Armes de Guillaume Choul (antiquaire lyonnais, 1496-1560) et sa devise «Souvenir et taire», avec cet ex-libris « Ce Romans est a messire Guillaume Choul, bailly des Montaignes du Dauphiné » - Roman de la Rose, par Guillaume de Lorris et Jean de Meun, 1401-1500.
L'origine du mot « blason » est pour le moins obscure et donc purement hypothétique. D'après Le Trésor de la Langue Française informatisé (1971-1994), il proviendrait de l’ancien bas vieux-francique blãsjan (« éclairer, illuminer ») que l'on rencontre sous la forme de blaese en anglo-saxon (blas en moyen haut-allemand) puis de blaze (« torche enflammée », « flamboyer ») en anglais, d'où son association, par métonymie, à l'enluminure, qui signifie proprement « mettre en lumière », par des images « illustrant », justement, et qui donnent ainsi un éclat particulier (glorieux) à ce que l'on veut représenter sur l'écu.
En ce sens, l'écu, orné d'armoiries «flamboyantes» (illuminantes), remplit une fonction similaire à celle de l'oriflamme (la « flamme d'or »), à l'origine, un petit étendard fait d'un tissu de soie de couleur rouge (et tirant probablement sur l'orangé), que les anciens rois de France recevaient des mains de l'abbé à Saint-Denis en partant pour la guerre et qui, flottant au vent, faisait réellement songer à une flamme.
Ci-contre, dessin d'un vitrail de la cathédrale Notre-Dame de Chartres, sur lequel est représenté un chevalier recevant l'oriflamme des mains de saint Denis. (Gallica.bnf.fr / Bibliothèque Nationale de France)
Le linguiste autrichien Joseph Brüch (1886-1962) fait dériver le mot « blason » de Blesum, le nom latin de Blois, une ville, selon lui, réputée pour la fabrication de ses écus. Sauf que cette théorie, que l'on pourrait qualifier de fantaisiste, n'est absolument pas avérée car aucun fait ni document ne l'attestent, Blois n'apparaissant pas comme spécialisée au Moyen Âge dans la fabrication de boucliers armoriés.
Le Littré (1872-1877) indique le mot « blason », entre autres, comme apparenté à l'allemand blasen : « souffler, sonner du cor ».
Selon le site Orphica, le mot serait issu du latin blaesus signifiant « bègue », précisant que « de même que le boiteux et le niais, le bègue est souvent présenté comme une figure de l'Initié : celui qui sait et qui ne peut dévoiler clairement ce qu'il a appris, d'une part parce que cela risquerait de susciter mauvaise compréhension ou incompréhension, et d'autre part à cause de l'impuissance au plan humain à traduire ces sortes de choses. »
Selon le site Orphica, le mot serait issu du latin blaesus signifiant « bègue », précisant que « de même que le boiteux et le niais, le bègue est souvent présenté comme une figure de l'Initié : celui qui sait et qui ne peut dévoiler clairement ce qu'il a appris, d'une part parce que cela risquerait de susciter mauvaise compréhension ou incompréhension, et d'autre part à cause de l'impuissance au plan humain à traduire ces sortes de choses. »
En héraldique, le blason est une description identifiant son porteur et qui peut être représentée sur un écu (le bouclier), une armure, une bannière (d'où le lien étroit entre l'héraldique et la vexillologie) ou un tabar, c'est-à-dire le surcot que l'on revêtait au-dessus de l'armure et appelé fréquemment cotte d'armes. On parle donc également d'armes au lieu de blason, les armoiries désignant l'écu et ses ornements extérieurs. Ainsi, blasonner des armes, c'est en donner la description très précise, anciennement consignée dans des armoriaux dont le plus ancien est le rôle d'armes Bigot (1254) qui donne la liste des blasonnements des chevaliers réunis pour la campagne de Charles d'Anjou en Hainaut.
Miniature extraite du manuscrit enluminé Lancelot-Graal (~1301/1400) mettant en scène le fameux combat de Lancelot contre Gauvain. On notera que tous les chevaliers portent une cotte d'armes.
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