Livre 1
Je m’adresse à toi, Ô Fils vénérable qui me visita en ta pudeur faite de silence et de pureté en les convenances. Tu n’es rebelle que des acquis figés en cet ère de glace. Il est des déserts de froideur qui sont de grande éloquence. Lors que l’âme encore embryonnaire se contorsionne des éléments disparates de son humeur, que peut-il en sortir ? Parfois, un homme meurt des certitudes de sa froideur et de son amertume, s’y figeant en un avortement de douleur. Cette Voie est une Vie intérieure qui se donne en une Dignité que les hommes d’aujourd’hui ne connaissent pas. Le pouvoir est à l’image de son peuple. Vois comme les masques tombent peu à peu et révèlent leur hideur. Cette voie n’est pas mensongère, ni non plus complaisante. Le combat est une justesse à la lame qui siffle au vent. Ainsi, sur le sentier des mille combats, j’ai noté les étapes sur un livre consigné. Chaque page s’offre en une sorte de promenade de la pensée. Un instant est un murmure subtil qui cherche au cœur du cœur, le Vivant. S’il n’est de Vivant, il n’est aucune Beauté jaillissante.
Illustration de James Himsworth
Livre 2
Une Voie exclusivement exotérique se fonde en la connaissance de l’intériorité, aujourd’hui, las, quasiment occultée. Pourtant, nous sommes une véritable Mémoire, une bibliothèque gigantesque que nous ne soupçonnons pas. Nous sommes en une Possibilité connective, une possibilité de Reliance presque totalement méconnue. D’avoir estropié l’histoire nous rend aujourd’hui incapable d’entrer en la profondeur des pensées et des actes. Si la routine envahit nos jours, alors, il n’est de vie qu’en l’éphémérité obséquieuse de rites rendus totalement profanes. Nous avons observé cette singularité : il est peu de personnes capables de se concentrer plus d’une minuscule minute, signe évident d’une atrophie mentale avérée. Faire le vide en son moi, est un défi qui relève d’un véritable courage. La Promptitude à remplir le vide par le bavardage est caractéristique de ce monde. L’on est à se donner les outils les plus bancals pour cacher la réalité d’une misère. Apprends que les hommes s’appauvrissent de plus en plus des perceptions de leur vie intérieure et en revanche, lui redonnent une pseudo-consistance à travers les biens matériels et la pensée toute faite. Note, Ô Fils, que le vide effraie, car il balaie tout sur son passage. Or, un vrai guerrier sait qu’il doit tout quitter, jusqu’à ses pensées les plus intimes pour entrer en l’intériorité de L’Acte.
Océan sans rivage
Se lit aussi sur Naissance et connaissance
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