Ma chère Mado, tu m'entends souvent te parler d'Homo festivus qui représente le stade décadent et terminal d'Homo sapiens, et peut-être même d'Homo tout court. La dernière crise covidiste (note bien l'emploi du suffixe -iste au lieu de -ienne, pour mieux signifier qu'il s'agit bien d'une idéologie) a surtout frappé cette catégorie, d'ailleurs largement majoritaire (quoique la plupart s'ignorant comme tel). Nous avons vu des individus renoncer à leurs libertés, voire à leur dignité, rien que pour s'asseoir à une terrasse ou pour partir en vacances, nantis d'une caution morale péremptoire, à clouer le bec donc : « Protéger les autres. » Nous savons aujourd'hui ce qu'il en fut réellement. Mais nous ne sommes pas tirés d'affaire pour autant : non seulement « ils » peuvent nous la resservir si besoin était, ayant éprouvé le degré de docilité de la masse, mais la crise politique, financière et économique actuelle leur offre mille et une possibilités de limiter encore davantage, voire de verrouiller les libertés, du moins ce qu'il en reste. Au final, c'est surtout Homo festivus, tout entier voué à l'amusement, qui en souffrira le plus car « ils » lui feront payer cher le moindre plaisir et jusqu'au moindre confort. Même en-dehors de l'idée qu'il puisse y avoir ou non un complot, à une échelle où même les dirigeants seraient les idiots utiles et inconscients d'obscurs tireurs de ficelle, ce modèle de société est à lui seul une usine à gaz, une fabrique de sacs de nœuds qui resserre son rets sur une humanité brouillonne et confuse, totalement perdue donc. Complot ou fatum aveugle, le résultat sera le même.
Certaines vies sont exclusivement digestives,
Des estomacs ambulants encombrés d'un corps.
Beaucoup ne nourrissent, à vrai dire, qu'une vision festive
De l'existence qui évacue l'idée de mort,
Une anomalie à telle enseigne indigeste,
- D'autant plus que tous, même les riches, doivent l'essuyer -
Qu'on en vient à traiter une grippe comme la peste,
Délire que tout un narratif vient appuyer
Et que les esprits sous perfusion assimilent
Bon gré mal gré, à coup de matraque s'il le faut.
On les noie dans les chiffres, des cents et des mille.
C''est par le nombre que l'on soumet les imbéciles.
« Ciel ! nous avons oublié la Dame à la Faux ! »
Une peur bien entretenue rend les gens dociles.
Le Spectre à trois faces
Des estomacs ambulants encombrés d'un corps.
Beaucoup ne nourrissent, à vrai dire, qu'une vision festive
De l'existence qui évacue l'idée de mort,
Une anomalie à telle enseigne indigeste,
- D'autant plus que tous, même les riches, doivent l'essuyer -
Qu'on en vient à traiter une grippe comme la peste,
Délire que tout un narratif vient appuyer
Et que les esprits sous perfusion assimilent
Bon gré mal gré, à coup de matraque s'il le faut.
On les noie dans les chiffres, des cents et des mille.
C''est par le nombre que l'on soumet les imbéciles.
« Ciel ! nous avons oublié la Dame à la Faux ! »
Une peur bien entretenue rend les gens dociles.
Le Spectre à trois faces
La crise nous dégrise.
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