Nous ne possédons rien, pas même l'idée des choses ;
Le monde phénoménal n'est qu'une suite d'agrégats ;
Or, tout ce qui est composé se décompose,
Pour s'aller tisser sur de nouveaux canevas.
Ce n'est point là une croyance mais une évidence
Qui se donne à lire comme en un livre ouvert.
Tout devient poussière, même la matière la plus dense.
Telle est l'Impermanence, une loi de l'Univers.
Ainsi n'est-il rien, nulle part, qui nous appartienne ;
Nous sommes, en vérité, des pauvres absolus.
La vie nous est donnée mais jamais dévolue
Et c'est là qu'est l'Intelligence, quoi qu'il en tienne,
Car l'Illusion est de vouloir s'identifier.
Par nature, l'Essentiel ne se peut quantifier.
L'Abbé Théophile
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