Blason de Lioubertsy (Russie)
C'est en faisant que l'homme se fait ; ce qu'il cultive
Le cultive à son tour ; tout arbre porte ses fruits ;
Aucune pensée n'est neutre, même la plus furtive ;
Rien n'est à nous, nous n'en avons que l'usufruit,
Mais il nous échoit de mener une vie féconde,
Donc de la réussir,* c'est-à-dire élever
Notre âme vers sa réalité la plus profonde
Et des fourvoiements de ce monde la préserver.
Veuillez considérer la question que je pose :
S'il n'est rien après la mort, il n'est rien avant,
Et l'on se demande alors pourquoi quelque chose
Se produit entre deux « riens »... Celui qui avance
Le néant comme destinée, fût-il un savant,
Le traversera car déjà il le devance...
L'Abbé Théophile
* Le verbe « réussir » issu du latin ire, itus (« aller » au futur, donc « J'irai ») donnera en italien uscita qui résulte lui-même du croisement entre deux racines latines : exire (sortir) et uscio (porte, issue). C'est cette étymologie qui fonde et inspire le sens que nous lui entendons ici : sortir du plan terrestre (ou d'une conscience de finitude) pour monter vers le plan spirituel (c'est-à-dire vers une conscience de l'Irréductible et donc de l'Infinitude). Réussir, c'est Aller. Où cela ? Vers le Par-delà... (l'Irréductible). Aller, aller...
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