Blason Heckelberg-Brunow (Brandebourg, Allemagne)
Des saveurs de ta tendresse délicate et du regard chatoyant de ta présence, lentement, tu glisses comme une ombre que tu n'es pas et de ton velours, tu t'approches telle une imperceptible Révérence. L'élancement de ta lente marche, les reflets presque bleus de ton corps éloquent, lors que tes yeux me fixent, soudain, comme me connaissant depuis toujours. La complicité est sans pareille en ton muet langage. Je m'arrête et plonge en ta pupille. Elle se dilate de tes mots flottant en ondes suaves. Combien de temps sommes-nous ainsi lovés l'un contre l'autre sans besoin de renouveler notre attention ? Je sais que tu pèses à peine sur mes genoux devenus ton refuge somnolent. Je n'ose plus respirer et je m'attarde sur tes paupières closes. Tout à coup, je sais que tu es plus que cette présence, puisque tu es en moi, tel un univers qui me lie totalement à toi. Je pose doucement la main sur ton corps paisible. Les feuilles crépitent sous les pas flamboyants de l'automne. Ce n'est plus le temps qui se suspend en ton ronronnement.
Nous sommes en cette apnée de l'espace. Je lève mon regard vers le marronnier d'or et je perçois ses pudeurs. Il est en ce Jardin à me rappeler tout un monde supranaturel. Que se passe-t-il durant ton sommeil qui s'unifie à ma prière ? Le cœur tressaute des réalités nobles de ta chaleur communiante. Ô Vie ! Tu t'éveilles comme étonné de retrouver notre entente au delà des formes et tu bâilles comme t'étirant des membres engourdis de ton bien-être. Le feu chante une flamme crépitante. Je touche en toi la permanente Réalité divine et mon cœur s'exalte de ton miracle. Au fond de tes yeux, Il est comme une fenêtre qui s'ouvre en L'Origine. Qu'ai-je à trouver cette larme qui perle en Ton Lac mouvant ? Moment intense qui se cristallise en ce Souffle de notre intériorité commune. Mon chat !
Océan sans rivage
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C'est d'une grande beauté. On ne sait plus qui est qui. J'aime beaucoup.
RépondreSupprimerMichel