout être est en sa singularité et de fait, en sa solitude. Tout être est en ce désir d’Union et de fait, en ce désir de L’Autre. Or, celui qui ne cherche pas expressément à s’extraire de la réalité de la solitude mais plutôt à se re-centrer, n’est pas dans la sociabilité, ni dans la complaisance sociale. Il a non seulement évité les pièges que sont le paraître et la vanité, mais il s’est affranchi aussi de toutes les considérations affaiblissantes de la masse mécanique et systémique. S’unifier, c’est être partout le même, c’est-à-dire, en sa complétude, quand même l’on serait encore à chercher son unité, l’on y serait déjà et donc n’éprouverait jamais le sentiment de la solitude, ni le désir de la compensation. S’il est un esseulement indéniable, préalable à toute Réalité conscientisée et verbalisée de L’Unification, il n’est qu’à renforcer le désir d’être en l’entièreté de L’Être. Le plus étrange, et le plus caractéristique, sont la solitude éprouvée au milieu des autres. Il est comme un écartement, une distinction, une évidence : l’autre qui n’est pas en son désir d’unification, ne manifeste pas les mêmes aspirations, ni en ce monde de contingences, ni même en lui. Il est observable en sa singularité mécanique, en son devenir possible et non en sa singularité et manifestation unifiante et unifiée. Néanmoins, l’autre n’est jamais perçu comme une menace immédiate. Celui qui n’est pas en ce désir d’unification, de rassemblement, en cette immersion en la douce perplexité existencielle, considère ce qui n’est pas semblable à lui comme étant une menace. Celui qui est en sa singularité individuée ne ressent jamais, dans l’a-priori, la crainte de la différence. Bien au contraire. Le Compagnonnage est donc une Révélation, parfois même innée. Il est Les yeux qui s’ouvrent en La Permanence des choses. Il est Contemplation. Il est réjouissance et intimité de L’Être. Il est Alcôve des confidences de La Rencontre du petit et du Grand, de l’intérieur et de l’extérieur. Il est L’Unification permanente de La Vie en Sa Singularité compagnonnée de la manifestation multiple des Signes et du Langage des Signes. Il est Le Cœur suspendu en La Gemme Royale de La Reliance en Lui, L’Un, L’Origine, Le Mystère et La Compénétrabilité du Mystère en L’Illimité. Lors, il n’est jamais de Solitude ressentie, ni de troubles, ni de frustrations, ni de compulsions. Le Livre est grand ouvert et La Vie en est Son Mystère re-transcrite en la Conscience. Telle est La Sublimité du Compagnonnage, de L’Amitié élective et abondante, car L’Ami est Source inépuisable. Efflorescence auto-suffisante en Son Éclosion permanente en l’impermanence conquise, ayant vécu la conversion de la Vanité par Les Vertus attributionnelles de L’Être. Je te conterai les ruissellements du Rapprochement… Je te conterai les sublimités de La Solitude qui est le doux Compagnonnage, lors que Le Centre rayonne aussi loin que ne finit jamais Le Voyage. Je te conterai les re-semblances effectives des réalités infinies de L’Occultation et des réalités infinies de La Visibilité des choses.
Océan sans rivage
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